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La vie artistique de Camaret-sur-Mer

A la construction des quais, une nouvelle bordée d'immeuble s'élève, les premiers artistes y logent et se promènent au contact des pêcheurs.

Le temple de la culture. On venait de Paris pour en être.

Les villas de la Montagne en fond, sur un haut de falaise face à l'océan. Le quartier chic des artistes.

La villa atelier d'artiste de Marcel Sauvaige devant les alignements de Lagatjar.

La vie artistique de Camaret-sur-Mer, chacun en parle pour qui se balade dans ce port d'escale. Mais comment la colonie artistique de Camaret a-t-elle commencé ?

Les premiers artistes venus séjourner à Camaret-sur-Mer n'ont pas forcément laissé une trace impérissable mais ce qui reste dans les faits ce sont les déplacements de curieux, des découvreurs citadins cherchant le frisson de l'étrangeté. Un port ouvert sur le monde maritime et dont les activités de relâche sont à la baisse mais une commune rurale fermée à l'univers des villes.

1775 ; Nicolas Ozanne, peintre dessinateur, "quasiment reporter" tant son travail est précis, restitue Camaret avec une précision descriptive tout cela pour renseigner et enseigner le futur roi Louis XVI (16).

1830 ; Théodore Gudin peintre officiel de la Marine peint le port de Camaret.

1849 ; parmi les premiers audacieux, Edmond About alors futur écrivain, journaliste, critique d'art, membre de l’Académie française et Francisque Sarcey futur critique dramatique et journaliste. Les deux jeunes hommes séjournent à l'auberge de Mme Dorso et reconnaissent les prix dérisoires, l'omniprésence des sardines, de leurs pêches, des pressages...

1860 ; Prosper Saint Germain, peintre illustrateur, peint Camaret.

1861 ; Dominique Grenet, peintre, séjourne à Camaret.

1868 ; Etienne Mayer, écrivain, peintre de marine fait une toile de la "Baie de Pen-Hir". François Auger, peintre de marine, peint Camaret.

1862 ; Joseph-Emile Gridel, peintre, profite de son séjour pour dessiner une multitude de croquis de Camaret.

A cette époque, les artistes se mêlent aux voyageurs de commerce, ils s'en vont après quelques jours, une semaine tout au plus, dans la plupart des cas.

Les premiers peintres réputés qui font durer leurs excursions en terre inconnue sont Charles Cottet et d'une manière plus précise encore les visites d'Eugène Boudin, le peintre de renom qui connaît déjà la région sans jamais être parvenu jusqu'en presqu'île. 1871, 1872, 1873 et 1878, les années durant lesquelles Boudin œuvre à Camaret avec pour résultat des tableaux iconiques du port et des alentours. Il vit alors à l'auberge de la veuve Dorso qui n'est pas encore l'hôtel de la Marine.

L'une des premières installations artistiques estivales, déclenchée sur le conseil de Boudin est la famille Toudouze qui accompagne l'auteur Gustave Toudouze dans une villégiature studieuse pour y écrire 7 romans Camarétois, ceci à partir de 1886.

Progressivement, les artistes se succèdent et constituent la première vague, bien plus, une déferlante artistique. Sur les quais, il est possible de rencontrer une multitude de peintres : Richon Brunet, Marcel Sauvaige, Emmanuel Lansyer, Georges Lacombe, Maximilien Luce, Paul Sérusier, Charles Kuwasseg, Prince Bojidar Karageorgévitch (écrivain d'art et décorateur), Léon Couturier, Paul Saïn, A Rueff, Pierre Vaillant (ami de Cottet), Henri Rivière... Les illustrateurs Ludovic Marchetti, Vuillemin. Les gens de théâtre André Antoine, Georges Ancey, Henri Becque, Borelli (décorateur), Lucien Jusseaume (considéré comme le plus grand décorateur de théâtre), l'helléniste Aubé, le philosophe Jean Isoulet, le poète Yann Nibor, le romancier André Theuriet, le géologue Frédéric Wallerant, Pierre Wolf le neveu du célèbre critique et tant d'autres... Georges Charpentier et Henri Floury, éditeurs... Sans oublier les amis que la postérité n'a pas voulu honorer.

Avec les années et certains décès, le groupe trouve un nouveau souffle avec de nouveaux « vacanciers » sur la Montagne de Camaret autour d'André Antoine qui invite à la volée ses acteurs et relations à Lagatjar auprès de son voisin et poète Saint Pol Roux. Le poète quant à lui a ses propres visiteurs : Karl Boes (journaliste), Victor Segalen (médecin, écrivain, archéologue), Georges Violet (sculpteur), Georges Rochegrosse (peintre, sculpteur), Gustave Charpentier (compositeur), Edouard Mocaër (architecte, illustrateur). On y voit André Breton, Jean Moulin, Max Jacob, Paul Eluard, Pierre Mac Orlan, Gabriel Trarieux, Louis Aragon, Alfred Vallette, Lucien Descaves (écrivain journaliste), Auguste Bergot, Auguste Dupouy... Des peintres sans cesse entre deux voyages en Bretagne, Etienne Bouillé, Désiré Lucas, Rodolphe Strebelle, Mary Piriou, Hermann Vogel (illustrateur), Gustave Neymarck (peintre décorateur), Eugène Villon, Léon Ruffe, Thérèse Clément, Alexandre Benois, Zinaïde Serebriakova... Et tellement d'acteurs : Georges Grand, Colonna Romano avec son amie Maria Casares...

