La dénomination Inscription Maritime date de 1795 bien
que l'administration des marins soit bien antérieure et se nommait alors
Système des classes (1669 Colbert). Elle avait pour but d'enregistrer
tous les marins de chaque port et de suivre leurs parcours, leurs situations
de famille, tout particulièrement à savoir s'ils avaient suivi leur classe
d'incorporation dans la marine du roi durant cinq ans avec en contrepartie
une solde. Un commissaire des classes tenaient les rôles de chaque marin
affichés en paroisse. Mixité civile militaire jusqu'en 1965, date à laquelle,
la conscription est détachée de l'inscription maritime qui devient purement
civile et se fond en 1967 dans la direction générale des Affaires maritimes,
de la Pêche et de l’Aquaculture – Affaires maritimes – « AffMar
» – dépendante du Ministère de la Mer. Le bureau d'inscription maritime
appartenait auparavant au ministère de la Marine marchande ou au ministère
de la Marine selon les considérations géopolitiques (situations de guerre).
La marine de commerce et la pêche étant nettement plus actives en temps
de paix, l'inscription maritime, après immatriculation des embarcations,
enregistraient aussi les brevets des marins, patron de 1er rang, de second
rang, spécialités, etc, et les moyens techniques embarqués afin de faire
respecter les règlements de pêche tel que l'usage des dragues.
Le port de Camaret avait une activité dense de pêche avec des marins par
centaines (1600 en 1939) et un nombre considérable de bateaux de tous
types avec de surcroît un voisinage avec le port militaire stratégique
de Brest. A chaque conflit, jusqu'à la seconde guerre mondiale, l'inscription
maritime gérait les réquisitions autant humaines que matérielles. Un administrateur
de première classe de l'inscription maritime avait son bureau et son logement
dans un bâtiment administratif en surplomb du port afin de visualiser
les situations.
Conjointement, un bureau des douanes, dans le même bâti, agissait sur
le contrôle de la nature des marchandises et garantissait la perception
de l'octroi – imposition sur les marchandises. Le port de Camaret
étant un port de relâche, des bateaux de différentes nationalités étaient
au mouillage quelques heures ou quelques jours, un laps de temps suffisant
pour suspecter des activités illicites.
Lors de la seconde guerre mondiale, une hafenkommandantur – commandement
de port – capitainerie – « encombre » les lieux au grand dam de
l'administrateur Georges
Robin dit « Trompe la Mort » qui se démena comme un beau diable pour
contrarier les autorités allemandes copieusement.
Le bureau d'inscription maritime étant devenu peu conforme à la modernité
ambiante, une capitainerie fut construite sur les quais tandis que l'ancienne
IM devint privée pour une nouvelle vie.
Capitainerie.
Quai Gustave Toudouze.
48° 16' 45.6" N
4° 35' 52.6" O
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