Les talus parallèles donnant le nom d'éperon barré à la Pointe de Lostmarc'h. Au sommet, un vestige de dolmen et une ruine d'un bâti de garde-côte du 19ème siècle.
Des photographies anciennes montrent des levées plus hautes.
Vestige de dolmens et une ruine d'un poste de douane du 19ème siècle.
Représentation sur site.
Vue satellite.
La Pointe de Lostmarc'h – La Pointe de la Queue de Cheval
– est un éperon de roche
volcanique avancé dans la mer d'Iroise et appartenant à la commune
de Crozon. Cette avancée borde la plage
de Lostmarc'h. Il s'agit d'une minuscule presqu'île rocheuse mise
en relief par une falaise échancrée haute sur le GR34 hautement fréquenté.
La vue panoramique est splendide avec au Nord la Pointe
de Pen-Hir et ses Tas de Pois et le Cap
de la Chèvre au Sud. En terme de patrimoine, la Pointe de Lostmarc'h
est classée monument historique depuis le 27 mars 1980 par la présence
de dolmens,
mais surtout par la levée de deux talus parallèles qui barrent l'entrée
de cette petite presqu'île et qui ne sauraient être naturels. La classification
généraliste est dite protohistorique – étude de l'histoire des peuples
sans écriture mais mentionnés dans des écrits ultérieurs à l'existence
des populations décrites.
Les travaux d'aménagement de ce site naturel sont attribués à des vestiges
d'un oppidum soit un village fortifié destiné à contrecarrer des attaques
de type razzia sur une population locale.
A l'année, cette population vivait paisiblement sur la lande et les dunes
grâce à une agriculture sommaire et une pêche complémentaire. Dès que
le danger survenait, cette population se réfugiait dans ce milieu fermé,
face à la mer d'où aucune attaque n'était envisageable.
Des représentations illustrées dessinent des cabanes stylisées entourées
de palissades en bois. On peut douter de la conformité de cette vision
sachant que la presqu'île de Crozon (occidentale) était dépourvue de forêt.
Les arbres existants alors étaient tortueux et bas, du chêne, des saules...
Les pins
seront semés tardivement au 19ème siècle.
Cette disposition défensive est fréquente, les oppidums (nom romain) se
mueront plus tard en mottes
féodales.
La datation des défenses parallèles pose problème car aucun indice incontestable
ne permet de certifier la période de travaux et d'usage de ce lieu dont
l'utilisation « guerrière » n'est pas non plus une certitude absolue.
C'est au 19ème siècle que des archéologues et promeneurs lettrés ont signalé
ces deux plis/fossés surprenants. Le premier d'entre-eux : René-François
Le Men en 1876. Dès lors, les hypothèses ont fleuri. Afin de comprendre
la légèreté des appréciations, il faut se souvenir que l'on prit des boules
de lave pour des météorites
avec le plus grand sérieux.
Quelques périodes de chantier possibles :
Certains historiens font référence à une disposition préhistorique sachant
qu'un dolmen (vestige) de l'âge de bronze final (-1400/-800 ans avant
JC) siège sur place. Un dolmen est une sépulture pour un personnage important
en ce qui concerne la presqu'île de Crozon. Un lieu mortuaire en quelque
sorte.
Les fouilles sommaires exécutées au 19ème siècle ont révélé des bris de
poteries céramiques datant de l'âge de fer (à partir de -800 ans avant
JC), selon Pierre-Roland Giot, comme « partout » dans les environs. Des
trouvailles banales.
La présence des Celtes est avérée par quelques mises au jour d'urnes funéraires
portant souvent des motifs agricoles dont la tête de bélier très fréquemment
représentée dans différents décors celtiques. Une tête de bélier que l'on
retrouve pendant plusieurs siècles et que les romains maintiennent dans
les rites funèbres. Certains historiens contestent une présence Celte
en Bretagne et préfèrent dire que des Celtes (origine d'Europe de l'Est)
de l'actuelle Angleterre s'étant assimilés à la population des îles britanniques
ont ensuite en tant que groupes métissés, colonisé la Bretagne pour donner
enfin une population gauloise à la merci des romains envahisseurs en 52
avant JC.
De la période gallo-romaine, les « témoins » reconnus sont quelques statuettes
en bronze souvent relatives à des divinités et des bris de tuiles exhumés
dans les environs de Lostmarc'h... La découverte de quantité de coquilles
d'huîtres et autres coquillages tend à prouver que les « anciens » étaient
friands des produits de la mer.
Ensuite le Kastell de Lostmarc'h – Château de Lostmarc'h – et ses environs
n'offrent rien de significatifs sans doute parce que la population locale
avait décliné à cause des agressions
du sable sur l'agriculture.
Le moyen-âge apporta ses turpitudes par les barbares vikings mais aussi
les « barbares » régionaux. Durant des siècles la presqu'île de Crozon
fut pillée par des chefs de guerre venus de la Bretagne intérieure, dont
des nobles aux intentions belliqueuses. Les carnages et pillages furent
fréquents et l'habitant de Lostmarc'h mourait rarement de sa belle mort
sur sa paillasse. La terreur moyenâgeuse eut pu être un motif de fossés
défensifs. Qui sait ?
Plus tard encore, les intrusions anglaises au cours de raids criminels
des 17 et 18ème siècles ou à vocation d'espionnage nécessitèrent quelques
précautions défensives... Le navire de guerre anglais « Jason » se drossa
en 1806, sur les récifs de la pointe.
Au delà de l'idée d'un lieu de bataille, aucune autre éventualité n'a
jamais été évoquée aussi farfelue soit-elle. Des activités humaines d'antan
sont restées mystérieuses alors, à ce jour, mieux vaut être prudent quant
à l'affirmation de la fonction de l'éperon barré de Lostmarc'h... D'autant
qu'un alignement mégalithique surplombe la Queue du Cheval... Témoin de
la vie humaine, il sait ce qui s'est réellement passé !
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