Cible aérienne textile que les Crozonnais surnommaient saucisse. Le manchon de la longueur d'un chasseur bombardier était tiré par un avion d'exercice. Les points blancs sont des obus en cours d'éclatement.
En 1945, la France bien qu'officiellement victorieuse de l'Allemagne nazie est sans moyens défensifs envers un éventuel envahissement Russe. Les aides aux équipements sont américaines et la militarisation de certains sites stratégiques reste dense. La Presqu'île de Crozon a connu après la seconde guerre mondiale l'installation de batteries antiaériennes françaises sur son territoire. Après l'intégration de la France à l'OTAN en 1949, les militaires Français sont priés de se plier aux désidératas américains, ainsi ils sont contraints de maintenir des procédures de défense aérienne et de mettre en œuvre des exercices réguliers afin de maintenir, voire d'améliorer, les performances des dispositifs. Les Presqu'îliens ont connu à ce titre les séances de tir aux canons sol-air vers des cibles aériennes remorquées par des avions peinturlurés de couleurs vives afin que les artilleurs aient une vision claire entre l'avion de remorquage et la cible en traine arrimée par un câble au treuil de l'avion. Les exercices sous le contrôle de la DAT - Défense Aérienne du Territoire - avaient un intérêt très attendu par certains habitants de la presqu'île. La cible légère de la longueur d'un avion ressemblait à une manche à air parfois surnommée la saucisse volante. Les tirs de DCA - Défense Contre Aéronef/Avion - parvenaient tôt ou tard à détruire cette cible qui se disloquait dans le ciel. Immédiatement après, à cette époque, le pilote de l'avion de tractage larguait le filin dont la récupération faisait la joie des habitants au sol. Des centaines de mètres de bout* (cordage), dans un pays de marins pêcheurs, une aubaine après guerre quand tout manquait.
Parmi les avions en usage, le Potez 567 était un avion français dont la version pour l'aéronavale était en mesure de remorquer des cibles. Le Chance Vought F4U Corsair était un avion américain dont quelques exemplaires furent affectés en France et dont certains d'entre-eux furent aussi des remorqueurs de cible, etc...
La formation des artilleurs passait nécessairement par ces exercices de tirs sur cibles mouvantes. Certaines séances se basaient sur des tirs décalés. Les appareils de visée au sol, grâce à un prisme, décalaient l'orientation du tir pour éviter l'avion remorqueur et toucher la cible aérienne dont la distance avec l'avion était parfaitement connue autant que l'altitude de vol.
Les avions remorqueurs de cibles aériennes existent encore, ce sont souvent des sociétés privées qui utilisent des avions civils modifiés pour les exercices des armées.
*Evitez d'utiliser le mot corde en présence d'un marin. Selon la tradition, il existe deux cordes à bord d'un bateau, celle de la cloche, et celle qui pend les mutins. Le bout est le terme maritime de la corde, du cordage, etc.
Après 1945
Chasseur de mines type tripartite CMT
Patrouilleur Kermorvan DF P2 douanes
Sémaphore du Toulinguet Camaret
Terminal pétrolier de l'Otan à Lanvéoc Lanvéoc
BAN et Ecole navale après 1944/45 Lanvéoc
Hélicoptère Caïman marine NH90
Vedette de gendarmerie maritime P798
Batterie antiaérienne canon 57 mm
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