Le port du Fret à découvrir
Liaison maritime le Fret - Brest
Villas de villégiature et maisons de notables
Monastère / couvent de Kerveden
Patrimoine militaire
MILITARIA : de Vauban, 14-18, 39-45, à nos jours...
Le port du Fret fut de toutes les époques jusqu'à la modernité d'aujourd'hui le point d'entrée Nord des échanges commerciaux et des échanges de voyageurs, puis touristes de la fin du 19ème et début du 20ème siècle créant une agitation que l'on peine à imaginer, tant le calme est revenu. Hameau intégré à la commune de Crozon car indispensable à celle-ci, les Frétois ont toujours été lié à Brest par voie maritime jusqu'à ce que le train d'antan ne les en écarte. La gare du Fret se souvient de cette révolution technologique qui mit un terme à l'hégémonie de l'activité maritime. Lieu de pêche, de transports, zone sanitaire de la seconde guerre mondiale... Une multitude de petites histoires qui construisirent une belle histoire pittoresque et attachante... Qui ressent le Fret, s'y attache nécessairement...
Il est difficile de remonter l'histoire du Fret car
durant des siècles, il n'y eut que quelques maisons, pas même dix, avant
que l'activité maritime ne prenne de l'ampleur et que les touristes venus
de Brest ne génèrent un affolement général. En remontant le temps on vivait
au hameau de Kervéden sur les hauteurs à portée de moulins à vent tant
il y en avait, là où le travail se trouvait. Le Fret était un rivage vaseux
malcommode qui n'attirait que quelques pêcheurs vers la Rade de Brest.
Ces pauuvres pêcheurs en barque ne s'intéressaient pas aux coquillages
de sorte que les pêches de poissons nourrissaient la famille mais ne permettaient
pas de vivre au delà. Il fallut que ces hommes aient les moyens d'aller
au large avec des embarcations plus grandes pour rejoindre les flottilles
de sardiniers.
1844
Le port du Fret en 1844 est d'abord un port sardinier. Une activité de
pêche opérée par une trentaine de bateaux. Une sardine qui se trouvait
aisément dans la Rade de Brest avant que la pollution des eaux par les
nouveaux modes de propulsion maritime.
L'habitat du port est en cette année là composé de 15 maisons dont 8 sont
des magasins à sardines.
Les pêcheurs devaient cumuler deux activités. La sardine l'été, le dragage
des huîtres l'hiver.
Toute la population du Fret ne pêchait pas, certaines familles pauvres
survivaient d'une agriculture aussi pauvre qu'elles.Leur habitat était
en chaume et les minuscules ouvertures n'avaient pas de vitrage.
Pourtant, il y avait un jour où l'on était presque heureux, le lundi gras
de chaque année qui déclenchait un bal que l'on nommait fièrement le Carnaval
de Kerveden tout autour de son moulin à vent. Au soir venu, avec deux
lanternes au suif, on faisait sonner le biniou pour danser et oublier
l'infortune et la fatalité. Oui mais voilà qu'en 1844, le recteur de Crozon
s'en mêlait pour interdire cette débauche... Sans doute que Dieu prit
en pitié ses pêcheurs car le carnaval eut lieu avec, certes moins de monde
que d'habitude. Une soixantaine de fêtards seulement, un peu déguisés,
un peu bien mis, un peu en fête.
Partout en Bretagne les curés
chassaient les occasions de se divertir... Mais il faut bien admettre
qu'à Crozon, certains ecclésiastiques ont pêché par excès de bondieuseries.
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