L'une des deux meules striée pour expulser la farine.
Le cercle de métal entoure la meule pour éviter qu'elle ne se brise. La seconde meule est en miettes à l'extérieur du moulin.
L'axe en bois de la roue du moulin passe par le fenestrou. A chaque extrémité, une tige métallique ronde qui pose sur une pierre. Au premier plan les encoches d'usure. Dans la fosse, l'eau circulait pour faire tourner la roue.
Des charrettes de blé ont circulé sur le chemin qui borde le ruisseau. Des charrettes de farine en repartaient.
Le moulin à eau du Val proche du fort de la Fraternité
et voisin du moulin à eau de Quimpérou est une ruine de charme dont les
pierres assemblées à la terre ont été hourdies au début du 18ème siècle
et qui sait peut-être avant. Les archives du 18ème en font mention comme
s'il datait déjà.
Un moulin à eau au creux de la petite vallée du ruisseau Ragadal
qui provient du nord de la pointe de Roscanvel et qui se jette à deux
pas de là, dans la mer au pied du fort de la Fraternité.
Un moulin à eau était utilisé à titre complémentaire d'un moulin à vent
lors des tempêtes ou de l'absence de vent. Le ruisseau était partiellement
capté pour en recueillir l'eau que l'on faisait ensuite écouler sur la
roue avant de fuir vers le ruisseau à nouveau. Les inconvénients majeurs
des moulins à eau, surtout en Roscanvel, étaient le faible débit de l'eau
et la nécessité d'entretien du cours d'eau sur des distances importantes.
A la fin du 19ème siècle la commune n'était guère enchantée de maintenir
le ruisseau en état pour le bien-être du propriétaire du moulin de sorte
qu'il devint inutilisable et tomba en ruine.
Ce moulin a trois siècles...
48° 18' 34.3" N
4° 34' 10" O
Le moulin fonctionnait comme ci-dessus. L'eau du ruisseau conduite dans une goulotte de bois tombait sur la roue qui se mettait à tourner, l'axe de celle-ci allait jusqu'à la meule de pierre qui broyait le grain à l'intérieur du moulin.
A la retenue d'eau du ruisseau en amont du moulin,
une pierre tombale brisée en schiste portant :
"ICI REPOSE
Le corps de Marie Rose
LE BALCH veuve de
Jacques Marie KESCAVEN
décédée le 18 février 1884
âgée de 64 ans"
Ce vestige d'une sépulture funéraire proviendrait du cimetière de Roscanvel
de l'enclos de l'église. Un cimetière déplacé entre 1887 et 1897 pour
raison sanitaire. Les sépultures contaminaient la source d'eau potable
voisine de la fontaine de Saint Eloi. Les familles furent autorisées à
récupérer des sépultures. Cette pierre tombale partielle est abandonnée
sur les terres de la famille Le Balch dont l'un des membres fut le second
propriétaire du moulin et son rénovateur sous la forme qui subsiste aujourd'hui.
Les deux perforations carrées recevaient un crucifix en fer forgé.
Le moulin de Quimpérou est un moulin à eau accroché à un
rocher qui lui-même voit passer le même ruisseau que le moulin tout proche
du Val. Moulin en ruine du 18ème siècle ayant bien entendu appartenu à
la noblesse locale dont le dernier noble propriétaire – Le Jar du
Clesmeur – fut poliment conduit à Brest en 1795 par le premier maire
de Roscanvel, Thomas-Louis Le Mignon, afin d'éviter que les paysans ayant
entendu parlé de la révolution et de la suppression des privilèges de
la meunerie ne lui règlent son compte.
Le moulin de Quimpérou tombera dans les mains d'un "investisseur" comme
tous les autres moulins de la presqu'île. Ces nouveaux affairistes auront
la main mise sur le commerce de la farine n'améliorant en rien la situation
des paysans. Une source jaillit encore à ses fondations semi-circulaire
sur le mur Ouest.
48° 18' 37.7" N
4° 34' 4.3" O
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