Maison traditionnelle bretonne : le penty.
Bachelot de la Pilaie au 19ème siècle décrit l'habitat
de la presqu'île de Crozon :
« C'est un hameau d'un aspect à la fois antique et misérable, dont les
maisons chétives, basses et couvertes de paille, n'ont que des espèces
de trous non vitrés pour fenêtres. »
La maison traditionnelle bretonne de la presqu'île de Crozon
est appelée penty. Petite maison dans laquelle logeait une famille de
pêcheurs-agriculteurs dans une pièce unique avec une cheminée. Le couple
dormait avec l'enfant le plus jeune dans un lit clos breton dont le matelas
était en fourrage et le reste de la pièce faisait office de salle-à-manger
cuisine avec une table adaptée à la taille de la famille, ceci sur un
sol en terre-battue.
Sur la façade principale, orientée à l'opposé des intempéries, la fenêtre
était minuscule, grande comme une tête et sans volet à moins qu'un volet
intérieur ne soit installé. Une porte basse en bois épais faisait l'entrée,
il fallait courber l'échine pour ne pas se cogner la tête sur le linteau.
Si le propriétaire avait une petite aisance, le linteau pouvait porter
une date et la pierre, souvent en kersanton, avait une accolade stylistique.
Dans l'éventualité où l'activité de cette famille était artisanale telle
que celle de forgeron, ont pouvait deviner en ronde-bosse la sculpture
d'outils du forgeron.
Toit en chaume, des chaumes récupérés sur les parcelles céréalières qui
permettaient de réparer la couverture après chaque tempête destructrice.
Côté façade exposée aux vents et aux pluies, on construisait perpendiculairement
autant de petites étables que le petit troupeau le nécessitait. Il y en
avait une incontournable, la soue, l'étable des cochons nourris avec les
restes alimentaires.
On en venait vite à fermer le lieu de vie par des murs de clôture pour
vivre replié dans un huis-clos inébranlable.
Les maisons qui ont passé le temps ont été progressivement modifiées dès
le 19ème siècle puis à nouveau au 20ème. L'ardoise fait son apparition,
des lucarnes de toit, les fenêtres sont agrandies, l'adduction à l'eau
potable relègue les puits...
Désormais les cours sont fleuries et les pentys ouvrent leurs volets à
la belle saisons. Il y a bien longtemps, voir la mer par sa fenêtre ne
faisait rêver personne, tant elle apportait le malheur dans les familles
démunies connaissant la faim toute leur courte vie. Aujourd'hui les vacanciers
tiennent à voir la grande bleue pour goûter à sa poésie permanente. Le
penty
est autant un investissement financier que psychologique.
Les outils du forgeron, une fleur de lys de la royauté française, une accolade simple. Pierres de Logonna.
Des accolades multiples surmontées d'une croix.
Les dates des linteaux rejoignent l'histoire de France sous le règne de Louis XV ar exemple.
1773.
Un sablier - 1693 - 1660.
Lucarne typique des maisons bretonnes de la presqu'île
avec un épi en mortier pour les pentys les plus simples et les grands
débordements pour limiter la pénétration des pluies battantes.
La lucarne ajoutée lors du passage du chaume à l'ardoise ou bien ultérieurement,
est minuscule et servait de chatière pour ventiler le grenier du penty
qui renfermait les fourrages et autres produits agricoles. Le fourrage
dans un milieu humide fermente, dégage un gaz chauffant qui peut s'enflammer
tout seul à forte concentration. L'accès à ce grenier se faisait à l'extérieur
de la maison par un escalier massif en pierre accolé au pignon le moins
exposé des vents.
A noter le scellement des ardoises à la chaux pour éviter les remontées
des pluies et les soulèvements par grand vent. A l'origine, les crochets
d'ardoise n'existaient pas. L'ardoise était pointée sur la volige jointive
de la charpente.
Tôle ondulée galvanisée rouillée avec le temps.
Villa Mascotte - maison de gardien.
Maison de pêcheur conserveur.
