Le foyer du four à briques.
Le foyer est constitué d'arcs en ceintre répétés dont les intercalaires sont des parois plus minces pour laisser la chaleur se disperser plus aisément à l'étage au-dessus. Un four à pain cherche l'effet inverse : pour ne rien perdre de la température de chauffe, la voûte est pleine et épaisse.
La briqueterie était au-dessus du niveau du sol mais le foyer au niveau de la grève en fond.
En haut du mur, la naissance de la voûte supérieure encore existante dans les années 2000 et aujourd'hui effondrée.
La briqueterie vue de la grève du Stang.
Sur la grève des bris de briques de terre cuîte.
Les briques crues séchées naturellement dans un séchoir
(local couvert) sont installées en pyramide dans la chambre de cuisson.
Le foyer en dessous, grâce à un feu minutieusement entretenu, diffuse
une température constante. Passé le délai de cuisson, le feu est éteint,
les briques refroidissent lentement et sont livrables. La méthode est
dite à la "française".
Pour un meilleur rendement, les entreprises ne pratiquaient pas nécessairement
la disposition en pyramique et faisaient un tas le plus conséquent possible
mais la qualité de la cuisson était irrégulière et impactait la solidité
de la brique.
La briqueterie du Stang en bord de mer (à l'Est de l'entrée
Est de la BAN) ne semble pas en mesure de raconter son histoire. Date
de construction inconnue, propriétaire inconnu.
Certaines sources parlent d'un sieur Jullou qui aurait été en commerce
avec la Marine de Brest pour une livraison de briques réfractaires en
1860 et qui aurait été mal assumée par l'entrepreneur qui n'aurait pas
pu fournir la totalité de la commande dans les délais impartis. Il n'est
cependant pas certain que ce contrat fut lié avec cette briqueterie.
Au cours du 19ème siècle, l'armée étant grande consommatrice de briques,
des personnes privées ont tenté la création de micro industries en presqu'île
de Crozon avec plus ou moins de bonheur relativement éphémère car l'avènement
du béton armé supprima l'usage des briques pour la création des voûtes
dans les enceintes de défense.
Le four de cuisson était basé sur deux voûtes superposées, l'une (inférieure)
est encore noircie par la suie du foyer de chauffe. L'accès de la chambre
de cuisson (la voûte n'est plus) se faisait par un escalier en pierres.
Au vu du dispositif, la production devait être faible par contre la présence
de l'argile dans les alentours permettait l'exploitation en continu.
La grève facilitait, à marée haute, le chargement des gabares pour livrer
directement au port de Brest dans les installations militaires.
48° 16' 33.1" N
4° 24' 32.6" O
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