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Inscription lapidaire rue du Fort en Lanvéoc

NH = noble homme. Dlle = demoiselle. Une façon de mettre en avant une respectabilité gravée dans la pierre. A défaut de rang de noblesse réelle en ce qui concerne Le Beulin. Chasteté effective pour Folgar, la demoiselle s'étant mariée à 19 ans.

Le V semble usé. Hasard ou volonté d'afficher l'ultime grade d'amiral.

Un ancien linteau de fenêtre d'une pierre jaunâtre est inséré dans le pignon d'une maison du bourg de Lanvéoc. Cette pierre porte une inscription lapidaire :
NH:B:LE:BEVLIN:PV:AMIRAL
DLLE:ANNE:FOLGAR:1730

NobleHomme:Bernard:LE:BEULIN:PiloteVice:AMIRAL
Demoiselle:ANNE:FOLGAR:1730

Ce linteau était présent au-dessus d'une fenêtre de façade d'une maison bombardée lors de la seconde guerre en ce lieu et place. Lors de la reconstruction du bâti, la pierre lapidaire fut insérée dans un mur à portée de regard.

Bernard Le Beulin est né dans le manoir familial en Roscanvel en 1667. Ses parents sont Jean Le Beulin et Marguerite Harvel, des notables vivants au Gouerest dans une maison manale.

Anne Folgar est née au Gouerest en 1684 dans une famille de marchands. Le père, Jean Folgar, vit à Ty ar Guern en Camaret pour y faire fructifier ses affaires. Le berceau de la famille Folgar est néanmoins en Roscanvel.

Les deux familles sont d'une condition sociale similaire de petite bourgeoisie sans titre de noblesse. Les membres se retrouvent à la messe en l'église de Roscanvel dans les tout premiers rangs car chaque familles versent une rente au recteur de la paroisse pour s'assurer d'un au-delà confortable. Plus la rente est élevée, plus l'on est proche du curé lors des messes, plus l'on montre son influence dans la communauté. Enfin, avantage non négligeable, après le trépas, une place sous le dallage de l'église est réservée de fait. Pour la famille Le Beulin, c'est sous la chaire.

Le mariage date de 1703 en Camaret et la famille s'installe tout d'abord dans le manoir de Roscanvel, puis en 1722 à Camaret au quartier du Notic quand Bernard Le Beulin est nommé pilote vice-amiral par le roi. Avant, apparemment, de s'installer à Lanvéoc en 1730. Prudence tout de même, les pierres lapidaires "voyagent" de maison en maison car elles sont parfois des matériaux de récupération acquises ou dérobés. Il était plus aisé d'acheter les pierres d'une ruine que de se faire livrer d'une carrière.

La maison (restaurant de la Rade au 20ème siècle) qui porte cette pierre offre sa façade sur l'ancienne "Grand-rue" ou "Rue Nationale", là où les grandes foires de Lanvéoc se déroulaient. Lieu de tous les commerces fructueux que les nobles et marchands du bourg de Crozon surveillaient. Bétail, denrées, objets de nécessité...

La rue Casse-Cou devenue rue du Fort

Le port militaire de Brest en fond.

La rue Casse-Cou sans-doute devenue rue du Fort passe au pignon gauche du célèbre café de la Rade.

Les militaires du fort de Lanvéoc en contrebas et sans doute des pêcheurs aussi provenant du port, rejoignaient le centre ville par un chemin pierreux dont la partie basse tombe à pic ! Des cailloux, de la boue et un sol à fleur de roche. Un schiste sombre poli par le passage incessant des semelles de bois.

Grimper le chemin pentu devait être une épreuve délicate mais le plaisir de rejoindre le débit de boissons gonflait les torses... Par contre, quel fut le nombre de chevilles tordues, de coudes râpés, lors des retours chaloupés des joyeux militaires ? Car avouons-le, si désormais l'escalier de béton réduit les risques de descente précipitée, il fut un temps où cette rue était un véritable casse-cou... Le chemin existe donc encore aujourd'hui, il est bordé de deux maisons dont l'une porte une date de construction de la fin du 17ème siècle. La pousse d'arbres divers limite fortement la vue sur le fort que l'on devine par des trouées végétales.

Pourquoi avoir supprimé le nom de la rue ? Rue casse-cou était une jolie trouvaille qui donnait un parfum particulier à ce chemin "historique" ! Chemin à histoires humaines...



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