Cimetière de Roscanvel.
Le 15 Avril 1940, le cuirassé Bretagne quitte Toulon pour
Oran. Le 3 mai départ pour Alexandrie en vue des exercices conjoints avec
la marine anglaise (Mediterranean Fleet). 27 mai retour de la deuxième
division de ligne (sous le commandement du VAE Gensoul) à Mers-El-Kébir.
Armistice le 22 juin 1940 avec l'Allemagne. Armistice le 24 juin avec
l'Italie. 3 juillet à 17h56, le cuirassé Bretagne se préparant à quitter
l'Algérie (ainsi que toute la flotte), reçoit quatre obus de 380mm qui
occasionnent un incendie puis un chavirage sur tribord avant de couler
à 18h09. Les obus proviennent de l'escadre anglaise commandée par l'Amiral
Sommerville.
Des manoeuvres amicales, il y a encore quelques semaines et une "exécution"
mortelle peu de temps après par une armée alliée... Que s'est-il passé
? A cette époque, les navires français sont partiellement désarmés et
sous commandement tacite anglais selon le souhait de Churchill. Néanmoins,
le premier-ministre Britannique déclenche l'opération "Catapult"
le 2 juillet 1940 pour s'assurer de la récupération de la flotte française
ou de sa destruction en cas de refus de l'amirauté française et ceci partout
dans le monde. En France la débâcle est telle que le gouvernement cherche
une porte de sortie honorable avec l'Allemagne. Parmi les termes des négociations,
la remise des moyens militaires français à la disposition du camp victorieux
est un impératif. L'amirauté anglaise craint pour sa suprématie sur mer
car si la flotte française est rattachée à celle de l'Allemagne ou à celle
de l'Italie, le débarquement en Angleterre devient une question de semaines
ou de mois. L'amirauté anglaise implore l'amirauté française de saborder
la flotte ou de rejoindre Gibraltar au plus tôt. Les officiers Français
sont désorientés entre la fidélité à leur hiérarchie militaire qui anticipe
la défaite, et la sédition pour rejoindre "l'Anglais" pour qui
certains ressentis anciens ne forgent pas l'enthousiasme. Rejoindre l'Angleterre
à l'époque sans garantie d'un lendemain qui chante, revient à tout quitter
pour l'inconnu sans savoir si cela s'apparrente à un bon choix ou une
funeste trahison. Plus précisément, l'Amiral Sommerville sur le cuirassé
Hood accompagné des cuirassés Vaillant et Résolution ainsi que du porte
avions Ark Royal et de trois croiseurs envoie un ultimatum à l'Amiral
Gensoul qui s'y refuse n'imaginant pas que les Anglais allaient tirer...
Surtout sur des navires à quai, chaudières éteintes pour un bon nombre
et dont le port est plus ou moins miné pour éviter toute fuite.
Suite à l'attaque, plusieurs navires français sont touchés ou défaillants.
L'amiral Sommerville cherchait surtout à atteindre les plus grosses unités
tels que le Dunkerque (touché) et le Strasbourg qui ont réussi à s'échapper.
1012 marins du cuirassé Bretagne vont périr ce jour là. Le cuirassé est
cité à l'ordre de Mer le 9 septembre 1940 : "Sous le commandement
du Capitaine de Vaisseau Le Pivain (L.R.E.) très belle attitude au feu
lors de l'agression de Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940 par une division
de ligne britannique armée de 380. Mortellement atteint a disparu pavillon
haut."
La mort des marins ne fut pas pour tous soudaine. Nombreux sont ceux qui
sont restés agoniser durant plusieurs jours dans des poches d'air.
Selon certaines sources, des marins français souhaitaient rejoindre Gibraltar
et avaient tenté de le faire. Rattrapés par la justice militaire française,
ils auraient été fusillés pour mutinerie avec tous les déshonneurs d'un
procès pour trahison.
Le cuirassé Bretagne fut la principale victime de la pluie d'obus tombée
sur la flotte. Certains témoignages parlent du concours de l'aviation
anglaise pour l'attaque de la flotte dont principalement le Dunkerque.
La plupart des navires français furent réparés et incorporés à la flotte
anglaise.
"La Bretagne" fut dépecée sur place en 1952 par une entreprise
privée qui y découvrit des squelettes et des corps entralacés qui mis
à l'air se sont désintégrés. Le métal récupéré parvint en Italie. Le cimetière
de Mers-el-Kébir accueille de nombreuses sépultures ainsi que celle ajouté
du Général Darlan tant attaché à "sa Bretagne". Le Général qui
n'avait pas su apaiser les craintes de Winston Churchill quant au versement
de la flotte française au côté de l'Angleterre.
Destins de guerre
19 juin 1940 premier jour d'occupation allemande
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25/26 août 1944 bombardement de Roscanvel
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La bataille de l'Ailette le 5 et 6 juin 1940
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La bataille navale de Casablanca
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La Suzanne-Renée - Réseaux d'évasions des pilotes Américains et Anglais de la WW2
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