Lithophyllum incrustans - Algue feuille de pierre encroûtante.
Phymatolithon lenormandii - Algue rouge encroûtante de Lenormand.
Les algues rouges encroûtantes roses, mauves, grises, vivent
dans des flaques d'eau de mer du rivage sur un support solide et stable
qui résiste au ressac. Un gros galet (par exemple) qu'elles recouvrent
en se multipliant. Il existe de nombreuses espèces difficiles à déterminer
mais elles ont un besoin absolu pour chacune de lumière pour proliférer.
Durée de vie de 20 ans à 100 ans. La sécheresse les fait blanchir et mourir
en quelques heures.
Algue autotrophe. Par la photosynthèse, l'algue synthétise la matière
organique à partir du dioxyde de carbone et des minéraux dissous dans
l'eau de mer pour croître.
Des mollusques marins se nourrissent des algues roses en les "broutant".
Les herbiers de zostères sont découverts à marée basse à Roscanvel sur la plage des Ancres.
La Zostère marine (Zostera marina) est une plante sous-marine qui prolifère jusqu'à 10 mètres de profondeur et qui est vitale à la faune. Nourriture et lieu de protection, la mer d'Iroise compte 406 hectares d'herbiers de zostères. La zone infralittorale est fragile, polluée et martyrisée par la présence humaine. La moindre ancre de mouillage forain laboure ces espaces vitaux. La pollution crée des déséquilibres... Le rhizome de la Zostère progresse horizontalement dans quelques centimètres de sable ce qui est suffisant pour résister aux mouvements de la mer.
La répartition des algues s'étage selon la profondeur de
la mer. Les algues réagissent à la lumière du jour. Le spectre rouge de
cette lumière pénètre peu la mer (10 mètres de profondeur environ) alors
les algues vertes y prospèrent car elles absorbent le rouge. Inversement,
la longueur des ondes de la lumière verte peut atteindre les 100 mètres
de profondeur, on y trouve alors des algues rouges qui sélectionnent les
ondes vertes. Les algues brunes occupent les étages intermédiaires et
ont une préférence pour les ondes bleues. Cette fréquence lumineuse est
au démarrage de la complexe fabrication de glucides conservés par les
algues et à l'expulsion d'oxygène dans la mer.
Quel est ce grand mystère ? Le chloroplaste est un organite remarquable
qui assure la photosynthèse. Ce composant accueille la coloration des
algues en fonction des pigments qui les composent : chlorophylles a, b,
c, d ; caroténoïdes ; phycobilines...
Chaque algue y trouve son compte et la colonisation des fonds marins semble
d'une logique implacable... Malgré tout, les algues se déplacent dans
des milieux qui ne leur sont pas forcément favorables et le transport
le plus audacieux, voire aventureux, est une fixation sur une coquille
vide. Les marées brassent violemment « l'attelage » et l'algue n'a de
choix que de s'adapter à sa nouvelle exposition ou à périr.
Les algues vertes vivent sur les côtes et ont une grande résistance, y
compris à survivre à découvert plus longtemps que les algues rouges que
la privation d'eau salée atteint rapidement... Les algues vertes seraient
à l'origine ancestrale de la végétation terrestre.
Les algues se nourrissent de nutriments marins sans aucune filtration, elles concentrent leur "nourriture" à des niveaux élevés comme l'iode par exemple qui est bénéfique mais aussi les métaux lourds qui sont dangereux. En comparaison, certains coquillages ont la capacité plus ou moins développée de filtrer leur nourriture et d'éviter les polluants éventuellement, souvent partiellement...
La Laminaire digitée – Laminaria digitata – semble être plantée dans le sable et y vivre. Les images sont trompeuses.
La Laminaire est composée de crampons / haptères – d'un thalle soit une tige (un stipe) et une fronde. Abandonnée sur la plage, elle appartient à la laisse de mer c'est à dire aux débris variés naturels ou pas que la mer abandonne en redescendant.
Les galets transportés sont de la taille d'un melon.
Après une forte de houle hivernale, les fonds marins sont
ballotés avec violence durant des heures. Les algues Laminaire - Laminaria
(regroupe plusieurs variétés) en sont les victimes. Ces algues commencent
leurs vies sous la forme microscopique de fibres qui ne songent qu'à une
seule chose se fixer sur un support dur. Des rochers certes, mais aussi,
tout bêtement, des galets. Sur les trois à cinq ans qu'elles ont à vivre,
elles se développent grandement parmi des millions d'autres. La houle
passant violemment, de nombreuses laminaires des rochers cassent leur
stipe (tige) et sont emportées vers la côte pour échouer sur la plage,
se dessécher, se réduire en poudre et disparaître de la vue des humains.
Les laminaires des galets font un voyage étrange, elles circulent dans
un brassage infernal vers la côte et s'échouent avec leur support (substrat).
Sur le rivage, si le sable est encore aspergé d'eau de mer, il est mou
et avale le galet; si la Laminaire s'échoue sur un sable dense, son galet
reste visible à la surface de la plage... Le suite est identique : séchage
et disparition.
Ainsi des galets venus de loin circulent entre deux eaux et parcourent
de grandes distances en quelques heures. Inversement les galets libres
(sans algues) peuvent être ramenés sur les plages fortement exposées à
la houle mais en un temps qui peut atteindre les années. Quand le galet
est débarrassé de son algue, il roule esseulé et s'use au contact des
autres galets pour devenir sable.
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La flore de la presqu'île de Crozon
Fleurs blanches sauvages Fleurs bleues sauvages Fleurs jaunes sauvages Fleurs rouges sauvages Changement de couleur des fleurs Baies sauvages comestibles ou toxiques Tourbières Les plantes terrestres du littoral La flore maritime du promeneur Les plantes invasives et le climat Chêne Vert Forêt domaniale de Landévennec