La plage du Veryac'h constitue le rendez-vous des baigneurs
et promeneurs depuis que le mot loisir existe dans le dictionnaire. Le
bar restaurant "Chez Mémé Germaine" est un monument quasi historique
qui mérite un bel hommage.
L'histoire commence douloureusement par le souvenir de François Salaün,
un pêcheur qui durant la seconde guerre mondiale exfiltrait des résistants
ou des soldats alliés vers l'Angleterre grâce à son bateau "La Monique"
(prénom de sa fille). Malheureusement, après une tentative de fuite par
Douarnenez, suite à une dénonciation, cet homme est arrêté le 5 janvier
1941. Condamné à mort dans un premier temps, il fut déporté en Allemagne
où il y mourut huit jours avant la libération.
"La Monique" (CM 2626) fut détruite sous un bombardement, c'était
un dundee mixte (voiles et moteur - sans cabine) de -13m construit en
1936 sous le nom de "Surcouf" et rebaptisé en 1938.
En signe de gratitude, la municipalité de Camaret-sur-Mer accorda une
concession en bord de mer pour la veuve, Germaine Salaün. Cette femme
s'est munie d'un demi baraquement en bois allemand récupéré à Tal ar Groas
pour en faire un débit de boissons et de petite restauration qu'elle anima
durant 50 ans. La descendance reprit l'affaire devenue incontournable.
48° 15' 43.8" N
4° 36' 50.47" O
L'établissement Le Fur se situait à gauche du poste de douane.
L'accueil du camping était contre la clôture.
Ce lieu si particulier fut aussi l'objet de deux installations
commerçantes aujourd'hui disparues.
• Premier aménagement, hors poste de douane à la cale : un petit
bâtiment avec une terrasse couverte qui fut tenu par Albert le Fur. Ouverture
du débit de boissons en juin 1935. Albert le Fur est déjà propriétaire
en association avec Auguste Férec d'un chantier naval à la pointe du Sillon
de Camaret, proche de la Tour Vauban.
Le bâti magnifiquement nommé à l'époque débit hygiénique et restaurant
avait fait la une de la presse locale après le cambriolage des lieux par
un chômeur sans domicile fixe qui avait élu domicile la nuit et dérobé
quelques bouteilles de vin et 27fr90 dans la caisse. Arrêté par Mme le
Fur et des ouvriers achevant le chantier, l'odieux personnage avait, sous
la contrainte de la force publique, avoué un autre vol chez François Belbéoch.
L'affaire fit grand bruit et certains dénoncèrent l'insécurité grandissante.
Une reprise en main de l'Etat était attendue.
Ensuite, la troupe d'occupation de la batterie de Kerbonn et les Camarétois
venaient l'été y consommer joyeusement avant d'aller se baigner du temps
où la plage était encore libre d'accès. Enfin, une succession d'interdictions
militaires, la mise en place des dispositifs anti-débarquement et la fermeture
pure et simple de l'accès à la plage ont mis un terme au petit paradis.
• Du temps où le camping sauvage échappait à toutes les réglementations,
les communes du littoral proposaient des terrains en bord de mer "à
volonté". Le Veryac'h vit apparaître ça et là des tentes canadiennes
anarchiques ce qui donna l'inspiration pour créer le camping "Aux
Campeurs de l'Iroise" qui proposait un bâtiment sanitaire, une commodité
lucrative et utile.
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