Le hameau de Trévarguen est aujourd'hui construit de maisons individuelles crépies entourées de jardins d'agrément. Par le passé, lors de la seconde guerre mondiale, le hameau était constitué de fermes en pierres hourdies à la terre datant d'un siècle pour la plupart. Il aura fallu des bombardements alliés (américains et anglais) du 25/26 août 1944, au cours du siège de la ville de Brest par les forces américaines pour que l'habitat soit mis en ruines. 7 morts civiles dont un couple écrasé dans leur poulailler dans lequel était aménagé un abri obligatoire et exigé par les autorités allemandes d'occupation. Les victimes sont enterrées le 28 août alors que les bombes tombent encore du ciel. Les villageois traumatisés assistent en nombre à la cérémonie religieuse menée par le recteur Goulven Chuiton (1932 vicaire à Telgruc, 1939 recteur de Roscanvel jusqu'en 1948). Trévarguen ne sera pas le seul hameau touché, Kerlaër l'est aussi... Les avions viennent par vagues de l'Est, ils ont bombardé l'île Longue, position allemande, poursuivent vers l'Ouest et bombardent d'Est en Ouest la zone Nord de la presqu'île de Roscanvel en cherchant à atteindre la batterie antiaérienne allemande des « Trois Bosses » de Pont Scorff et la batterie antiaérienne allemande de Cornouaille, qu'ils vont atteindre effectivement. Un tel tapis de bombes sur plusieurs kilomètres pour deux cibles d'un hectare chacune, la débauche de moyens paraît démentielle. Trévarguen était sur la ligne de bombardement, des ruines ensevelies sous des végétaux pudiques rappellent un épisode douloureux qui se reproduira jusqu'à la libération du 19 septembre 1944.
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