Les derniers bâtiments des chantiers navals à la pointe du sillon.
Dès le virage du quartier du Styvel, des chantiers navals, puis au pied du sillon (à droite).
La cale Provost / Boënnec écourtée.
La Nébuleuse est un ancien dundee thonier CM 2924 de 1948 construit à Camaret sur le chantier Le Hir / Péron. En activité jusqu'en 1987, il est restauré entre 1994 et 1999. Gréement cotre à tapecul. Deuxième mât – tapecul. Une des vieilles coques témoin de l'âge d'or de la construction navale de Camaret.
Les premiers chantiers navals de Camaret-sur-Mer datent
du début du 19ème siècle. Une cale, vers 1894, est construite pour Yves
Boënnec et fils au Styvel.
Des noms de la construction navale à Camaret-sur-Mer :
• Le Goff Arthur installé à mi-sillon présent vers 1845
• Le Roux Philibert présent en 1856 entre le Notic et le Styvel
avec une petite estacade.
• Hugot Bernard
• Morvan Alexandre 1908
• Corneille Dorso / Marchand
• Dagorn
• Provost Michel et son fameux ponton (demande de construction
sur le domaine maritime en 1905) au Styvel avant d'être racheté par la
famille Boënnec en 1913... Boënnec Michel associé à Lastennet Jean (1943)
prennent la suite...
• Le Mérour Louis
• Le Fur Albert / Férec Auguste – chantier naval
proche de la Tour Vauban
• Le Hir / Péron Louis jusqu'en 1949 puis Hippolyte le Hir
jusqu'en 1958 voisin de l'atelier Gourmelon
• Gourmelon Alexandre à l'extrême pointe du Sillon
• Le Bris Eugène 1921-1948 ex apprenti de François Keraudren
– spécialité des langoustiers à cul de poule – à l'entrée
du Styvel dans l'ancienne conserverie Caradec avec une cale (1923) détruite
en 1948
• Keraudren Corentin 1952-1962 / Belbeoc'h Paul 1962-1966 –
devant la chapelle de Rocamadour – grands langoustiers à viviers
François et Joseph Keraudren (un premier chantier puis rachat du chantier
le Goff / Le Hir vers 1910 + création d'une scierie en retrait du Corréjou)
ont maintenu à flot un chantier naval sur le sillon de Camaret-sur-Mer
entre 1892 et 1962. Un chantier naval qui a connu toutes les évolutions
de la pêche locale et par voie de conséquence tous les gabarits des bateaux
de pêche. La simple gabare ou canot pour la pêche de proximité jusqu'à
l'unité de pêche du type Mauritanien, gros langoustier thonier conçu pour
la pêche lointaine et ceci avant que la pêche ne décline et ne puisse
faire vivre les nombreux chantiers navals de la Presqu'île. Il ne faut
pas oublier l'époque des dundees, des sloops dans les années 30... Un
savoir-faire exceptionnel. Bien que le chantier fut détruit le 24 décembre
1898 en pleine nuit par un incendie, le volume de travail était tel à
l'époque que le sinistre fut vite oublié.
A propos des chantiers naval Lastennet, le premier chantier de la famille
(grand-père Boënnec) se situe à l'église "en pleine ville",
puis déplacé, le chantier s'installe au Styvel (un père et son fils) de
1940-1963 et enfin deux frères (André et Pierre). Dernier déménagement
Quai Théphany dès 1982. La plus grande unité construite : un chalutier
de 19,70 m en 1974 – la Lydie. L'un des derniers, le Lulu langoustier
de 1989 Cm800033. Il y avait eu aussi les chalutiers pour l'armement de
la Saccam...
Le chantier Péron Albert 1953-1990 fut le chantier le plus récent et achèvera
la période faste de la construction marine à Camaret avec les chantiers
Boënnec-Lastennet... Le chantier Péron reprend l'atelier Gourmelon à partir
de 1968 et rachète les activités de forge Barbu, de mécanique Bossennec
Guy et d'un magasin d'accastillage quai Téphany et devient l'Atelier des
Charpentiers de Marine Camarétois - ACMC – après la reprise par
quatre des ouvriers.
En un seul coup d’œil, les Camarétois reconnaissaient le constructeur
du bateau. Il y avait plusieurs chantiers sur le sillon et au Styvel.
Et quand on demandait comment ils faisaient pour reconnaître des bateaux
tellement similaires les uns aux autres, ils répondaient que les différences
de style étaient évidentes sans être capables de préciser davantage...
Un bateau ça se ressentait, voilà tout.
Au-delà de la construction, la réparation navale fut aussi une spécialité reconnue en presqu'île de Crozon. Celle-ci était parfois plus accessible à des charpentiers de marine indépendants qui n'avaient pas les moyens financiers d'investir dans un chantier naval : une entreprise qui nécessitait une mise de fond pour l'achat des outils et du bois et plus encore qui imposait un savoir-faire pour le dessin des plans de bateaux. Tout le monde n'avait pas ce talent créatif et technique.
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