Dans les murs de certaines maisons de Camaret, on peut trouver des rangs horizontaux de petites niches qui recevaient un levier chacune qui servait au pressage des sardines.
Un ancien magasin avec sa vitrine obturée. La console de vente subsiste. Présence d'un renfort en arc au-dessus de la vitrine pour éviter que le linteau ne se brise.
Les quantités de pêche des sardines à Camaret, comme dans tous les ports sardiniers, dépassaient largement les quantités consommées le jour de la pêche. La sardine ne se conservant pas, il fallut, depuis des siècles (les Romains conservaient déjà leurs sardines dans des cuves), trouver des moyens de conservation pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois. La première méthode fut de superposer des couches de sel et de sardines dans des pots en grès fermés ; en quatre mois la sardine était jaune et se cuisait à la vapeur avec des pommes de terre. Cette méthode ne permettait pas une exportation rentable.
La mise en pile des sardines avec des intercalaires de sel constituait des tas (pile) que les presseurs laissaient ainsi durant 12 jours environ. Ensuite des femmes enfilaient les sardines une à une par les ouïes avec une broche de coudrier puis les portaient sur des civières pour être lavées dans de l'eau de mer à marée basse. Venait l'opération d'égouttage avant que ces sardines ne fussent rangées par milliers dans des barils. Ces barils de hêtre cerclés de fer étaient percés en leur partie inférieure. Le presseur avait aligné ses barils au pied d'un mur intérieur de son magasin. Un levier en bois dont l'une des extrémités était insérée dans une niche de ce mur appuyait sur un capot de bois épais. Le levier avait à son autre extrémité un contrepoids. Les sardines étaient pressées baril par baril et perdaient l'huile, elle-même récupérée pour l'éclairage des lampes. Une huile d'une odeur épouvantable quand elle était en combustion mais c'était économique.
Les barils étaient livrés essentiellement dans le Nord de la Bretagne jusqu'à la Manche et le Maine car on aimait y faire griller ces sardines pressées qu'il n'était plus possible de cuire à l'eau. Les autres régions préféraient consommer la sardine à la saumure (malestran) comme les ports du Sud Finistère les préparaient.
Les femmes y travaillaient pour 6 frs le barils en manipulant des centaines de kilos de sel - Il fallait 20% de sel de plus que de sardines pour réussir le pressage. Le baril moyen était de 3000 sardines. Les presseurs étaient une soixantaine (73 au plus fort de l'activité en 1885) jusqu'à ce que les conserveries ne commencent à se construire dans la seconde moitié du 19ème siècle. L'entreprise familiale de pressage employait des saisonniers et vendaient aussi ses produits sur place dans la partie boutique.
Progressivement ce sera la fin des commerces de pressage qui occupaient avec les débits de boissons les principaux rez-de-chaussée des maisons de Camaret-sur-Mer tout particulièrement la rue de Bruxelles. Le Quartier du Notic était parfumé à la sardine et l'on se nourrissait à la sardine... Les rues étaient glissantes et puantes, c'était la belle vie pour les presseurs qui vivaient à l'étage de leur commerce. Les pêcheurs y trouvaient suffisamment leurs comptes, ils écoulaient leurs pêches et les cours variaient peu, l'inverse se produira du temps des conserveries.
Un très petit nombre de presseurs va pouvoir survivre jusqu'à la première guerre mondiale sachant que les conserves de sardines à l'huile dans des boîtes métalliques étaient des produits de luxe que les paysans ne pouvaient s'offrir. A la fin de l'été, la pêche des sardines était si abondante que les usines arrivaient à saturation. Les quelques presseurs subsistants achetaient alors le mille de sardines 5 frs au lieu des 7 frs habituels. Cette opportunité du marché ne suffira pas quand le prix de la boîte de sardines se démocratisera.
Les barils de hêtre étaient fabriqués au port et généraient des magasins de tonnellerie et des forges. Des emplois à foison qui s'ajoutaient à ceux de la construction navale.
Hôtel de la Marine veuve Dorso
Rues de Reims, Dixmude, de la Marne
Villa Dirag ar Mor Gustave Toudouze
A la une :
La genèse et l'inauguration de l'abattoir
de Camaret.
Le vice-amiral
Thévenard à la Pointe du Toulinguet et aux alignements de Lagatjar.
Le maréchal
Pétain à Morgat.
Louis-Ferdinand
Céline décroché pour l'oubli !
Eugène
Boudin à Camaret-sur-Mer.
Le danger d'une baïne,
que faire ?
Le mangeur d'étamines : le Dasyte
émeraude.
Nettoyage
par criblage de la plage de Morgat.
Des marques de tracteurs
anciens qui n'existent plus ou presque.