Les maisons à un étage sur dépendances étaient très fréquentes
en presqu'île de Crozon et prouvaient une relative aisance des propriétaires
paysans ou pêcheurs, voire tenanciers de débits de boissons à ceci près
que l'une de ces deux maisons fut construite pour un usage inhabituel
: celui du gardiennage de villas Peugeot. Le quartier dit Peugeot de Morgat
parce que la famille de l'industriel Armand Peugeot et des investisseurs
qui l'accompagnaient, avaient fait construire des villas de villégiature
occupées à la belle saison; il fallait que quelqu'un surveillât les biens
hors saison car les cambriolages et les rapines existaient à la fin du
19ème siècle, début 20ème. Un quartier de riches proche des quartiers
pauvres... Pas besoin de dessiner la tentation avant de fureter...
La maison du gardien - appelée un temps villa Mascotte - est donc dessinée
à la manière des maisons des pêcheurs conserveurs plutôt nombreux auparavant
et dont les maisons ont disparu depuis. L'étage servait à l'habitation
de la famille. Le rez-de-chaussée dans le cas du pêcheur était une salle
de pressage des sardines en barriques et une salle de commerce. Pour l'agriculteur,
le rez de chaussée servait de cave, de cellier, de remise pour du petit
matériel agricole qui commençait à équiper les paysans aisés. Pour la
maison de gardiennage, on peut imaginer des ustensiles d'entretien des
villas - le garage n'est pas forcément d'origine. Cette villa à part est
restée longtemps dans la famille...
Plusieurs régions françaises et bien au delà avaient adopté les maisons
à un étage seule la nature des matériaux de construction variaient selon
les approvisionnement locaux. Dans le Quercy, on faisait sécher le tabac,
en Normandie on y préparait le cidre... Aujourd'hui, cette disposition
n'est plus, l'évolution de l'habitat oblige ! Les maisons sur dépendances
ne sont plus aussi pratiques qu'alors, leurs escaliers imposants sont
devenus presque disgracieux.
Le ty penty, le petit parmi les petits.
Une multitude d’orthographes pour le penty breton. Penn- ty, pen-ty, penti, pentis... Petite maison en breton : la maison traditionnelle.
Les pentys ont une surface et une configuration très similaire.
On peut vite y étouffer si l'atmosphère familiale est pesante ! Le
nombre de dépendances varie, la surface du terrain vendu avec et la proximité
et l'accès à la mer aussi.
La mitoyenneté est complexe dans les hameaux de pentys. Les pentys à vendre
ont parfois des murs communs avec plusieurs voisins. Mieux vaut savoir
qui est le propriétaire de quoi avant l'achat. Les agents immobiliers
ne le savent pas forcément eux-mêmes, ou masquent l'information quand
la situation est alambiquée ou douteuse.
Le vis à vis est aussi un problème fréquent. Vous avez le nez collé à
votre fenêtre et à moins de 10 mètres, votre voisin est dans sa cuisine
à éplucher des carottes. Les pentys étaient des maisons de pauvres pêcheurs
paysans d'une même famille. Les maisons s'enchevêtraient pour se protéger
des intempéries.
Les pentys à rénover sont de plus en plus rares et se trouvent en rase
campagne au milieu des champs. Les côtiers ont déjà été pris d'assaut
pas des citadins en mal de beauté sauvage. Essayez de savoir depuis combien
de temps les actuels propriétaires sont installés... Petite durée, grande
mélancolie hivernale !
Que faut-il regarder avant l'achat ? Tout ce qui concerne l'eau, l'humidité,
les infiltrations. Le terrain est-il drainant ou trempé par temps de pluie.
Il y a des ajoncs dans la pelouse ? Vous allez vivre dans un marécage.
La toiture est-elle saine ? Une toiture rapiécée est un mauvais signe
d'instabilité sous l'effet des tempêtes. Dans quel état sont les crochets
d'ardoise ? Ils brillent encore au soleil ? Ils sont en inox. S'ils paraissent
fatigués attendez-vous à faire appel à un couvreur. Les anciennes toitures
ne comportent pas de crochets mais des pointes peut-être en mauvais état.
Pas de fissures majeures, ni de fougères poussant dans les joints des
murs ?
L'évacuation des eaux usées ne ramène-t-elle pas des odeurs ? Les épandages
sur la roche sont une catastrophe.
Privilégiez des visites automnales, plutôt que des visites estivales.
Un penty se visite en automne (les prix baissent) quand le chauffage n'est
pas remis. Une odeur d'humidité ambiante se détecte facilement. Question
ventilation, la maison en est-elle pourvue ? Les murs apparents sont-ils
secs, ne sont-ils pas poudreux ? Pas de salpêtre en bas des murs ? Les
joints des moellons sont-ils sains ? Des auréoles jaunâtres ? Le mur transpire
! Certaines rénovations des murs enferment l'eau de pluie ou la condensation
des pièces dans les murs. Cette eau ressort par les pierres poreuses ou
les joints de maçonnerie.
