#Cimetière de bateaux – #Cale – #Huîtrière – #Moulin à eau

Escadre de réserve puis cimetière de bateaux de Landévennec

Frégate "Duguay-Trouin" D611 type F67 destinée à la déconstruction depuis 2018 au chantier Galloo de Gand en Belgique. N'est plus en service depuis 1999 et fut un brise-lame à Lanvéoc-Poulmic. Départ en juin 2020 pour la Belgique. La frégate fut remplacée par la frégate "Primauguet" en octobre 2020, elle-même en attente de déconstruction.

Chasseurs de mines tripartites (CMT - Belgique - Pays-Bas - France) Persée (construit à Lorient - service 1988-2009) et Verseau (construit à Ostende pour l'armée belge - baptisé "Iris" acheté par la France en service de 1997 - 2010).

2020 - Les chasseurs de mines Verseau M651, Persée M649, rejoint par l'Eridan M641 qui a donné son nom à cette classe de navires ayant souvent détruit des mines des guerres mondiales ainsi que des mines dérivantes Irakiennes. Dernière mission de l'Eridan en mer Baltique : Open Spirit en 2018. Il fut construit par la DCN Lorient.

Sur la gauche en fond, le patrouilleur "Sterne"* P680 des Affaires Maritimes (1979-2009 - sauvetage en mer - lutte antipollution - surveillance des zones de pêche) en compagnie de deux patrouilleurs P400 : la "Gracieuse" P687 et la "Capricieuse" P684 désarmés en 2017, au cimetière depuis 2018. Les P400 surveillaient la ZEE française - zone économique exclusive. A droite les CMT – chasseurs de mines – "Eridan", "Persée", "Verseau".

* Le Patrouilleur Sterne construit en 1980 aux chantiers La Perrière à Lorient, affecté d'abord aux Affaires Maritimes puis versé dans la Marine a dérouté 136 bateaux en infraction et participé à des auvetage en mer. Retiré du service en juillet 2009, embossé à Landévennec, il est remorqué dès le 4 février 2021, direction le Havre pour une démolition au chantier Gardet et de Bezenac, au Havre.

Aviso type A 69 classe d'Estienne d'Orves "Lieutenant de vaisseau Lavallée" F790 en service de 1980-2018. Arrive en 2019 à Landévennec. Du nom de Jean Lavallée, officier œuvrant dans le contre-espionnage clandestin en France, il fut arrêté à Paris le 10 décembre 1943, puis déporté en Allemagne en 1944 et fusillé à Buchenwald le 5 octobre 1944.

Destin particulier pour le patrouilleur austral Albatros caché par les arbres ci-dessus.

L'appellation escadre de réserve est pompeuse ! En effet sous Napoléon III, la Marine décide d'utiliser l'Aulne à la hauteur de Landévennec comme port d'attache d'une partie de la flotte française qui supplée celle de Brest. Des eaux calmes, une profondeur suffisante, des méandres et des collines avoisinantes sont autant de gage de sécurité militaire. 200 marins d'équipage viennent en chaloupe à Landevennec. La fête bat son plein jusqu'au début du 20 ème siècle, les cabarets sont bondés. Les commerçants font fortune ! Landévennec connaît un développement économique sans précédent, la population est en augmentation constante...

En 1840, un pacha (commandant de navire) ordonne le confinement de ses marins à bord pour que cesse les ivresses. Immédiatement, les cabaretiers font parvenir une pétition au maire de l'époque pour que reviennent les militaires au plus vite, le chiffre d'affaire étant dangereusement à la baisse. Gain de cause, on débarque les marins bienheureux de ce soutien moral liquide.

L'Anse de Penforn, sur l'Aulne a vu passer tous les grands navires de bois ou de métal de la Marine Nationale soit en situation d'escadre de réserve c'est-à-dire de navires secondaires prêts à partir en guerre et venant en soutien à l'escadre de Brest, soit en situation de cimetière de bateaux et ceci de plus en plus souvent avec le temps passant. Penforn verra des navires inachevés par manque de budgets militaires. Des navires inachevés parce que dépassés techniquement avant même d'être mis en service. Des navires inutiles parce que les stratégies militaires avaient changé... Des navires de transport "épuisés"... Le gaspillage de l'argent public est sans fin... Des commissions parisiennes viennent sur place constater l'envahissement de la pourriture des bois, et la propagation de la rouille. Le minimum d'entretien monopolise des militaires commandés par un lieutenant de vaisseau et devient dispendieux. Des rapports sont publiés. La presse parisienne raille les gouvernements. Les politiciens promettent de trouver des solutions économiques pour la destruction des navires... Aujourd'hui des navires de la Marine Nationale séjournent dans le cimetière de bateaux de Landévennec... L'amiante qui tapisse l'intérieur des bateaux est un sujet écologique nouveau...

