Les pentes Nord du Mont de la Trinité d'Argol.
Le Ménez an Drinden – la Montagne / le Mont de la Trinité
– en forêt communale d'Argol tire son nom d'une légende bretonne locale
du Vème (5ème) siècle. Croyance catholique de l'existence de Sainte Gwen,
Gwenn, Guen, Gwendoline – Sainte Blanche – épouse de Saint Fragan, qui
aurait mis au monde des triplets dont deux étaient jumeaux, Jacut & Guéthenoc,
et Guénolé ; tous trois de futurs saints ainsi que quelques temps plus
tard, Clervie, elle-même sainte.
La jeune mère se trouvait désemparée par le manque de lait de sorte que
Dieu prit en considération cette désolation et ajouta un troisième sein
à Santez Gwenn. Les enfants furent sauvés... A la suite de cela, la légende
courut en terre chrétienne et l'on considéra Sainte Gwen comme la patronne
des nourrices et la protectrice des enfants. Afin que l'humanité put célébrer
cette sainte, Dieu transposa la poitrine aux trois mamelles, aux trois
monts (d'Ouest en Est), Ménez Sansala – Menez Sant Sala – Mont de Saint
Salomon (pas le roi mais un saint antérieur oublié), Ménez an Driden –
Menez an Dreinden – Mont de la Trinité et le Ménez
Hom – Menez C'Homm – Mont de la Vallée.
Cette transposition tardive ne tient pas compte de la géologie des lieux
qui sont une montagne alpestre érodée bien plus ancienne que les origines
de la religion chrétienne ; pas plus qu'elle ne s'accorde avec une multitude
d'autres légendes locales, parfois païennes, expliquant tout et son contraire
en ces terres magiques assurément. Pour expliquer autant de sainteté en
ces sommets, sans doute faut-il se tourner vers les écrits des moines
de l'abbaye
de Landévennec dont la communauté religieuse a pour origine la venue
de Saint Guénolé en terre presqu'îlienne.
A noter que le Ménez Sansala (157 m) et le Ménez an Drinden (168,71m)
appartiennent tous deux à la Montagne d'Argol désignée comme la terre
des druides par la carte de Cassini du 18ème siècle. Les cartes d'état
major du 19ème siècle, quant à elles, portent le Mont de la Trinité à
171m, ce qui reste estimable comme calcul sachant que la zone est boisée,
néanmoins sans grande densité.
Dans les faits, la toponymie de la Trinité survit par le biais d'un hameau
éponyme et au travers du souvenir presque effacé de la chapelle
de la Trinité de Coat-Carrec disparue au 19ème siècle.
48° 14' 24.7" N
4° 16' 1.7" O
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