Le chauffage est-il en bon état ? Pas de rouille sur la chaudière ou sur
les radiateurs ? Il ne fait pas froid sur la presqu'île. Un -5°C est peu
fréquent, mais l'humidité refroidit les corps. Votre chauffage fonctionnera,
certaines années, 11 mois sur 12.
De magnifiques pentys sont à vendre. Jolies roses dans le jardin, beau
soleil, l'océan à perte de vue, ça c'est la vision du nouveau venu. Commodités
éloignées, congélateur obligatoire pour à peu près tout. Voiture nécessaire
pour la moindre course. Hors périodes de vacances d'été, personne dans
le voisinage. Des hameaux entiers désertiques durant des mois. Beaucoup
de nouveaux propriétaires s'effondrent psychologiquement dès le premier
hiver. Ils se mettent à peindre pour se distraire ? La peinture artistique
ne suffit pas à se remonter le moral.
Si vous avez des doutes quant à votre motivation pour vous installer à
Crozon, louez un penty en hiver au bord de la mer, loin de tout et faites
le test de survie ! Promenades en solitaire, pas de contact avec la civilisation
en dehors du supermarché... Un penty peut être au bord de la mer sans
que vous n'ayez accès à celle-ci à moins d'utiliser un parachute.
Attention à vos rêves, la réalité bretonne est sévère si le contact de
la nature n'est pas votre façon de vivre. Discuter avec un chevreuil,
le matin, bavarder avec un coucou au printemps... Voir passer les dauphins
et les phoques en leur souhaitant une bonne journée... Tout cela vous
insupporte rien qu'à l'imaginer ? Vous ne serez jamais presqu'îlien-ne
!
L'intérêt écologique des roselières est majeur pour la reproduction animale des milieux aquatiques. La Phragmite commune – Phragmites australis – (roseau commun) est utilisée pour la phyto-épuration et supporte les eaux saumâtres. Roseaux de l'étang de l'Aber.
Toiture en chaume.
L'usage du chaume en couverture de penty et des moulins
à vent fut largement majoritaire en presqu'île de Crozon. Si dans
la plupart des régions utilisant le chaume sur les toitures, le
choix du matériau se portait sur la tige de céréale cultivée dans les
parages, par manque de production en presqu'île, le choix le plus économique
fut l'usage des roseaux de sorte que les roselières étaient exploitées
régulièrement à l'entrée de l'automne avant la saison des pluies. Le travail
consistait à parcourir des zones humides, des rivages d'étang ou de loc'h
pour couper à la faucille des gerbes de roseaux secs. Le roseau est plus
ferme que les pailles, plus lourd aussi mais peut-être plus résistant
aux tempêtes. Ce n'était pas dans un souci d'isolation thermique que les
Presqu'îliens couvraient leurs maisons, l'ardoise bien que recommandée,
parfois par décret, était inaccessible financièrement. L'usage des bougies,
des lampes à huile, des lampes à pétrole, générait des incendies non maitrisables.
Dès le 16ème siècle, le chaume était interdit en ville.
Du toit de chaume est venu le terme de chaumière : une maison couverte
de tiges végétales en grande épaisseur. Des bottes de chaume sont accrochées
tous les 15 cm à un liteau (baguette horizontale de charpente). La densité
doit être régulière et le chaumier (travailleur du chaume) assure les
attaches par du fil de fer galvanisé et la coupe des rives par un coupe-chaume.
Le faitage était en terre avec éventuellement des bulbes dans certaines
régions ou en tuiles en terre-cuîte. Certains pêcheurs n'hésitaient pas
à étendre des vieux filets de pêche sur leur toit de chaume en cas de
grands vents.
L'aristocratie puis la bourgeoisie avaient en horreur ce symbole de pauvreté
: ne disait-on pas par mépris : "Il est né sous le chaume" pour
parler d'un paysan. On lançait aussi : "Dépense si tu veux, tu vivras
sous le chaume"...
L'ardoise remplaça le chaume par le fait de la diminution des surfaces
des zones humides qui entraîna la suppression des roselières. Progressivement
la démocratisation de l'ardoise mit un terme à l'usage du chaume à part
de rares exceptions sur les étables et les soues.