Des bateaux civils tel que le Paquebot le "Pasteur" y transite...

Pêle-mêle, les navires illustres du cimetière de bateaux de Landévennec :
Le premier croiseur protégé français, le Sfax (à ne pas confondre avec un sous marin français du même nom qu'à Lanvéoc on n'oubliera jamais) qui ramena le Capitaine Dreyfus de l'île du Diable en 1899. Le croiseur cuirassé Montcalm qui fit voyager le Président de la République Française Emile Loubet jusqu'en Russie pour y inviter le Tsar à déjeuner à bord le 23 mai 1902. Le navire école Iphigénie, une frégate mixte qui forma 16 classes d'enseignes de vaisseaux, l'un des ancêtres de la fameuse Jeanne d'Arc...

Le Cuirassé le Flandre de la classe Normandie fait partie des cuirassés de 1ère classe construits selon des plans d'origine anglaise de type dreadnough. Cinq cuirassés sont mis en chantier dont le Flandre le 1er octobre 1913 à Brest. La Première Guerre Mondiale commence. Les travaux sont interrompus. Ils ne reprendront jamais. Le navire est transféré de Brest à Landévennec, son unique voyage. Il reste au mouillage jusqu'en 1924 avant destruction à Toulon. La guerre est passée par là. La conception est désuète, il faut désormais des bateaux plus rapides. De plus le traité de Washington de 1922 limite le nombre de coques des marines des nations telles que l'Amérique, l'Angleterre, l'Italie, le Japon et la France. Traité transgressé, remanié en 1936 avant d'être ignoré à la venue de la Seconde Guerre Mondiale. Sur les cinq cuirassés entrepris, un seul, le Béarn sera transformé in-extremis en porte-avions et effectuera des missions... Les autres furent des carcasses inutiles.

"L'Onondaga" (tribu amérindienne), un bateau acheté par la France à la marine américaine en 1867 qui servit sous l'armée nordiste en tant que bateau garde côte et bateau de navigation fluviale. L'armement était dans deux tourelles, le reste avait une allure de chaland. (Arrivé au mouillage à Landévénnec en 1903.)

Il y eut encore le croiseur de première classe le "Tage", le trois mats de transport le "Magellan", le croiseur la "Victorieuse" rebaptisé la "Semiramis".

Le croiseur Davout comme tant de navires de la Marine Nationale de l'Atlantique Nord, pour l'essentiel, attend d'être vendu aux enchères à un chantier privé pour être "découpé" ! Quelques marins affectés à ce navire font un minimum d'entretien et font acte de surveillance. Nous sommes un peu avant 1907 date à laquelle le Davout sera détruit. Le croiseur Davout fit partie de la génération des croiseurs protégés vite obsolètes. Un blindage interne à la coque, en arc, à l'horizontale comme un pont de navire, était sensé protéger le navire. Ce blindage bien simpliste s'était avéré insuffisant. Le Davout, comme tous les croiseurs protégés, n'était pas manœuvrable. L'insuffisance de puissance des moteurs le transformait en cible inerte. Les navires de la génération suivante les croiseurs cuirassés puis cuirassés allaient être entièrement blindés et recevoir des moteurs adaptés

Le cuirassé Formidable à gauche, sur sa droite le cuirassé Courbet. Le croiseur Guichen de couleur blanche de la marine coloniale.

Vers 1936, l'Aulne est saturée de coques grises. Le renouvellement de la flotte française génère des déclassements en masse de navires de la marine nationale.

Durant la seconde guerre mondiale, les soldats Allemands occupent certains navires et les utilisent comme ateliers.

