L'exposition internationale des arts décoratifs et industriels
modernes de 1925 a marqué son temps pour trois raisons.
La première fut que le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts,
Anatole de Monzie, lors de l'ouverture du pavillon Ty Breiz qui regroupait
tous les architectes novateurs Bretons, avait déclaré que pour l'uniformité
linguistique de la France, il fallait que la langue bretonne disparaisse.
Le provincial de Gauche, au monocle, avait heurté les Bretons.
La deuxième raison fut que l'exposition promouvait l'Art Déco sous toutes
ses formes, une révolution artistique considérable mise à la portée du
public.
La troisième raison de se souvenir de cette exposition fut que ces architectes
Bretons, chacun à sa manière, avaient modernisé l'idée que l'on se faisait
du style breton. L'architecture néo-bretonne tant utilisée par l'architecte
Chabal (entre autres) à Morgat, devint un nouveau trait de créativité
avec des tendances spécifiques.
Le pavillon de la Bretagne (Ty Breiz) de cette exposition initialement
prévue en 1915 fut dessiné par Lucien Vaugeois, architecte en second de
l'Elysée.
Le lotissement des 4 maisons néo-bretonnes est issu de ce climat de nouveautés
néo-bretonnes, maisons surnommées les Ty Breiz de Lanvéoc dont le style
est inspiré lui-même d'un style anglais réformateur de l'époque. Jamais
une région n'avait revendiqué une telle évolution architecturale adaptée
aux maisons dites domestiques – aujourd'hui appelées individuelles.
Ces maisons furent construites pour loger des personnels militaires de
la base de lanvéoc-Poulmic avant la seconde guerre mondiale dans un quartier
qui leur était en quelque sorte réservé face à la Rade de Brest. Ces maisons
appartiennent « au réveil breton » comme l'on se plaisait à le dire dans
les années 1930. La Bretagne soumise aux caprices de la république française
reprenait son indépendance en quelque sorte, alliant tradition et modernité
au bénéfice d'une nouvelle identité distincte.
48° 17' 9.56" N
4° 27' 49.54" O
Le lotissement se situe sur l'ancienne route Plastique
rebaptisée rue Modbury depuis 2013, date auquel le jumelage Lanvéoc –
Modbury (Devon – Angleterre) prenait effet.
Un stade multi-sports fut aussi construit en 2013 sur une parcelle du
lotissement qui appartenait jusqu'alors à l'armée. Une construction qui
avait nécessité une vérification de la nature des sous-sols à la recherche
d'anciennes munitions non explosées de la seconde guerre mondiale. Un
magnétomètre numérique à géolocalisation avait été manipulé par des membres
Groupe de plongeurs démineurs de la Marine nationale, basés à la pyrotechnie
Saint-Nicolas de Brest. Appareil muni de sondes qui relève les échos ferromagnétiques
du sol et en retranscrit les données sur une carte numérique. Un appareil
de conception allemande... Au vu de l'histoire locale, le détail n'est
pas sans importance.
Lanvéoc à découvrir :
Aller à l'essentiel
Le port, ses cales, sa plage...
Par curiosité
Rue Casse-cou/du Fort et pierre lapidaire Beulin / Folgar
Histoire
Création de la commune de Lanvéoc et premier maire
Patrimoine militaire
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