Une porte en chêne et son bleu usé par le temps.
La mise en valeur des fleurs par la peinture bleue sur bois ou inversement : un magnifique classique de la décoration des maisons. Aucune autre couleur ne parvient à une telle luminosité.
La peinture bleue est omniprésente sur les volets, les
portes, les clôtures des maisons de la presqu'île de Crozon... Bien sûr
d'autres couleurs apparaissent aujourd'hui mais le bleu fut longtemps
la couleur des maisons de pêcheur et ce n'était pas un hasard. Longtemps
les barques sardinières étaient enduites de coaltar
(noir) pour des questions d'étanchéité. Puis un liseré décoratif apparut,
il était bleu pour rappeler la mer, le ciel avec une touche de jaune comme
le soleil - conditions idéales pour la navigation... et peut-être parce
que les colorants bleus étaient parmi les plus stables et sans doute les
plus économiques. Ils existent depuis la Renaissance : l'indigo d'origine
végétale et le lapis-lazuli d'origine minérale. Du simple liseré, on passa
à la coque toute entière. La consommation de peinture bleue pour les bateaux
de pêche fut grande. Les restes de peinture à l'huile de lin étaient employés
sur les portes, les volets (quand il y en avait) du penty du pêcheur...
Les volets étaient à barres et écharpe, l'introduction des semi-persiennes
ou persiennes est plus tardive et réservées aux maisons de maître ou villas
de villégiature.
Les bleus anciens s'affadissaient par les ultraviolets et la surface devenait
poudreuse et propice aux dessins avec le doigt. Certaines peintures étaient
à la céruse de plomb avant 1949 et avaient une toxicité certaine en cas
d'absorption des déchets secs.
Maison bretonne
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