Un îlot d'artistes et d'intellectuels de la capitale niché dans un petit port de pêche bretonnant. Un brassage culturel, un choc des modes de vie et des amitiés inattendues. Certains artistes se sont investis dans la vie locale pour y instruire le théâtre, la poésie mais aussi en participant financièrement à la détresse des Camarétois. Si les peintres travaillent les toiles, si les acteurs répètent des pièces, le soir, on joue aux cartes toute la nuit en refaisant le monde. Au Matin, on voit sur le quai André Antoine sur un vélo incertain ou Saint Pol Roux en tenue de pêcheur tout à fait sérieuse qui fait néanmoins rire les marins... Tout cela dépayse les Camarétois qui n'ont jamais vu autant élucubrations étranges de toutes leurs vies.

La dernière vague artistique est plus régionale, Jim E. Sévellec, Lionel Floch et Pierre Péron en sont les dignes représentants jusqu'à ce que la seconde guerre mondiale dissolve la légèreté des arts. Ensuite ce sont des personnalités éparses qui écument les paysages de la presqu'île de Crozon. Simone de Beauvoir (1932), Colette, André Gide, Louis-Ferdinand Céline (a séjourné dans une maison sur les quais), Henri Queffelec.... Le temps des copains et des ivresses communes est fini presque aussi soudainement que la tendance est apparue. Il se dit que la construction du premier quai de Camaret en 1842, à la demande du maire Stanislas Billoquet, a déterminé l'essor formidable car précédemment, les promenades dans la vase n'eurent pas eu autant de succès que des pieds chaussés martelant les pavés du dépaysement.

Avant la période faste des arts, ce sont des érudits, des scientifiques, géologues, géographes qui passent à Camaret comme en toute la presqu'île de Crozon. Jacques Cambry (1749-1807) écrivain défendant la culture bretonne. Pierre-Augustin-Eusèbe Girault de Saint-Fargean (1799-1855) qui travaille sur les dictionnaires des communes. Gilbert Villeneuve (1791-1836) avocat, écrivain, sociologue, de passage à Camaret, il décrit les lieux. Jean-François Brousmiche (1784-1863) percepteur, il décrit le Finistère à ses heures perdues et se fait publier. Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville (1787-1848) archéologue renommé, il connaît la presqu'île dans ses moindres détails. Paul Armand Maufras du Châtelier (1833-1911), Bachelot de la Pylaie (1786-1856) archéologues de renom. Après la science, la littérature. Jules Janin (1804-1874)... De nombreux voyageurs font des récits de voyage qui suscitent l'intérêt.

Camaret à découvrir

Aller à l'essentiel

Pointe de Pen-Hir

Manoir de Saint Pol Roux

Phare du Toulinguet

Tour Vauban

Alignements de Lagatjar et plus...

Table de sacrifice ou pierre plate ?

Patrimoine religieux

Eglise Saint Rémi

Chapelle ND de Rocamadour

Chapelle de Saint Julien

Calvaires

Pointe du Grand Gouin - du Couvent

Chanoine Bossennec

Presbytère

Le port, les quais...

Cimetière de bateau

Caseyeur Kelou Mad

Feux d'entrée du port

Arche de Camaret

Grue à mâter d'armement

Etang de Prat ar Pont & submersions

Quais

Brise-lames du port Vauban

Quartier du Stivel

Sauvetage en mer

Slipway

Béziers conserverie

Cabanes noires de coaltar

Chantier naval

L'usine rouge

Pressage des piles de sardines

Grand Magasin

Port de plaisance

Fresque murale Sevellec Henriot

Des pierres...

Villas de la Montagne – des artistes

Abri du marin

Hôtels "historiques"

In hoc signo vinces

Maison d'armateur

Maison des mareyeurs

Rues de Reims, Dixmude, de la Marne

Place St Thomas

Moulin à vent

Rue/impasse du Moulin Cassé

Pont du Kerloc'h

Réservoir à eau de la gare

Abattoir

Fontaines

Salle de Venise

Station service Purfina

Histoire

La vague artistique 19-20ème

Limites communales

Rue Georges Ancey

Chez Mémé Germaine

Auberge de jeunesse

Inscription maritime

Divers

Borne 1000km GR34

Ecole du Lannic

Ecole du Kerloc'h

Réparation mécanique

Louis-Auguste Téphany

Patrimoine militaire

MILITARIA : de Vauban, 14-18, 39-45, à nos jours...

L'insupportable CharançonLitage sédimentaireTerres vaines et vagues Chapelle St Nicolas bâtiment militaire – Cale de St Nicolas, symbole de misère – Le détecteur de métaux : usages et interdictions – Un agave envahissant ou pas ? – Intégration des résidences : urbanisme – La visite de la presqu'île de Crozon par Camille VallaudSaint Norgard oublié – Pierre Profonde bombardée – Hagiotoponymes de la presqu'île de Crozon – Risque de pollution bactériologiquePorte-conteneurs à l'ancre – Le bilinguisme routier plein de surprises – Lister les boiteux et les idiots ! – Les inquiétudes de la carte scolaire – 1944 US + FFI/FFL contre les postes avancés allemands – Le canon belge antichar de "carrefour" – Toul ar Stang le hameau des orphelins – Munition FX – WW2 : Russes blancs à Toul ar Stang – La chapelle St Michel de Tromel – La station météo de la BAN – La chapelle de Trovéoc – La Route Neuve – Usages de la prière prônale – Le cimetière de Crozon – Les pierres tombales de noblesse – Les troncs des pauvres – Temples druidiques – Un tronçon d'un ancien Grand Chemin en Argol – Kergoff : vie et mort d'un hameau oublié

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