MN Marine Nationale.
Porte du répartiteur.
Avant l'avènement du téléphone, les batteries de canons
communiquent avec des mâts
à pavillons ou des signaux sonores. Les batteries "modernes"
ou toutes autres installations militaires côtières nécessitent ensuite
des communications téléphoniques dont le réseau apparaît à l'extrême fin
du 19ème siècle avec les aléas d'une technique naissante et de grosses
difficultés pour gérer la distribution des câbles enfouis et gainés. Les
postes de télémétrie sont éloignés des canons. La transmission de la direction
de tir doit être prompte. Si au sein des batteries, la téléphonie paraît
difficile à maîtriser, la téléphonie jusqu'au quartier général est longtemps
incertaine en témoigne les rapports de manœuvre de forcement du Goulet
par une marine ennemie qui restituent une réalité décevante, à ce stade
seule la télégraphie assure des communications minimales et lentes. Durant
plusieurs années, les batteries ne sont pas liées entre elles et bien
moins encore envers leurs donneurs d'ordre, ce qui fait que les batteries
agissent de façon autonome et aléatoire selon l'estimation de l'officier
d'artillerie qui la commande.
Première utilisation militaire du téléphone en France en 1894 au cours
de grandes manœuvres. Le téléphone en poste fixe est déployé progressivement
et sera en situation complètement opérationnelle à la veille de la première
guerre mondiale. En ce qui concerne la presqu'île de Crozon, les premières
installations téléphoniques militaires sont à l'épreuve en 1898, lors
de la visite du ministre
de la Marine Lockroy. Le maillage du réseau téléphonique est alors
insuffisant et déçoit les autorités gouvernementales.
La normalisation des méthodes de communication sera entière entre les
deux guerres mondiales mais les batteries de côte sont moins nombreuses
et souvent déplacées ce qui nécessite une réfection du réseau des câbles
incessante.
Lors de l'occupation allemande de 1940-1944, le réseau téléphonique est
développé de la même manière avec des répartiteurs – kabelbrunnen
– disséminés sur la zone de défense de l'artillerie de marine allemande
mais avec les mêmes difficultés de câblage sachant que les batteries germaniques
sont elles aussi déplacées trop fréquemment pour que les travaux d'enfouissement
des câbles soient optimum.
Après 1945, l'armée française réinstalle de nouveaux équipements mais
cette fois avec une technique maîtrisée au service des batteries liées
aux considérations de l'Otan jusqu'à la sortie de la France qui quitte
l'organisation en 1966. Après cela, les installations militaires sont
réduites et l'usage des batteries côtières est définitivement abandonné
ainsi que celui des batteries antiaériennes que l'Otan avait exigé durant
la guerre froide.
48° 19' 06.7" N
4° 34' 31.3" O
Après 1945
Chasseur de mines type tripartite CMT
Patrouilleur Kermorvan DF P2 douanes
Sémaphore du Toulinguet Camaret
Terminal pétrolier de l'Otan à Lanvéoc Lanvéoc
Présence armée britannique et US
BAN et Ecole navale après 1944/45 Lanvéoc
Hélicoptère Caïman marine NH90
Vedette de gendarmerie maritime P798
Batterie antiaérienne canon 57 mm
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