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La décharge de Kerlaër située en zone Natura 2000 est
signalée en 2006 dans un document d'objectifs de 175 pages. Extrait ci-dessous
:
NATURA 2000
DOCUMENT D'OBJECTIFS
Site FR5300019
"PRESQU'ÎLE DE CROZON"
2006
Page 118 – Article :
C1.5/ Les anciennes décharges
- Celle de Roscanvel se situait à Kerlaër, entre la route départementale
et la falaise. Elle a servi de 1963 à 1988 environ et recevait tous types
de déchets (carcasses de voitures, ordures ménagères, déchets verts…).
Les déchets étaient brûlés une fois par semaine (feu dans la décharge).
Depuis sa fermeture, cette décharge a simplement été recouverte par du
tuffeau et des déchets de curage des fossés. Rien n'a été fait pour collecter
les jus et écoulements. Aujourd'hui, un sentier côtier passe à proximité
de cette décharge. On ne voit pas de déchets apparents, à part au pied
de la falaise où des éboulements ont remis en évidence des plastiques,
pièces de métal et autres détritus. Aucune étude n'a été faite pour évaluer
l'impact actuel de cette décharge.
En 2021, la décharge fait l'objet d'une "redécouverte"
suite à un signalement d'un particulier qui s'étonne de l'abondance de
métaux et de plastiques au pied de la falaise face à l'ancien village
de Kerlaër aujourd'hui disparu. En observant la pente de cette falaise,
on discerne une coulée de terre qui glisse à mesure de l'érosion. Si les
objets lourds restent sur la grève du Goulet
de Brest, les plastiques partent à la mer. Le Gr 34, chemin de grande
randonnée, borde l'ancienne décharge recouverte de fougères. Juste derrière,
la route touristique côtière qui permettait, à l'époque, de faire circuler
les camions des ordures ménagères jusqu'à cette décharge qui avec l'évolution
des considérations environnementales devient dérangeante.
En 2023, la mairie envisage une étude du site.
le Plan national de résorption des décharges littorales est sensé démantelé
les décharges historiques. Un budget de 30 millions d'euros est alloué
à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie – Ademe
– pour y parvenir.
En ce qui concerne la décharge de Kerlaër, en 2023, la municipalité annonce
un possible règlement du problème dans une décénnie.
De manière globale, une étude scientifique (GESAMP) estimait en 2016 que 80% des plastiques retrouvés en mer ont une origine terrestre, essentiellement les fleuves pour un volume estimé alors à 4 millions de tonnes de plastiques déversés par an.
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