Les terres de la chapelle.
Les terres de la fontaine de dévotion.
La cloche de la chapelle.
Entre la chapelle de Rochemadou et le hameau de Trovéoc, un chemin creux aux allures de tranchée de la première guerre mondiale. Les paroissiens marchaient en sabots de bois pour assister à la messe. Le chemin est végétalisé mais subsiste encore.
La chapelle Notre Dame de Rochemadou – Notre Dame de la
Roche des Biens – Notre Dame de Bonne Nouvelle – de la trêve de Trovéoc
n'a laissé aucun souvenir sur le terrain sur lequel elle était sise pas
plus que la fontaine de dévotion qui l'accompagnait à son Sud-Ouest, en
bord de voie, au bord de la route actuelle. Une chapelle en périphérie
du hameau.
Sur le relevé de cadastre napoléonien de 1833, la chapelle est représentée
en tant que parcelle 978 entourée de la parcelle 977 – le placître –
qui avant sa numérotation se nommait « Ar Chapel » – « La Chapelle
» – tandis que la fontaine est représentée sur la parcelle 974 avec
la représentation d'un ruisseau qui en découle vers l'Est, soit vers Landévennec.
Toutes les parcelles qui entourent la chapelle étaient mentionnées par
Chapel : « Parc ar Chapel » (Nord), « Parc Penn ar Chapel » (Est), « Tall
ar Chapel » (Sud).
La mention de Bonne Nouvelle est donnée par le diocèse au 18ème siècle
mais ne semble pas être une désignation très répandue et obéit peut-être
à la nécessité de ne pas être confondue avec la chapelle
de Rocamadour de Camaret-sur-Mer à moins que cela n'obéisse à un besoin
de francisation.
Bien que représentée sur le cadastre, cette chapelle est un bien privé
depuis le 21 fructidor de l'an IV (4) – 21 août 1796 – après une
vente en tant que bien national à Claude-Marie Le Monze habitant à Telgruc
pour 150 livres 14 sols. La vente comprend le terrain du placître, des
dépendances non déterminées, des chênes et la ruine de la chapelle qui
n'a plus de fenêtres, de portes et dont la toiture est en très mauvais
état. Bâtiment de forme rectangulaire de 139m². Le démantèlement de la
pierre est progressif et quelques vestiges des fondations auraient subsisté
au début du 20ème siècle.
Auparavant, en 1788, le rôle des décimes ne l'impose pas ce qui sous entend
qu'il n'y a plus d'office religieux et que la chapelle n'a plus de revenus.
Trovéoc – Trevoezec (17ème) – Treoueoch (18ème) – Troéoc (19ème) – Troveog
(20ème) est un hameau de l'enclave d'Argol ex territoire de Crozon cédé
suite à l'abandon des curés de Crozon n'ayant porté secours aux pestiférés
des alentours en 1347. Bien que souvent repris cet épisode n'est pas certifié.
Ce nouveau territoire argolien méritait une chapelle d'autant qu'aucun
lieu de culte de proximité n'existait alors.
De cette chapelle subsiste une statue de la Vierge propriété de l'évêché,
une Vierge allaitante en kersanton polychrome dans le domaine privé ainsi
que la cloche de la chapelle conservée à la vue de tous sur le toit de
la sacristie de l'église d'Argol.
Cette cloche offre une inscription déterminante : « MISSIRE PRIGENT KLEEH
SIGNEVR DE K ADIOV A FAICTE FAIRE CESTE CLOCHE POUR SERVIR A LEGLISE NOTRE
DAME DE ROCHEMADOV EN ERGOL JEAN GOVRMELEN FABRIQVE 1634 IHS MA » avec
la représentation des armes de la famille Hirgars : « D'or à trois pommes
de pin d'azur » - Blason jaune à trois pommes de pin bleues.
Messire Prigent de Kerlec'h seigneur de Keradiou a fait faire cette cloche
pour servir à l'église de Notre Dame de Rochemadou en Argol. Jean Gourmelen
de la fabrique (comptabilité de la paroisse) d'Argol a reçu ce don en
forme de cloche portant le blason des Hirgars ceci en 1634. « Iesus Hominum
Salvator » – « Jésus Sauveur de l'Humanité » ; « Mater Amabilis
» – Mère Aimante – rapport à Marie.
Certaines sources suggèrent que Keradiou serait le nom donné aux terres
de la chapelle.
La famille de Kerlec'h est une lignée de seigneurs du Léon (Nord Finistère
- Bretagne), branche de la maison des du Chastel ayant existence en Ploudalmézeau
depuis le Moyen-Age, auréolée d'un titre de baron ainsi que de plusieurs
seigneuries et éteinte fin 17ème siècle. Plusieurs mariages de sieurs
Kerlec'h avec des dames Hirgars et inversement aux 16 et 17ème siècles
expliquent cette "intrusion" léonarde en terre d'Argol. La chapelle
fut construite sur une terre appartenant à la famille Hirgars dont le
manoir
éponyme en est le souvenir.
48° 16' 36.2" N
4° 20' 54.9" O
Les roches des biens ? Des mégalithes ? Des pierres de hasard ?
48° 16' 41.2" N
4° 20' 52.5" O
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