Née Sauer.
Vitrail d'origine de l'église de Roscanvel.
Auguste Adolphe Labouret (1871-1964) est un maître-verrier
et mosaïste français qui dépose le brevet n°756 065 du 18 septembre 1933
d'une technique de fabrication de vitraux : le vitrail en dalle de verre*
cloisonné en ciment. Des pavés de verre martelés sont sertis dans du ciment
féraillé pour remplacer le plomb jusqu'ici toujours utilisé. L'effet de
cloisonné est renforcé, le style breveté Labouret est né, le maître-verrier
espérait une durabilité plus grande que les vitraux classiques. Il existe
une multitude d'œuvres pour cet artiste reconnu de son vivant dont
plusieurs églises bretonnes et tout particulièrement, les vitraux tragiques
de l'église de Roscanvel. Il y a aussi certaines gares parisiennes, des
hôtels...
Les morceaux de verre étaient issus d'une dalle de verre coulée par le
créateur lui-même. Le verre en fusion était réparti sur une surface plane
supportant la chaleur. La plaque épaisse de verre ensuite refroidie lentement
permettait la découpe à souhait à la marteline (petit marteau). La technique
est ancienne, et les premiers vitrages des maisons étaient ainsi réalisés.
La nouveauté se cantonnait à l'intrusion du béton et au style graphique
des réalisations.
L'artiste séjourne souvent dans sa maison de Kervéron en Crozon où il
meurt après s'être retiré de sa vie artistique deux ans avant sa mort.
Le cimetière
de Crozon accueille la sépulture d'Auguste Labouret qui porte une
mosaïque du souvenir.
* Labouret n'est pas l'inventeur du procédé qui revient à Jules Albertini (1901-1980) et Ernest-Jean Gaudin (1879-1954), en France en 1929 (certaines sources privilégient l'année 1927).
Maison des années 1930.
Le cabinet d'architecture Netter de Brest semble avoir été
un concepteur dans la mouvance néo-régionaliste qui collait aux aspirations
bourgeoises de la fin du 19ème siècle et ceci jusqu'à la seconde guerre
mondiale avec un pic d'élévation de villas dans les années 30. Un architecte
de renommée nationale selon certaines sources dont les plans ont été mis
en œuvre dans plusieurs communes du Finistère... Des maisons signées
d'une plaque d'identification bien visible en façade. La maison de la
rue de la Marne en Crozon est l'ancienne maison d'un médecin décédé depuis
longtemps : le docteur Jamault. Le patient entrait par la porte de façade
sous porche. La famille du praticien passait par un escalier en pignon.
Pour des raisons familiales, l'héritage reste suspendu et la maison se
dégrade progressivement. A noter la présence d'un garage intégré à la
maison, ce qui est une nouveauté qui allait certes avec l'activité professionnelle
de son propriétaire. Les normes de confort des voitures ayant évolué,
la largeur de la porte de garage se trouve trop étroite.
A l'époque de sa construction, la maison avait été jugée comme la plus
belle maison du quartier, elle donnait sur la voie ferrée de la ligne
Camaret-sur-Mer Châteaulin. Les patients venus du bourg traversaient un
passage à niveau avant de venir consulter.
La notion régionaliste de l'architecture de la période 1860-1939 avait
le don d'agacer les Bretons à qui on attribuait un style de maison qui
ne ressemblait pas du tout à leur habitat. Des villas qu'ils auraient
été bien en peine d'acquérir. Des promoteurs et architectes ont valorisé
cette tendance architecturale "imaginaire" à des fins commerciales.
Les premières maisons de ce style furent achetées par une aristocratie
industrielle venue des grandes villes bien au-delà de la Bretagne. Puis
les classes aisées de la presqu'île, dont les médecins et les notaires
faisaient partie, ont souhaité elles-aussi afficher leur rang social mais
à la périphérie des bourgs alors que les villas de villégiature étaient
recherchées en bord de mer.
Le docteur Jamault s'occupe en 1939 des réfugiés Espagnols de la caserne Sourdis.
L'entrée des rêves et une sculpture clôture, au delà, un jardin peuplé de petits et grands personnages que des yeux curieux peuvent voir de la route qui longe ce monde parallèle.
La liberté de créer.
Jacques Boënnec ayant fait les beaux-arts et disposant
d'une formation d'architecte, a navigué sur des bateaux qu'il avait construit
mais à défaut de trouver des terres vierges, l'artiste s'était installé
en 1961 (1956 selon certaines sources) dans une petite maison du 17ème
siècle à Tromel avec un jardin qui va devenir une galerie d'artiste à
ciel ouvert. Un ensemble de statues va conquérir le terrain. Des formes
provenant de l'imaginaire de l'artiste mais aussi de ce que sa vie lui
avait apporté de bien, de mal... Du béton surréaliste armé d'une poésie
toute personnelle, du rêve, des formes.
Un art de jardin qui n'a pas dû plaire à quelques uns parce qu'en 2013
des individus ont attaqué les statues géantes à la masse alors que l'artiste
recevait qui voulait entrer. Jacques Boënnec disparaît en 2016 et lègue
son bien à une amie, Édith Vidal-Duvernet, qui aurait tant aimé que l'œuvre
soit vue de tous en toute quiétude. En 2019, nouveau saccage mystère avec
de surcroît un drapeau avec une tête de mort planté pour signature d'un
acte déraisonnable.
L'artiste Crozonnais (né à Camaret) semble déranger sans raison particulière
connue alors qu'une valorisation de son travail serait la bienvenue, ne
serait-ce que pour partager un univers personnel inattendu.
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