Plus récemment, le croiseur Colbert (1955 - 1992), un navire lanceur de missiles de 562 marins, entouré des escorteurs d'escadre Duperré et Galissonière. Pour un voyage de Charles de Gaulle et de son épouse en 1964 dans les mers de l'Amérique du Sud., le Colbert voit ses salons s'embellir, à la demande d'Yvonne de Gaulle, avec du mobilier provenant du palais de l'Elysée à Paris. Le Colbert aura alors un surnom, celui de l'Elysée flottant. En 1967, de Gaulle débarque du Colbert à Montréal pour l'exposition universelle et lance son fameux "Vive le Québec libre !" Le Colbert équipé de missiles Exocet entame sa dernière mission de protection du porte-avions Clémenceau dans l'opération Salamandre de la guerre du Golfe en Irak en 1991. Le cuirassé, au fil du temps, est devenu un gouffre financier en fonctionnement. Trop de carburant, trop d'hommes...

Certains navires étaient restés de nombreuses années à périr doucement. Désormais les rotations sont plus fréquentes et sont à découvrir à partir du Belvédère de Penforn proche de la ville de Landévennec.

L'Aulne fait un méandre dont la courbe externe, lieu principal du cimetière de bateaux, se nomme Porz Even.

48° 17' 26.4" N
4° 16' 51.4" O

Cale de Penforn et passage à Landévennec

La petite cale de Penforn est une curiosité anodine témoin d'une époque révolue qui permettait à la population de Landévennec de prendre une barque sur un passage pierreux, glissant. Solution moindre que de tenter de marcher sur une vasière avec des sabots de bois ou des galoches qui tiennent à peine le pied. Quand un pied s'enfonce dans la vase, il est absorbé par une profondeur de 30cm, parfois plus. La vase déchausse.

Le passage délivrait l'île de Térénez sur l'autre côté de la rive de l'Aulne. La petite cale est bordée de bois qui résiste à la pourriture grâce à son immersion régulière par les marées et ceci au coeur du cimetière de bateaux de Landévennec.

Vestiges de ce qui ressemble à une grande cale ou peut-être un embarcadère.

La pointe de la berge est le vestige d'une petite cale (à 30m de la grande) qui devait faciliter le débarquement des personnes, des denrées...

Le chemin de la berge entre le passage de Penforn et Landévennec. A pied, à vélo, en charrette, les échanges se faisaient quotidiennement.

Le passage de Penforn à Landévennec représentait la traversée de l'Aulne Maritime, mi mer, mi rivière, sinueuse et torturée par des courants sournois en sa partie la plus étroite pour faire le lien entre Landévennec sur la rive gauche et la rive droite qui permettait de quitter la Presqu'île de Crozon rapidement. Transports familiaux, mais aussi de bestiaux, de matériaux en barque guidée par un passeur et son marin. Un lien commercial important. Ce passage se situe aujourd'hui à l'extrémité de la promenade de Penforn (en amont de la commune) qui longe les murs d'enceinte de l'abbaye de Landévennec. Les ponts successifs de Térénez ont tout changé.

48° 17' 2.3" N
4° 16' 1.6" O

Flèche ou sillon du Pâl à Landévennec

La mer vient de la gauche, l'Aulne vient de la droite. A marée haute ne subsiste qu'un cordon de galets sur lequel attendent des oiseaux que se découvre l'estran. On devine la présence des oiseaux à l'extrémité de la flèche.

Chacun s'occupe en attendant la découverte de l'estran. En fond des Bernaches et des Gravelots, en premier plan des Bécasseaux.

La mer descend. Des gravelots et des bécasseaux commencent à pêcher dans la vase sur la gauche.

Panorama à la pointe de du sillon à marée basse.

Photo à lisser.

Landévennec est à un point crucial de la circulation des eaux de mer et de l'estuaire de l'Aulne. Une "lutte" entre l'Aulne et les courants marins, dans un mouvement circulaire, dépose des galets à la flèche ou sillon du Pâl à Landévennec – transit sédimentaire. Cette avancée courbe, en fonction des marées, apparaît ou disparaît. Il existe un moment crucial pour l'observation ornithologique très riche. Sur la rive Sud s'étend une vasière à proximité des terres de l'ancienne Abbaye. De très nombreuses espèces d'oiseaux se regroupent sur le sillon à marée haute en attendant l'heure de la pêche. L'heure de la pêche ne sonne pas selon le carillon de l'abbaye mais quand le mélange d'eau de mer et d'eau douce découvre cette prolifique vasière. Les oiseaux qui pêchent "à pied", les fouilleurs de vase, se dépêchent d'aller au supermarché à ciel ouvert. Produits frais à tous les rayons. Le liste des oiseaux est longue et variable selon la saison, les migrations, les heures du jour... L'observation avec des jumelles est préférable car ces oiseaux n'aiment pas être dérangés en plein casse-croûte. Silence requis bien que vous soyez "en ville" sur la rue du Pâl de Landévennec.

