Limites communales historiques de Camaret-sur-Mer

Depuis 1909, le pont du Kerloc'h fait office de limite de la commune de Camaret sur la départementale 8.  Les travaux de 2022 annoncent des panneaux d'agglomération. La zone de stationnement sur la droite est une ancienne plate-forme de garage de l'armée allemande de la seconde guerre mondiale. Position allemande Cr5. Station de vidange dans le ruisseau de la zone humide. Dans la zone boisée en arrière plan droit, le lieu d'installation d'un camp romain de l'antiquité.

La crainte du chevreuil ne semble pas faire ralentir la circulation automobile.

Avant le pont, Crozon, après, Camaret.

Panneau communal d'agglomération installé en 2022 pour contraindre les automobilistes à circuler à 50 km/h. Précédemment, la vitesse autorisée était de 70 km/h. Kerloc'h élevé au statut d'agglomération pour un hameau dont la plage est très fréquentée.

En amont, sur la commune de Crozon, le panneau du hameau avec sa nouvelle limitation de vitesse.

Limite d'agglomération jusqu'en 2022.

La dangereuse D8.

Comme une colère qui vous fait sortir de vos gonds, le conseil municipal de Camaret sort de son agglomération en exprimant, en janvier 2022, son mécontentement quant aux usagers de la route qui empruntent la départementale 8 qui relie les agglomérations de Crozon et Camaret. Jusqu'en 2022, la vitesse maximale autorisée du Kerloc'h au panneau d'entrée d'agglomération de Camaret-sur-Mer était de 70 km/h hors partie roulante sans agglomération (80km/h). Vitesse largement dépassée tant la voie est large et comporte des lignes droites tentantes... Les Fangio s'en donnaient alors à cœur joie. Le conseil municipal décide ainsi de déplacer les panneaux d'agglomération pour Camaret et d'honorer le Kerloc'h d'un statut d'agglomération dépendante de Camaret en limite administrative de la commune afin d'imposer un 50km/h rédempteur... Une solution de prévention qui dut passer par l'autorisation du conseil départemental, la route étant sous sa responsabilité...

Sous l'ancien régime (avant 1789), Camaret a une appartenance à un évêché (Léon), une abbaye, une paroisse... L'abbaye de Daoulas a droits d'annate et de prébendes (impositions) sur cette paroisse comme sur de nombreuses paroisses jusqu'à Plomodiern et ceci jusqu'à l'expulsion des jésuites de France en 1792. En cette longue période, la limite de Camaret se situe à la Croix du Loup – Croaz-Very – un calvaire qui subsiste encore. Les autres communes de la presqu'île de Crozon sont sous l'influence de l'abbaye de Landévennec et de l'évêché de Quimper.

Lors de l'institution du nouveau régime, les communes doivent être dirigées non plus par un pouvoir ecclésiastique ou nobiliaire mais par des élus. Tout le monde ne peut cependant pas prétendre être électeur. La Bretagne n'existe plus en tant que province dès le 14 janvier 1790. Ce territoire est divisé en départements eux-mêmes divisés en districts. La presqu'île de Crozon est divisée en deux cantons (subdivisions du district). Le Bas-Canton est composé des anciennes paroisses d'Argol, de Landévennec et de Telgruc et le Haut-Canton est composé de Crozon (+ Lanvéoc), de Camaret et de Roscanvel. Curieusement Camaret parvient à annexer Roscanvel durant quelques années et devenir un canton éphémère jusqu'à l'établissement officiel de l'arrondissement de Châteaulin en 1801 qui réunit l'ensemble en un seul canton.

Le district de l'époque révolutionnaire est dirigé par un commissaire qui a du tranchant ! Il dénonce les tempérants. Bien que le découpage communal ne convienne pas, on se tait par crainte de l'échafaud. Durant la période napoléonienne, les tensions inter-communales sont vives. Crozon est jugée trop bien dotée en électeurs, sur de trop vastes territoires – cette commune est jugée trop riche et trop influente. Roscanvel a Crozon à proximité de son bourg. Camaret est étriqué dans ses anciennes limites. On entre dans des décisions contradictoires et quelques bagarres entre administrés jusqu'à ce que Paris décide. Là encore, toutes les recommandations ne sont pas appliquées, la municipalité de Crozon fait de la résistance... L'Etat républicain gagne enfin... Camaret va aux limites de la trève de St Julien et Crozon renonce à Quélern en Roscanvel et perd Lanvéoc en 1872.

Nouvel épisode de tension. La trève de St Julien est le sujet de discorde récurrent qui se clôt par un référendum local en 1909 avec 72 voix favorables au rattachement à Camaret et 71 voix favorables au maintien en Crozon. Le « traitre » serait le maire de Crozon de l'époque, le docteur Louboutin, conseiller général, qui n'aurait pas assez usé de ses prérogatives pour maintenir la chapelle St Julien dans le giron crozonnais. Le 1er septembre 1909, l'évêque Monseigneur Duparc, valide ce transfert. Pour Camaret, ce sont 700 hectares d'agrandissement territorial et 700 habitants supplémentaires. Ainsi la commune de Camaret pose-t-elle ses limites au pont du Kerloc'h désormais après des siècles d'élasticité territoriale.

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