Du nouveau dans les orties, le papillon
Carte Géographique arrive en presqu'île !
Surf
et environnement, un rapport difficile !
Une nouvelle ponte pour les gravelots
! Troisième année de reproduction dans l'extros ! 2 poussins au 2 mai !
Cherche infos sur le
"réservoir" de Camaret ! Merci de votre aide.
Les risques
technologiques en Presqu'île de Crozon.
Le remorqueur
Abeille Bourbon dans l'anse de Camaret.
Les anciennes carrières
de la presqu'île.
La batterie
de "la Mort Anglaise".
Le monument
aux Morts d'Argol : le grand déplacement !
L'histoire des échaliers
des enclos paroissiaux.
La position allemande du Marros
pour défendre le pont de Térénez.
Les urinoirs
d'Argol, une affaire d'Etat !
La géomatique
surveille le recul des falaises en presqu'île de Crozon.
Les vapeurs du transport
aérien, une calamité que les anciens avaient prévue.
L'activité humaine contre nature : fauchage
des prunelliers et polystyrène indésirable.
Araignée Epeire
concombre : la belle verte !
Fourmi,
le genre Formica.
L'affaire
de la rampe (rue) de la Montagne enfin éclaircie.
Flakartillerie
légère et mobile.
De la grande guerre au tir aux poulets, l'histoire du canon
de 32cm de Roscanvel.
Tournage
d'un film policier à Morgat avec la célèbre vedette Suzanne Grandais.
Le bois
du Kador, son histoire pour préparer sa découverte.
Un crime
de guerre ordinaire resté impuni.
Le pré, la rue, le Grand Café du Luxembourg.
Garenne
Goarem, les lapins du moyen-âge.
La répartition
des algues.
Les limites élastiques de la commune
de Camaret.
Bientôt le départ de la Grive
Litorne.
Les victimes du cuirassé
Danton.
L'Atalante
d'Ifremer.
La batterie
du Portzic "effacée" par une table de pique-nique.
Le sup
foil est bien là à Crozon !
Sensations fortes au rocher
de la Cormorandière.
Les vestiges d'un poste
de télémétrie Audouard à la Pointe des Espagnols.
Les défenses
allemandes de Morgat.
Le radar
pédagogique moins innocent qu'il en a l'air.
Un patrimoinne militaire sous-estimé : "la
Vieille Batterie" du 17ème siècle.
Regelbau
667.
Une ancienne batterie française devenue allemande : Pourjoint.
Le monument
aux morts de Crozon fit éructer le préfet.
Anne
Le Bastard de Mesmeur, une religieuse royaliste.
Manoir
de Lescoat des Poulmic aux Bastard !
Les trous
des bonnes-sœurs.
Attaques
des diligences à Crozon !
Le manoir
de Treyer de la famille Le Jar de Clesmeur.
Les intentions du PLUiH
de la presqu'île de Crozon.
Super-Marché
Concorde de Crozon.
La fonte des cloches
sous la Révolution.
La manoir
de Goandour de la famille de Gouandour.
De la place des femmes,
des cigarettes et des cravates dans les conseils municipaux.
Les chantiers Courté.
L'aventure du Centre
Hospitalier.
Les excursions
maritimes pour visiter les grottes de Morgat, toute une histoire.
Les cordages
marins synthétiques la fausse bonne idée.
Abri
de projecteur de DCA français redécouvert à la Pointe des Espagnols.
La batterie
extérieure de la Tour Vauban.
Un rorqual
sans queue ni tête mystérieux.
Usine
abri groupe électrogène de l'armée française de la fin du 19ème siècle.
Faire connaissance avec la limace
rouge.
Rue et impasse du Moulin
Cassé, l'ultime souvenir d'un moulin à vent camarétois.
L'exploitation des roselières pour le chaume
traditionnel.
La corvée de la buée.
La Musaraigne,
une amie du jardinier.
Bunker
634 : un blockhaus à coupole en 4 exemplaires en Roscanvel.
Remorqueur
océanique et manutention d'ancres.
Le bunker
515 neu présent en presqu'île de Crozon.
Un câblier
"français" dans l'anse de Morgat.
Un coup
de vent différemment géré.
Carrière
– Excavation militaire pour l'extraction de matériaux de construction
des batteries de côte.
Des avisos
et des hommages dans le Goulet.
Bâtiments-écoles
type Léopard BE
Le guano
à la loupe.
La grésification
des sables dunaires.
Pêche.
Le port
du Fret.
°°°
Sondages locaux
Quel avenir pour la
presqu'île de Crozon ?
Vous exprimez vos préoccupations !
°°°
Une information, une demande :
© 2021