Le Littré 1880
CHAUME (s. m.)[chô-m']
1. Portion de la tige des céréales qui reste sur pied après la récolte.
2. Terme de botanique. Nom de toute tige cylindrique, simple ou rarement
ramifiée, le plus souvent fistuleuse, offrant de distance en distance
des noeuds d'où partent des feuilles alternes et engainantes : c'est la
tige des graminées.
3. Champ où le chaume est encore sur pied. Les perdrix se réunissent dans
les chaumes.
4. La paille qui couvre les maisons de village.
La version la plus simple d'ouverture lumineuse sur un
toit fut le vitrage remplaçant une ou plusieurs ardoises ce qui permettait
d'éclairer des combles, des greniers.
Cependant, la condensation, l'absence de circulation d'air quand le grenier
stockait des fourrages (émanation de gaz de fermentation auto-inflammable)
nécessita une évolution du procédé. On passa alors au châssis fixe puis
rapidement ouvrable. Une meilleure étanchéité, une gestion de la circulation
de l'air, une possibilité d'entretien minimal. Le verre était épais pour
supporter la grêle.
Le châssis sur toit pour éclairer les combles a connu une nouvelle amélioration
par l'ajout d'une costière, le relèvement des cadres pour améliorer encore
l'étanchéité. Côté matériaux, on passe du fer, à la fonte, et enfin au
zinc pour limiter la corrosion...
Avec les nécessités d'isolation des combles, les fenêtres de toit son
devenues plus ergonomiques et isolantes, il s'en est fini des châssis
rouillés aux charmes d'autrefois. Par extension, l'appellation vasistas
de toit est aussi employé.
La châtière est une ouverture de toit rampante sans vitrage qui a pour fonction la ventilation permanente du grenier.
Une porte en chêne et son bleu usé par le temps.
La mise en valeur des fleurs par la peinture bleue sur bois ou inversement : un magnifique classique de la décoration des maisons. Aucune autre couleur ne parvient à une telle luminosité.
La peinture bleue est omniprésente sur les volets, les
portes, les clôtures des maisons de la presqu'île de Crozon... Bien sûr
d'autres couleurs apparaissent aujourd'hui mais le bleu fut longtemps
la couleur des maisons de pêcheur et ce n'était pas un hasard. Longtemps
les barques sardinières étaient enduites de coaltar
(noir) pour des questions d'étanchéité. Puis un liseré décoratif apparut,
il était bleu pour rappeler la mer, le ciel avec une touche de jaune comme
le soleil - conditions idéales pour la navigation... et peut-être parce
que les colorants bleus étaient parmi les plus stables et sans doute les
plus économiques. Ils existent depuis la Renaissance : l'indigo d'origine
végétale et le lapis-lazuli d'origine minérale. Du simple liseré, on passa
à la coque toute entière. La consommation de peinture bleue pour les bateaux
de pêche fut grande. Les restes de peinture à l'huile de lin étaient employés
sur les portes, les volets (quand il y en avait) du penty du pêcheur...
Les volets étaient à barres et écharpe, l'introduction des semi-persiennes
ou persiennes est plus tardive et réservées aux maisons de maître ou villas
de villégiature.
Les bleus anciens s'affadissaient par les ultraviolets et la surface devenait
poudreuse et propice aux dessins avec le doigt. Certaines peintures étaient
à la céruse de plomb avant 1949 et avaient une toxicité certaine en cas
d'absorption des déchets secs.
Ci-dessus, une longère bretonne aménagée en habitation avec des éléments décoratifs de différentes époques. De la cheminée des années 1920/30, aux tapisseries classiques des années 1970, etc...
Ci-dessus, un manoir du 17ème siècle, remanié au 18, 19 et 20ème siècle dont la décoration intérieure n'a pas suivi les tendances en fonction des pièces habitées ou non.
