L'oiseau semble "prisonnier" d'un câble de moyenne tension. Une mort accidentelle ?
La plus grande colonie française de Fous de Bassan est en Bretagne dans l’archipel des Sept-Îles. D'autres couples vivent sur des îlots hors présence humaine. Ce Fou de Bassan dont les causes de la mort ne sont pas évidentes, a dû flotter et se trouver emporté par les courants jusqu'à échouer dans le polder de l'Aber. Outre sa décrépitude, il a perdu ses jolies couleurs surtout au niveau du bec, de la tête et des yeux... A la prochaine marée, le corps sera déplacé, maltraité par les vagues, un peu plus disloqué...
Des ossements et des plumes. Peut-être le squelette d'une aile dont le rose des os serait une preuve de mort récente.
Les oiseaux meurent d'épuisement, de vieillesse, par accident,
de maladie...
L'épuisement le plus fréquent en presqu'île de Crozon prend toute sa signification
quand un oiseau est dans un coup de vent et qu'il ne parvient pas à rejoindre
la côte pour se poser. Il arrive que de jeunes oiseaux marins ignorant
le danger, pensant sans doute qu'une rafale de vent est un bon moyen pour
accomplir le premier envol, se trouvent emportés, vite épuisés ils succombent.
La vieillesse, quoi de plus naturel en définitive. Chaque espèce a une
longévité spécifique. Ne plus avoir la force de trouver de la nourriture
qui est une activité de plusieurs heures par jour, annonce une issue fatale.
Comme peuvent l'être les accidents de la vie... Un goéland survole un
plan d'eau. Il pêche. Il aperçoit une forme mouvante indistincte sous
la surface de la mer. C'est un jeune cormoran qui poursuit un poisson.
Trop tard, le coup de bec sur la tête est grave... Les accidents sont
tellement variés. Se coincer une patte entre deux branches, pour se dégager,
il faut s'amputer avec le bec. Un oiseau dont la quête de nourriture se
fait à terre a beaucoup de mal à s'alimenter suffisamment en se déplaçant
sur une patte, ceci sans évoquer la fatigue émanant de la souffrance...
Une aile abimée et c'est l'immobilité... Un oiseau immobilisé au sol alors
qu'il est pêcheur entraîne une mort probable. Etre la proie d'un rapace
ou autres. Se blesser à cause d'une installation humaine, à cause d'un
coup de fusil inapproprié, à cause du filet de pêche... Les maladies...
Des centaines d'oiseaux meurent sur le territoire de la presqu'île de
Crozon comme partout ailleurs pourtant on voit rarement les cadavres alors
de là à penser que les oiseaux se cachent pour mourir – Livre The Thorn
Birds de Colleen McCullough – la conclusion est vite tirée. Dans la réalité
les oiseaux meurent n'importe où, simplement s'ils sont blessés, certains
individus tentent de se protéger dans un lieu de survie qui leur semble
abrité afin d'éviter les prédateurs. Ils n'y vont pas pour mourir mais
avec l'espoir de se refaire une santé même si au final ils s'y éteignent
parfois. Le facteur essentiel de "l'invisibilité" des oiseaux morts est
que ces derniers se décomposent très rapidement par les micro-organismes
– champignons, insectes, finissent le travail des animaux charognards.
Ces micro-organismes extrêmement actifs facilitent la décomposition chimique
du cadavre et ceci quelle que soit la taille du volatile.
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