Ramassage et exploitation des galets et du sable en presqu'île de Crozon

Porzh Tarzh présente quelques éléments en béton sur une plate-forme avec le vestige coupé du mât de force en bois qui permettait la remontée des galets de la grève de Stang ar C'haledeg.

Une mer de galets en bas de la falaise.

Chemin d'accès.

Les modes de construction du bâti et des voies de communication en presqu'île de Crozon évoluent brutalement avec l'introduction des mortiers de ciment et bétons ainsi que des goudronnages. Les carrières produisent des pavés à l'Ile Longue, un peu de graviers accessoirement mais la demande explose entre les premières villas en béton et les bâtiments militaires qui se préparent à résister aux obus explosifs puis aux bombes. Il faut ajouter les clôtures en béton moulé, la rénovation des anciens lavoirs, les premiers parpaings, etc... Tout concourt à un usage intense de graviers qui n'existent pas en presqu'île par manque de machine à concasser. La solution se trouve en bord de mer, façade Atlantique, la houle brasse des galets, les use. Ils finissent en sable pour qui ne les ramasse pas. Progressivement des charretiers sans doute des paysans en quête d'un complément de revenu sont venus chercher sur les grèves des galets et des sables pour les revendre à des entrepreneurs ou des personnes privées qui en avaient grand besoin.

Cette génération de ramasseurs de galets et de sable va être supplantée par des entrepreneurs qui ont compris les enjeux et qui disposent de moyens financiers pour installer des tronçons de voies ferrées Decauville directement sur le domaine public maritime après autorisation préfectorale et l’acquittement d'une redevance annuelle d'1 fr par m² occupé entre les deux guerres mondiales. Des ouvriers avec des pelles de terrassier, surnommées des mandolines, chargent des petits wagonnets similaires à ceux des mines durant les marées basses. Des camions d'entreprises s'approchent au mieux des grèves si cela est possible, sinon le chargement se fait au silo sur les hauteurs des falaises. Sinon, subsistait une façon ancienne d'emporter les matériaux : par sloop échoué sur la grève à marée basse. Le voilier repartait faire sa livraison à un port voisin. La manœuvre était lente mais préférable quand les chemins étaient impraticables. Au vu des quantités transportées, le procédé est abandonné.

Toutes les grèves n'ont pas un accès direct par un chemin. L'usage d'un plan incliné à même la falaise est la solution ultime. Sur la pente, un rail Decauville, un wagonnet tiré par un câble qui monte jusqu'à un mât de force au sommet. Le mât redirige le cordage vers un treuil motorisé qui est souvent un moteur agricole adapté à la situation.

Les entreprises de ramassage s'étendent essentiellement vers Kersiguenou, la Pointe de Dinan dont Porzh Koubou et Porzh Tarzh puis vers les rivages de la Palue où se pressent énormément des charretiers parce que les accès y sont faciles. Les galets marins n'ont plus d'utilité quand les carrières concassent les rochers au cœur de la presqu'île. Ces carriéristes proposent des volumes conséquents sans discontinuer en dehors des marées. De plus la rugosité des graviers permet une meilleure incorporation dans les bétons.

48° 14' 8.6" N
4° 33' 58.6" O

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