Quelques indices d'intérieurs au doux mélange des styles
et des époques qui nous rappelle que le passage de l'habitat rustique
traditionnel à la modernité de l'après guerre (seconde guerre mondiale)
fut révolutionnaire par l'apogée du formica. Dans les fermes, on ne supporte
plus les meubles en bois cirés qui font le bonheur lucratif des brocanteurs
d'aujourd'hui. Fini les pots de chambre, fini la cheminée qui enfume,
le feu qui s'éteint la nuit ; on voulait des toilettes, des poêles à mazout
à chaleur continue... Fini la galvanisation, la faïence, l'émail ; vive
le verre trempé et surtout le plastique. Coloré, pas cher, ne se cassant
pas, ne s'écaillant pas... Le rêve domestique ! Même la télévision aux
images noir et blanc en parle comme d'un produit d'avenir. Le plastique
est le symbole d'une ère nouvelle, alors dans les campagnes on devient
moderne pour quelques francs grâce aux tournées des quincailliers ambulants
ou des catalogues de vente par correspondance. Quelle fierté que d'être
à la page, comme on disait en ce commencement historique de la consommation
intensive...
La mutation des meubles artisanaux vers le mobilier industriel a été brusque
surtout dans les années 1960, 1970. Des métiers disparaissent ; les ébénistes
et les menuisiers trinquent et boivent la tasse. La machine outil les
remplace avantageusement. Les exploitations forestières périclitent.
L'électroménager dont sa machine à laver, fut considéré par les femmes
comme la première révolution féministe avant même que le mot ne fut connu
du grand public.
Il est désormais difficile de se rendre compte de l'habitat du 20ème siècle,
seules quelques demeures non rénovées présentent la déco de jadis.
Le rideau à fils tendus.
Le brise-bise.
Parfois appelé rideau celte, rideau irlandais, le rideau
breton provient sans-doute d'un savoir-faire ancien des îles britanniques.
Cependant, les maisons bretonnes des pêcheurs ne disposent pas de rideaux
jusqu'au début du 20ème siècle parce que cela coûte. La plupart des familles,
et tout particulièrement les femmes, connaissent la broderie au crochet
pour la confection des coiffes de cérémonie – mariage – communion,
afin de marquer son rang social. Cependant, garnir ses minuscules fenêtres
de rideaux est jugé superfétatoire et semble obscurcir davantage une pièce
de vie unique déjà sombre.
Il faudra que la crise
sardinière mette à mal les foyers et ceci jusqu'à la famine pour que
les femmes cherchent à diversifier les revenus du couple afin de subvenir
à leurs besoins vitaux. Le métier de dentellière est un métier qui représente
un espoir et qui correspond à l'essor du tourisme nouveau et de la construction
des villas de villégiature qui accueillent des familles aisées qui recherchent
des décorations typiques à leurs demeures luxueuses. Ainsi, de fil en
aiguille, la broderie décorative devient une ressource pour les Crozonnaises
comme dans bien des villages bretons. Chaque village, chaque île bretonne,
développe un style de broderie d'art de sorte que les techniques, les
points au crochet, créent une identité propre... Un style à Ouessant,
à Belle-île, à Groix... et Crozon qui fabriquait ses premiers rideaux
brise-bises avec des nœuds façon filet de pêche. Puis la créativité aidant,
les motifs devinrent plus variés jusqu'à ce que le rideau en macramé,
entre autres, soit une production mécanique industrielle. Dès lors, progressivement,
les mères ne jugèrent pas utile d'enseigner à leurs filles l'art de la
broderie. L'exode rural aidant, l'attrait des villes était incompatible
avec le travail du coton, du lin... Le métier de dentellière disparut
presque intégralement. La broderie de loisir maintient quelques enseignements.
Le travail de la laine est par contre un ouvrage de survie pour la confection de vêtements chauds, chaussettes et bas de laine indispensables. Chaque famille à ses tricoteuses, voire ses fileuses grâce à l'élevage de moutons dans les landes.
Les épis de faîtage en céramique, dont l'âme est en terre cuite, est un module de plusieurs pièces pour les grands modèles, maintenu, si nécessaire, par une tige métallique interne. Celui-ci assure la croisée ou l'extrémité d'une toiture par un mortier bâtard (ciment/chaux). Si la fonction technique consiste à éviter toute infiltration de pluie là où une couverture traditionnelle ne peut assurer l'étanchéité, l'apparence significative, parfois colorée de l'épi, est une marque sociale pour le propriétaire de la demeure. Origine lointaine dans le temps, le 19ème siècle en a fait un élément décoratif incontournable, voire excessif, pour les gentilhommières, les manoirs... En presqu'île de Crozon, compte tenu sans doute de la pauvreté générale, les épis de toiture n'ont pas été très utilisés sachant d'autant plus que le toit traditionnel d'antan était en chaume de roseau.
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