Cette zone exceptionnelle est un espace Natura 2000 accueillant une soixantaine d'espèces d'oiseaux.

Cette vasière classée est une ancienne zone de pêche appartenant à l'abbaye et était constituée de pieux plantés dans la vase, des pâls qui permettaient la capture de différentes espèces de poissons dont des saumons. Le nom est resté mais les pêcheries ont disparu depuis la moitié du 18ème siècle.

La grève et la cale de Port Maria en Landévennec

Port Maria permettait l'échouage des barques des passeurs par bac dont la concession était acquise pour une durée limitée à l'abbaye de Landévennec. La liberté des passeurs s'est progressivement restreinte d'autant que les cales sont construites pour améliorer les déchargements mais aussi pour permettre la perception de taxes.

Embarcadère en béton versant gauche. Ancienne cale sur la droite.

La cale plonge sous l'eau jusqu'au poteau vert – espar .

Les pierres de taille de rive (importées) sont imbriquées par une adjonction rectangulaire pour éviter le déchaussement par la mer.

Les pierres sombres sont en kersanton importé de la région de Brest.

Une première cale est décidée en 1867 et se mesure à 38 mètres de long ce qui est très rapidement trop court (faute de budget) à marée basse. 40 mètres de cale sont ajoutés en 1874. Le conseil municipal du 8 mars 1914 vote un rallongement pour les marées à fort coefficient. Cette fois le compte y est. Les bateaux marchands et les vapeurs de passagers débarquent à pieds secs. Fini le temps des descentes de bateaux en barques avant d'espérer atteindre le rivage. L'activité de la cale est forte tant que le pont de Térénez n'est pas construit. La ligne des bateaux à vapeurs Brest - Port Launay y fait escale. En 1953, est ajouté un réhaussement partiel en béton, lui aussi trop court. En 1991, il est prolongé de 40 mètres. La version actuelle est une rénovation de 2011.

Parcs à huîtres à Landévennec

Huîtrière de Landévennec.

Tuiles à naissains.

Vestige d'un parc à huîtres probable au Stivel Ber.

Les premières demandes de concessions de parcs à huîtres du 19ème siècle concernaient les abords du sillon.

Pêche d'huîtres sauvages dans une huîtrière.

Si les romains, militaires occupant la presqu'île de Crozon il y a deux mille ans environ, appréciaient la consommation des huîtres sauvages, les gaulois du cru n'en avaient cure apparemment.

On dit sinon, que le bon roi Henri IV était capable de gober 300 huîtres  !

Des textes anciens parlent des bancs d'huîtres de l'estuaire de l'Elorn aussi fournis que ceux de la baie de Landévennec.

Cela n'empêche pas l'indifférence culinaire qui perdure jusqu'au 19ème siècle. Hormis quelques élites bourgeoises et ecclésiastiques qui de temps à autre se font servir des huîtres, les presqu'îliens n'en raffolent pas et n'en mangent qu'en cas de creux à l'estomac et lors des pratiques religieuses exigeants des collations maigres.

Au 18/19ème siècle, lors de l'essor des fours à chaux, les bancs de calcaire côtiers manquant, le dragage des fonds marins de la rade de Brest est intense et les huîtres sauvages recueillies sont portées dans les fours directement pour en cuire les coquilles et fabriquer ainsi de la chaux pour les nombreux chantiers militaires en consommant beaucoup. Bien qu'interdite, la pratique est ordinaire.

Les huîtres de consommation se vendent deux sous le cent fin 18ème, début du 19ème siècle.

Pendant la Restauration (1814-1830), des embarcations anglaises viennent pêcher des huîtres dans la rade de Brest réputée pour son abondance.

Au 19ème siècle encore, si les dragages perdurent, voire s'intensifient, les ventes d'huître à bon prix sur les marchés de Brest donnent des idées à des pêcheurs...

Vers 1850, le Finistère compte 18 parcs comptant quarante millions d'huîtres.

