Maison noble à gauche (17ème), ancienne mairie à droite (19ème).
1630
Fenêtres à croisée.
Façade du manoir de Pergamou du 16ème siècle. La noblesse de Pergamou avait pour fief des terres dans le Finistère. Occupé jusqu'à la révolution par une petite noblesse vassale de la seigneurie de Crozon. L'étage élevé est un ajout du 19ème siècle.
De son état de maison de noble du 17ème siècle, il ne reste que peu si ce n'est que la voûte d'entrée en kersanton. Cette maison connut bien des usages différents : débit de boissons "réputé", agence bancaire (LCL), puis pharmacie... A noter la fenêtre centrale de l'étage non alignée. Une spécificité ancienne qui consistait à construire la fenêtre en fonction de l'aménagement intérieur et non en fonction de l'harmonie de la façade extérieure. Plus l'évolution architecturale évoluera, plus la rigueur extérieure prendra le dessus.
Pierres de Logonna.
Parmi les manoirs de la ville de Crozon, celui de la
famille Landren de Dirinon* daté de 1655, expose une jolie façade rue
de Reims donnant sur la place de l'église. Des armoiries au-dessus de
la porte voûtée n'auraient pas subie les dégradations de la révolution.
La lucarne à fronton est aussi appelée gerbière parce qu'on remplissait
le grenier de denrées par cette ouverture très stylisée.
*Certaines sources émettent des réserves quant à la nomination de la famille
propriétaire des lieux qui de toutes les manières étaient sans doute noble.
Ce bâti représente l'habitat type des nobles ou financiers qui résidaient
au bourg et qui contrôlaient l'économie locale tout en étant proche des
administrations et de la bonne société.
La famille Graveran dont les activités furent le notariat
et le commerce construisirent leur maison au début du 17ème siècle rue
Poulpatré.
La date de 1979 est celle de la rénovation de la maison.
« Verbum çrucis Dei virtus » « La prédication de la croix la puissance
de Dieu » Devise de la famille de Graveran dont l'un des représentants
fut l'évêque de Quimper et du Léon (1840-1855).
Joseph-Marie Graveran né à Crozon en 1793, devint tour à tour professeur
de mathématique puis curé, évêque et député de Droite du Finistère de
1848 à 1849.
Le blason familial « De sinople à la croix alésée d’or ».
Monseigneur Graveran représenté sur un vitrail de la cathédrale St Corentin de Quimper.
Le blason de la famille de Kerlenguy : « D'argent
à l'aigle de sable » est présent au 4 rue Poulpatré sur la façade d'un
immeuble construit sur le site de la Maison des Pauvres élevée par la
famille Kerlenguy au 18ème siècle devenu hôpital et détruite en 1910.
Le blason a été réemployé en souvenir de la famille donatrice.
La seigneurie de Poulpatré résidait à son âge d'or dans leur manoir (construction
en 1660) au niveau du 22 et 24 de l'actuelle rue de Poulpatré en Crozon.
Un manoir, aujourd'hui disparu, entouré d'un hameau dont les habitants
étaient au service du seigneur et ceci sur les terres avoisinantes sur
plusieurs dizaines d'hectares jusqu'aux terres des Keramprovost.
Des fermes et des étables constituaient le bâti du village qui jouxtait
l'église de Crozon. L'élevage permettait une grande part du revenu agricole.
Luxe qu'aucun paysan esseulé ne put s'offrir. Les céréales étaient l'autre
ressource. Les pains cuisaient dans le four seigneurial. Les lavoirs et
les fontaines étaient aussi propriétés des Poulpatré.
La famille Poulpatré vassale de la famille Kerlenguy perdit son nom en
le joignant à celui des Kerlenguy : un seigneur Philippe de Kerlenguy
de Poulpatré (mort en 1712) sénéchal de Crozon fut le descendant de la
lignée avant de se fondre dans d'autres familles telles que les Jar de
Clermeur, les Hirgars, les Poulmic...
La maison du 1 rue de la Chalotais datant du 17ème
siècle et dont les fenêtres du rez de chaussée ont été élargies, avait
sur sa façade de cour une tour (modifiée depuis) comportant un escalier
pour rejoindre l'étage.
Les maisons de Crozon étaient étroites et intégrer un escalier interne
eut été une perte importante de surface habitable pour des pièces encore
plus exiguës. Cette façon d’accéder à l'étage par un escalier en tour,
est un signe extérieur d'aisance financière adopté dans les manoirs et
ceci jusqu'aux toutes premières maisons bourgeoises de la station balnéaire
de Morgat. Ensuite, ce style disparaît. Les maisons deviennent plus populaires
et le coût d'une tour est dispendieux.
La porte cintrée est sous son aspect initial avec son encadrement en kersantite
(kersanton), une pierre grise incontournable... La maison fut une forge.
Les maisons des nobles se situent dans le bourg de Crozon, autour de l'église et ont pour signe distinctif la voûte de la porte en pierre elle aussi dite noble, c'est à dire en pierre de logonna (jaune) ou en kersanton (grise) plus ou moins sculptée. Souvent blason, parfois niche votive contenant un statuaire religieux, sont les symboles d'appartenance à une classe aristocratique que l'on souhaitait afficher. La révolution a supprimé ces signes dans la plupart des cas. Les vestiges des maisons anciennes datent du 17ème siècle. Ensuite viendra une génération de marchands qui adopteront la voûte d'entrée fréquemment, néanmoins sans armoirie aucune. Au 19ème siècle, la voûte n'est plus une "obligation". Les bâtiments travaillent plus sur la qualité des chaînages d'angle en kersanton. La ligne droite impeccable démontre la respectabilité.
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