Le Bourdon des pierres – Bombus lapidarius

Bourdon des pierres femelle.

Le Bourdon des pierres – Bombus lapidarius – est un insecte noir à l'extrémité abdominale orange. Tout aussi velu que fréquent, il niche dans les joints tendres des murs. Le mâle, plus petit que la femelle dispose d'un peu de jaune sur le thorax. C'est un insecte pollinisateur qui se nourrit de nectar ainsi que ses larves. Même façon de vivre que les abeilles. Une reine, des mâles, des ouvrières... Seule la reine passe l'hiver pour assurer la reproduction annuelle. Elle pond et féconde ses œufs par des spermatozoïdes conservés après un seul rapport. Les ouvrières dévorent une partie des œufs sans que la reine ne bronche.

Bourdon Roux ou Bourdon des Champs
Bombus pascuorum

Le bourdon porte des grains de pollen.

Bourdon Roux ou Bourdon des Champs - Bombus pascuorum

Le Bourdon terrestre – Bombus terrestris

Le Bourdon terrestre – Bombus terrestris – est le bourdon commun noir jaune (2 bandes jaunes) et blanc (fin abdominale). Le bourdon mâle ne pique pas et la femelle ouvrière en a la possibilité mais il faut vraiment l'empêcher de voler pour arriver à cette extrémité par le biais d'un aiguillon qui sert aussi d'organe de ponte. Il nidifie dans le sol généralement d'où son nom "terrestre". Seules les femelles ouvrières hibernent et sortent de la cachette dès qu'il fait 5° de manière constante. Insecte butineur nectarivore par excellence donc pollinisateur essentiel. Le mâle a des antennes plus longues que celles des femelles.

Le mystère volant : rapporté à des considérations aéronautiques, le bourdon ne devrait pas voler.

Abeilles du Finistère

Les abeilles transportent les grains de pollen de manière agglutinée d'une seule variété de fleur à chaque sortie. Une paire de pattes brosse et envoit le pollen sur des pelotes accrochées aux pattes arrières dans une quantité de 10 à 30 mg. Le pollen est adhésif, il est transporté vers le nid ou la ruche en tant que nourriture de la communauté.

Aux premiers jours ensolleillés, les abeilles sortent de la ruche après y avoir hiverné.
Premières réactions : boire de l'eau et se mettre au soleil.

L'abeille noire, l'abeille mélifère d'Europe

Apis mellifera mellifera

L'abeille puise le nectar au cœur de la fleur. Pour atteindre le cœur, elle se frotte au pistil et se recouvre de pollen qui sera déposé "accidentellement" sur une autre fleur, d'une autre espèce. La pollinisation se fait ainsi depuis l'origine des temps. Pas d'abeilles, pas de légumes, pas de fleurs, pas d'arbres... Ou si peu...

Malgré tout, les abeilles piquent en plantant leur dard en harpon dans votre peau pour sécréter un venin. Quand elles achèvent leur attaque, elles se déchirent l'abdomen et en meurent. Autrement dit, les abeilles qui piquent sont des abeilles apeurées sauf quand il s'agit de la protection d'une reine. Dans ce cas, après avoir émis des phéromones d'alerte, c'est toute une communauté qui peut attaquer une personne un peu trop curieuse. Une reine, quant à elle, peut piquer plusieurs fois et inversement les faux-bourdons, abeilles mâles, ne piquent pas.

Enlever le dard en râpant le peau à l'ongle puis désinfecter au plus vite. En cas d'une multitude de piqûres, une intervention médicale s'impose au plus vite.

Ne jamais s'approcher d'une ruche sans combinaison, ne jamais faire preuve d'agressivité et d'agacement à l'égard d'une abeille, sa peur peut provoquer une attaque désespérée. Se poser sur votre main est un signe de curiosité. Soufflez lui dessus doucement...

Abeille charpentière – Xylocope – Xylocopa violacea

Le Xylocope – Xylocopa violacea – est très grosse abeille noire aux reflets bleutés sur les ailes sous certaines lumières. D'une taille adulte de trois centimètres, son bourdonnement peut faire peur mais cet insecte volant brillant n'est pas agressif. L'abeille charpentière s'installe dans les bois tendres très abîmés pour y pondre à la saison. Sa vie consiste à butiner paisiblement : elle est une grande pollinisatrice très utile. C'est aussi une abeille solitaire qui vit rarement en petites communautés. Nidifications en galeries dans des bois fragilisés, dégradés.

Nids d'abeilles sauvages solitaires dans une falaise maritime

Colletes hederae, l'abeille du lierre - Abeille solitaire qui nidifie dans des lieux sablonneux , une paroi de dune, une paroi tendre de falaise, ce qui est le cas ici. La couleur rouge provient de l'oxyde de fer. La mer est à deux pas...

A la fin de l'été cette abeille oeuvre à sa reproduction avant de mourir durant l'hiver. La nouvelle génération vivra dans la galerie avec un dépôt de nourriture à disposition avant de sortir du nid et de se reproduire.