Puis la consommation allant en s'accroissant vers le milieu du siècle, des investisseurs demandent aux autorités maritimes le droit de construire des parcs à huîtres sur le rivage de Landévennec (comme partout en Bretagne). Les ponts et chaussées et le préfet maritime n'y voient pas d'inconvénients, mais le maire de la commune en prend ombrage et veut défendre la cause des pêcheurs de poissons et des goémoniers qui en cas d'occupation des ostréiculteurs, peineraient à échouer, naviguer ou circuler sur la zone selon les marées. L'argument est retenu par les autorités administratives qui empêchent toute occupation du littoral. Pourtant, curieusement, le maire parviendra à obtenir une concession gratuite mais révocable comme il se doit quelques temps plus tard (1856)... La gratuité est de mise pour ce genre d'implantation précaire.

Le scientifique Victor Coste (1807-1873), sur St Brieuc, enduit des tuiles de chaux et les répartis sur des fonds propices au développement des naissains. L'expérience est un succès et l'ostréiculture devient une industrie.

L'investisseur connu en presqu'île, Aristide Vincent (ex-maire et ex propriétaire des ruines de l'abbaye), mi-visionnaire, mi-opportuniste, ayant fait étude des potentiels débouchés et s'inquiétant de la diminution de la ressource naturelle, demande par courrier à l'administration une concession pour deux parcs à huîtres au lieu-dit du Stivel Ber en 1861 et 1863 malgré ses démêlés avec la municipalité en cours.

La douzaine d'huîtres est à 0,50 à 0,90 la douzaine en région, plus au delà en 1890.

Les huîtres se vendent désormais à Paris à prix d'or et Landévennec s'égare dans une opposition municipale frontale !

Il est constaté qu'après la perte de la ressource en rade par la faute des dragages intensifs, les huîtrières reviennent peu à peu après la première guerre mondiale.

Les prix sont de 2,5 frs à 5 frs la douzaine d'huître en 1935...

Projet de parc à huîtres de 2 hectares en terrain découvrant au sillon des Anglais en 1989, combattu par le syndicat d'initiative par pétition.

Au final, entre les projets et les obstructions, les luttes bureaucratiques et les intérêts divergents, rien n'est concluant et les huîtres sauvages se multiplient allègrement, aujourd'hui encore... Désormais, la pêche des huîtres sauvages sur les traces d'anciens parcs indéterminés est une occupation que les enfants du pays pratiquent sans se soucier du moindre aspect économique ou industriel. L'huître plate (Belon) et l'huître creuse remplissent les paniers le temps des grandes marées. Les huîtrières débordent sur les grèves et proposent des amas de coquillages qu'il faut apprendre à décoller avec soin si l'on veut une consommation réussie... Attention tout de même aux arrêtés sanitaires en cours.

Vestige du parc à huîtres
48° 17' 48.7" N
4° 16' 51.4" O

Moulin à marée du Folgoat Landévennec

Le moulin à marée du Folgoat appartenait à l'abbaye de Landévennec. La population des deux rives de l'Aulne venait en barque porter les sacs de grain jusqu'à la cale du moulin. Le moulin datait du début du 16ème siècle et était loué par les moines à un meunier.

Le principe du moulin à marée est de remplir une réserve à eau (un plan d'eau derrière le moulin) grâce à la marée montante. Une fois les écluses fermées, à marée descendante, c'est la force de l'eau de la réserve se vidant dans la mer par le biais d'une voûte rétrécissante à la base du moulin qui permet le fonctionnement du moulin. Le débit d'eau est puissant et entraîne une roue dont la rotation est transmise aux meules.

Cette méthode naturelle a été abandonnée à l'apparition des chaudières à charbon pour entretenir une meilleure motricité, puis ensuite avec l'utilisation de l'électricité (1948).

En 1791, le moulin à marée est vendu comme bien national à un exploitant privé.
En 1934, la famille Le Doaré achète le moulin qui est détruit par un incendie en 1956.

L'un des propriétaires, Charles Gustave Estrade, fait construire une maison au bord de la réserve à eau servant de logement pour les ouvriers en 1883.

A cette époque les farines sont transportées pour l'essentiel par voie maritime. En 1885, il est estimé par le service des Eaux et forêts un millier de sacs à grains (100kg chacun) dont la très grande majorité transite sur l'Aulne à partir de la cale du Moulin à marée.

Il ne reste que quelques vestiges du moulin à marée qui est du domaine privé mais le cadre boisé et fluvial est chaleureux et représente parfaitement l'univers de l'Aulne Maritime. Le moulin du Folgoat est au bord du GR34 à proximité de la chapelle du Folgoat. Hameau Moulin-Mer en Argol. La ligne séparative des communes passe sur le moulin.

48° 17' 15.2" N
4° 16' 10.2" O

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