Un moteur électrique deux arbres de transmission vers un treuil sous un cabane en bois noire chacun.
Dans les années 1950, la pêche à la langouste est un espoir
économique fort à Camaret-sur-Mer. Les langoustiers, bateaux dédiés à
cette pêche s'allongent de plus en plus. Faire échouer un mauritanien
de 25 m et plus sur le sillon comme cela se faisait par le passé dans
les chantiers navals locaux devient périlleux. Le chalutier doit être
sorti de l'eau proprement et sa coque pleinement accessible aux charpentiers
de marine.
Grâce à des subventions et à l'implication de la CCI de Brest (Chambre
de Commerce et de l'Industrie) un slipway de 80m par 28m est construit
entre 1958 et 1961 puis rallongé en 1963. Le slipway de Camaret est conforme
aux techniques employées à Douarnenez et Concarneau (1956), celles du
fabriquant Anciens établissements Joseph Paris à Nantes. Ce dispositif
est utile quelques années avant que les langoustiers en bois ne deviennent
des reliques. La taille des unités de pêche n'ayant de cesse de s'agrandir,
l'emploi de l'acier devient une nécessité technique. Camaret n'a pas su
s'adapter. Le poids de la tradition, la spécialisation de la pêche envers
une seule ressource ont contribué à la déroute.
En 1989, le slip-way est rénové.
Le slip-way poursuit son activité partielle grâce à des chantiers de réparation
tels que Mécamar (jusqu'en 2013 puis Presqu'île mécanique marine) et les
Charpentiers de Marine Camarétois (ancien chantiers Albert Péron – en
exercice depuis 1990 - liquidation judiciaire en 2016).
En 2021/2022, la mairie reconnaît une dégradation de la fréquentation
des navires en réparation. Les contrôles techniques de l'installation
sont alors défavorables et le budget des réparations s'élève à 400 000€
et 200 000€ pour le traitement des eaux de l'aire des carénages. Un travel-lift
fut envisagé un temps (portique/grue roulant qui soulève les bateaux pour
les mettre à sec). Le port de Brest envisage de s'équiper d'un travel-lift
de 250T. En février 2023, le maire de Camaret-sur-Mer annonce l'abandon
du slip-way en attendant une déconstruction ou une conservation symbolique.
Un slip-way (à la française) ou slipway (à l'anglaise)
est une cale, soit un plan incliné communément en béton désormais (slip)
plongeant du rivage dans la mer, équipée de rails parallèles (way) servant
à un déplacement d'un ou plusieurs chariots. Le ou les chariots descendent
la pente tout en étant attachés à des câbles d'acier qui rejoignent des
treuils motorisés. Le slipway se poursuit sous le niveau de la mer, les
chariots y sont immergés. Le bateau se présente de face (ou de travers
comme à Camaret) et se pose sur les chariots. Une fois l'ensemble parfaitement
stabilisé, les treuils enroule les câbles, le bateau conserve sa position
verticale et se retrouve au sec sur le quai pour réparations. Celles-ci
effectuées, l'opération de descente des chariots sous le niveau de la
mer permet au bateau de flotter de lui-même.
L'anglicisme slipway proviendrait de l'armée américaine du temps des hydravions
dont le système de mise et de sortie d'eau était ainsi conçu. C'est en
tous les cas ce qui s'est fait avec le premier slip-way de Camaret-sur-Mer,
celui de la CAM
59 lors de la première guerre mondiale.
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