La grève de Porzh ar Veilh reçoit de l'eau douce qui chemine par l'ancien chemin des goémoniers du début du 20ème siècle. Cette eau provient d'une zone humide qui se déverse à la cale et aussi par le déversement du ruisseau de Pont ar Rodo.
La cale à gauche, le ruisseau sous buses à droite. La cale est une construction "récente", la descente sur la grève au siècle dernier se faisait sur la droite du ruisseau.
La zone humide que longe le ruisseau en parallèle à son aval.
Le ruisseau, avant 1903, ravinait le chemin des goémoniers. Il passe désormais dans un fossé en contrebas sur la droite et borde la zone humide tout en étant distinct. Le moulin à eau aval des Rosmadec se situait dans ce contrebas. Le moulin à eau amont est plus au Nord.
Selon le plan cadastral du secteur datant du 19ème siècle, le ruisseau de Pont ar Rodo tangentait le lavoir / point d'eau de Pen ar Roz. Après les travaux, le cours passe bien plus bas. Privé du débit du ruisseau, l'eau stagnante ne permettait plus de lavage.
Petit ruisseau parmi les petits ruisseaux se jetant dans
la mer, le ruisseau de Pont ar Rodo en Telgruc-sur-Mer a vécu en 1903,
un événement considérable. Ce cours d'eau prenait alors la déclivité du
terrain dans un val passant aux deux moulins à eau de Rosmadec avant de
descendre vers la grève donnant sur la baie de Douarnenez au niveau de
Porzh ar Veilh – Crique du Moulin. Cette crique rocheuse mais relativement
plane est considérée comme un possible port au service de la famille noble
des Rosmadec qui avait aussi un moulin à vent sur les hauteurs de la falaise.
Quant au nom de Pont ar Rodo, il désigne l'existence d'un pont sur le
ruisseau permettant de relier le manoir des Rosmadec en Ouest aux habitants
de Rostégoff en Est. En fait de pont, il faut s'imaginer un gué plutôt
qu'une structure voûtée. Ainsi entre les deux mondes, le ruisseau, en
hiver, avait un puissant débit et donc une capacité de raviner le chemin
vers le port. Les chemins abordaient les ruisseaux pour bénéficier d'une
pente régulière vers la mer afin que les barques de pêche et les personnes
pussent circuler plus facilement mais la pluviométrie chamboulait le passage
jusqu'à le rendre impraticable. Le 19 avril 1903, la mairie de Telgruc-sur-Mer
fut tenue informée de l'existence d'une pétition des habitants de Rostégoff
et des hameaux voisins par le biais du sous-préfet de Châteaulin lui-même,
qui demandaient à ce que le lit du ruisseau fut déplacé en dehors du chemin
d'accès au port mais dont le nouveau passage serait sur un terrain communal.
D'habitude ces demandes étaient rejetées pour éviter les exagérations
des requérants toujours prêts à exiger davantage que la raison le préconisait,
mais en la circonstance, après avis du conducteur subdivisionnaire De
Goulhezre du service hydraulique des ponts-et chaussées du Finistère en
date du 19 mai 1903, celui-ci valida grandement la demande ne pouvant
que constater les désordres hivernaux et l'impossibilité pour les paysans
goémoniers de passer charrette dans le chemin défoncé par les eaux du
ruisseau.
La mairie s'inclina avec néanmoins plusieurs conditions suspensives non
négligeables. Les travaux devaient être exécutés dans un délai de deux
mois à la charge des habitants et puisque un lavoir en amont allait être
privé d'eau, il fallait en prévoir un nouveau. Le terrain étant communal,
les habitants ne pouvaient se prévaloir de la moindre propriété. Le cours
fut donc déplacé de 10 mètres environ à l'Ouest pour s'établir tel qu'il
est aujourd'hui.
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