Le préau à cheminée

Préau du presbytère d'Argol.

Le mot préau viendrait du mot « prael » voulant dire en ancien français « petit pré ». A ce stade, ce mot semble désigner une petite surface à part. Ensuite, on trouve le mot préau dans l'expression « préau d'arbres »... Cette fois, si la notion de petite surface est conservée, il faut y adjoindre la notion de « protection par le haut ». « Se promener à l'ombre d'un préau de pommiers » par exemple.

Le nom masculin prend un sens évolutif enfin. Il s'agit d'un bâti comportant un toit pour protéger les utilisateurs des intempéries ou d'un soleil excessif, composé de piliers ou de murs partiels sans porte, ni fenêtre, pour circuler vers l'extérieur à volonté.

A la fin du 19ème siècle, les préaux se multiplient essentiellement dans les cours d'école afin que les élèves soient à l'abri de la pluie lors des récréations. On peut aussi en voir proche des anciens presbytères où l'on dispensait des heures de catéchisme qui nécessitaient des pauses récréatives. La présence d'une cheminée dans une pièce ouverte aux vents peut surprendre. Les enfants avaient de piètres gamelles qu'ils réchauffaient sur les pierres voisines de l'âtre afin de manger une soupe chaude provenant de leurs domiciles. Les cantines n'existèrent qu'après la seconde guerre mondiale dans le meilleur des cas et ceci de manière sporadique dans les premiers temps.

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