Le peuplier blanc symbole de l'âge chez les druides et de la régénérescence chez les sorcières. L'arbre marque la présence humaine auprès d'une eau vive.
La griffe du diable.
Le ciel des âmes sombres préfigurant la mort par la volonté de Satan.
L'anse du Veryac'h. Le cœur du pays des sorcières ?
La partie Ouest de la plage du Veryac'h, occupée par les baigneurs germaniques durant la seconde guerre mondiale. L'ancien hôtel des Tas de Pois au-dessus à gauche fit office de kommandantur un temps. Quant à l'auberge de "Mémé Germaine", les années lui vont si bien. Lacommunauté aurait vécu derrière le boqueteau de résineux, quelque part... Nul ne sait où à dire vrai.
On dit que les visages des damnés apparaissent dans les falaises du Veryac'h et que celui ou celle qui sait les voir est déjà pris-e par le diable.
L'histoire locale est percluse de rumeurs sans avoir le
rayonnement de la légende établie. Il serait donc impardonnable de ne
pas refléter le sombre récit des femmes diaboliques du Veryac'h en Camaret-sur-Mer.
Des sorcières ? Nulle certitude. Il se dit qu'une communauté féminine
en un siècle indéterminé aurait vécu dans la vallée du ruisseau du hameau
de Pen-Hir. Certains disent qu'il s'agissait d'une communauté religieuse.
D'autres prétendent le contraire, ces femmes étaient habitées par Satan.
S'il a existé une communauté
religieuse féminine à la Pointe du Gouin en Camaret, celle du Veryac'h
semble plus incertaine. Cependant, elle n'est pas impensable...
Les communautés religieuses pour femmes ont existé dans les monastères
jusqu'au 12ème siècle. Chaque monastère concerné était divisé en deux
parties pour éviter la mixité. A partir du 12ème siècle, les instances
religieuses séparent les religieuses et les moines en des monastères distincts.
Cependant, un abbé dirige la communauté féminine.
Toutes les activités religieuses de la presqu'île de Crozon sont consignées
dans le cartulaire de l'abbaye
de Landévennec jusqu'au 11ème siècle. Ensuite des registres notent
l'activité de l'église dans les paroisses. Il ne semble pas y avoir la
moindre mention de cette supposée communauté mais ce n'est pas pour autant
une preuve d'inexistence. Les moines ne consignant que les communautés
irréprochables à fortes dévotions avérées, la communauté féminine considérée
put être répréhensible et donc diabolique de sorte qu'elle n'aurait pas
été recensée. Les motifs de relégations sont variés.
Les femmes sont le malheur des hommes comme chacun le sait. Depuis qu'Eve
fit bannir Adam du paradis, l'éducation religieuse se fait à partir de
l'idée que la femme ne sait contenir sa nature de tentatrice et qu'à ce
titre elle est l'instrument du démon. Toutes les femmes sont concernées
par « l'anathème » sauf une : la Vierge Marie exempt de tout pêché. La
femme enceinte est sans grâce qu'on se le dise... Toutes ces fariboles
ont imprimé l'histoire des communautés féminines.
Quelques communautés de femmes laïques ont vécu dans l'éloignement des
hommes en priant Dieu, cependant dans une certaine liberté de culte. Elles
refusaient le mariage forcé et la soumission patriarcale : un sacrilège,
une émanation du Diable assurément... Certaines se défiguraient pour ne
plus être désirables. Ces rares communautés furent harcelées et dénigrées...
D'autres communautés de femmes, cette fois religieuses émanant des ordres
masculins, ont vécu une relative dissidence à l'égard de la hiérarchie
cléricale bénéficiant d'une protection seigneuriale. Des filles de bonne
famille étaient mises au couvent quand on ne leur avait pas trouvé de
bons partis ou qu'elles avaient fauté dans les alcôves du manoir familial.
Parfois le statut de maîtresse n'étant guère consacré, la seconde épouse
errait dans un couvent à entremise. Le lieu était jugé sulfureux et décadent
par les autorités religieuses qui biffaient la réalité du couvent perverti
au bénéfice d'un silence éloquent. Des couvents perdaient toute existence
administrative de par le fait de leurs permissivités parfois simplement
supposées.
Enfin, il ne faut pas oublier que s'il y avait les couvents portes-ouvertes,
il y avaient aussi les couvents mêlant les rites catholiques magnifiquement
édulcorés dans des bouillons de sorcières. Les élans démoniaques furent
dénoncés dans le Malleus Maleficarum – le Marteau des sorcières – du 15ème
siècle. La diffusion de la chrétienté ne s'est pas faite en une seule
croyance. Des pratiques païennes, des croyances en des divinités naturelles,
se sont intimement liées au déroulé des évangiles. Certaines communautés
ont cherché des voies parallèles à l'absolutisme religieux de l'Eglise
de Rome. Des communautés bien évidemment non reconnues, écartées, ou plus
encore, désignées comme des vecteurs de sorcelleries innommables dont
la simple évocation était un blasphème.
Une communauté de sorcières au bord d'un ruisseau, au cœur d'une zone
humide, il faut bien admettre que cela en impose aux imaginaires les moins
réfractaires aux démons. Ainsi la rumeur païenne survit insidieusement,
indéfiniment, plus vivante qu'une réalité oubliée.
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