Les Colletes hederae pollinisent le lierre essentiellement. L'abeille du lierre est pacifique et s'observe sans danger.

Une coulée de boue constitue un habitat agréable pour cette abeille sauvage.

De petites colonies d'abeilles solitaires - Andrènes - nichent dans des parois de falaise dans des matériaux tendres, malléables, qui se travaillent avec patience. Des terres argileuses humides, des sables argileux, des terres saturées de fer...

Chaque abeille creuse une galerie horizontale dont les parois peuvent être renforcées par un ciment du matériau agrémenté de salive, de nectar, tout dépend des résultats attendus. Au fond de la galerie, une cellule "confortable" pour y déposer un œuf fécondé. La cellule est ensuite refermée d'une paroi légère parfois avec du pollen.

Le travail d'un nid d'abeilles sauvages est fastidieux mais nécessaire pour la survie des abeilles sauvages quelle que soit l'espèce, quelle que soit sa méthode de nidification... Un travail de galerie qui ressemble à celui des hirondelles de rivage.

La très vaste famille des Andrènes (1300 espèces dans le monde dont 150 en France) est constituée d'abeilles solitaires qui en réalité vivent par petits groupes en creusant des nids dans les dunes ou les talus de terre tendre. Elles ne peuvent vivre en ruche, ce serait contre nature et amènent le polen récolté dans leur nid : une galerie proche du niveau du sol. Le mâle est toujours plus petit que la femelle. Quant aux couleurs le noir, le doré-jaune, le roux souvent...

Frelon asiatique – Vespa velutina

Nid de frelons asiatiques en activité dans une haie sur un boulevard touristique. Introduction du frelon asiatique par container au Havre 2004. Une femelle dans une poterie venue de Chine va créer la première colonie. Une étude scientifique de 2016 informe  que tous les frelons asiatiques de France ont un ADN commun. Ils ont donc une origine unique...

Un nid de frelons asiatiques secondaire de la période estivale qui se découvre à l'automne à la tombée des feuilles, ceci en pleine agglomération dans un lieu de forts passages humains. 70 cm de haut, 50 cm de large à 4.5 m de hauteur du sol.

Un Frelon asiatique – Vespa velutina – isolé est peu agressif, ce n'est pas forcément une raison pour le taquiner, par contre si un nid est à proximité, c'est toute une colonie qui peut être alertée et l'attaque est immédiate. Le dard des Frelons asiatiques est lisse et injecte un venin à chaque piqûre indéfiniment. Le venin à lui seul n'est pas mortel mais des centaines de piqûres peuvent provoquer un choc anaphylactique.

Hivernation de la mi-décembre à la mi-février. Les reines fécondées à l'été précédent fabriquent dès le printemps suivant un nid primaire gros comme une balle de tennis de couleur beige. La reine va y pondre. Des ouvrières naissent et commencent ensuite le nid secondaire de 60 cm en moyenne dans les cimes de certains arbres mais aussi dans des lieux fréquentés par les humains. A partir de mai recommence une nouvelle phase de reproduction à grande échelle. L'agressivité des frelons asiatiques est extrême tant que la colonie est en phase de croissance. A l'automne, la colonie décroît et progressivement seules de jeunes reines survivent pour préparer le nid primaire du printemps prochain.

Données 2016 : 322 nids repérés en presqu'île de Crozon contre 54 en 2015.
La densité des nids au km² :
Roscanvel 4,4 nids par km²  - Argol 0,54 nids/km² - Crozon 2,15 nids/km². La moyenne départementale est de 1 nid/km².
Les nids primaires sont à plus de 80% dans des bâtis humains. Les nids secondaires sont à 90% dans un milieu végétal. Record de taille du nid secondaire 1m de diamètre.
2021 : 175 nids détruits.
2022 : 393 nids détruits pour un coût de 28 032€.

Nid de la guêpe commune, Vespula vulgaris avec la reine

Un nid de guêpes communes (Vespula vulgaris) avec la reine pondeuse et dans la plupart des alvéoles une larve dont les stades de vie sont variables. Les plus anciennes au centre, les œufs récents à la marge. Le nid étant ouvert, certaines guêpes tentent d'extraire les larves afin de les transférer dans un lieu sûr, malheureusement, le poids et le volume des larves étant importants, elles n'y parviendront pas.

Guêpe Poliste Polistes dominula

La guêpe Poliste – Polistes dominula – récupère la cellulose des bois morts pour construire les alvéoles du nid. Une guêpe qui pique mais qui est moins agressive que la guêpe commune. Elle dispose d'antennes jaunes orangées, d'un sternite final jaune et de très longues pattes postérieures. Il existe plusieurs espèces de "Poliste" ainsi que des sous-espèces dont les caractéristiques sont proches. L'aiguillon de la piqûre est lisse et ressert si nécessaire. Une piqûre dont il faut se méfier mais qui s'avère moins dangereuse que celle de la piqûre de la guêpe commune.



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