L'intérêt écologique des roselières est majeur pour la reproduction animale des milieux aquatiques. La Phragmite commune – Phragmites australis – (roseau commun) est utilisée pour la phyto-épuration et supporte les eaux saumâtres. Roseaux de l'étang de l'Aber.
Toiture en chaume.
L'usage du chaume en couverture de penty et des moulins
à vent fut largement majoritaire en presqu'île de Crozon. Si dans
la plupart des régions utilisant le chaume sur les toitures, le
choix du matériau se portait sur la tige de céréale cultivée dans les
parages, par manque de production en presqu'île, le choix le plus économique
fut l'usage des roseaux de sorte que les roselières étaient exploitées
régulièrement à l'entrée de l'automne avant la saison des pluies. Le travail
consistait à parcourir des zones humides, des rivages d'étang ou de loc'h
pour couper à la faucille des gerbes de roseaux secs. Le roseau est plus
ferme que les pailles, plus lourd aussi mais peut-être plus résistant
aux tempêtes. Ce n'était pas dans un souci d'isolation thermique que les
Presqu'îliens couvraient leurs maisons, l'ardoise bien que recommandée,
parfois par décret, était inaccessible financièrement. L'usage des bougies,
des lampes à huile, des lampes à pétrole, générait des incendies non maitrisables.
Dès le 16ème siècle, le chaume était interdit en ville.
Du toit de chaume est venu le terme de chaumière : une maison couverte
de tiges végétales en grande épaisseur. Des bottes de chaume sont accrochées
tous les 15 cm à un liteau (baguette horizontale de charpente). La densité
doit être régulière et le chaumier (travailleur du chaume) assure les
attaches par du fil de fer galvanisé et la coupe des rives par un coupe-chaume.
Le faitage était en terre avec éventuellement des bulbes dans certaines
régions ou en tuiles en terre-cuîte. Certains pêcheurs n'hésitaient pas
à étendre des vieux filets de pêche sur leur toit de chaume en cas de
grands vents.
L'aristocratie puis la bourgeoisie avaient en horreur ce symbole de pauvreté
: ne disait-on pas par mépris : "Il est né sous le chaume" pour
parler d'un paysan. On lançait aussi : "Dépense si tu veux, tu vivras
sous le chaume"...
L'ardoise remplaça le chaume par le fait de la diminution des surfaces
des zones humides qui entraîna la suppression des roselières. Progressivement
la démocratisation de l'ardoise mit un terme à l'usage du chaume à part
de rares exceptions sur les étables et les soues.
Le Littré 1880
CHAUME (s. m.)[chô-m']
1. Portion de la tige des céréales qui reste sur pied après la récolte.
2. Terme de botanique. Nom de toute tige cylindrique, simple ou rarement
ramifiée, le plus souvent fistuleuse, offrant de distance en distance
des noeuds d'où partent des feuilles alternes et engainantes : c'est la
tige des graminées.
3. Champ où le chaume est encore sur pied. Les perdrix se réunissent dans
les chaumes.
4. La paille qui couvre les maisons de village.
Maison bretonne
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