Version luxueuse de la maison indépendante du gardien de batterie à Fort Robert qui n'a rien à voir avec la chambre du gardien des corps de garde 1846 qui ressemble plus à une cellule de prison.
Les batteries de côte qui ont un caractère dissuasif ne
sont occupées par l'armée qu'en cas d'alerte générale due à des tensions
géopolitiques. L'armée française n'a ni les moyens financiers, ni les
moyens humains de maintenir en place des Corps d'artillerie dans les forts,
les corps de garde, les casernements de batterie et ceci en permanence
de sorte qu'à chaque édifice sensible est affecté un gardien de batterie
à qui on met à disposition un logement soit indépendant de l'édifice à
garder, soit inclus dans l'édifice lui-même. Poste de responsabilité certes
mais poste rêvé car en temps de paix, ce métier est paisible et permet
de vivre en famille avec un salaire fixe très appréciable sans danger
aucun. Quant au travail d'entretien des pièces, pour peu que la batterie
soit d'importance, le travail est réalisé par des soldats de l'artillerie
détachés pour des missions d'entretien. Le gardien est alors donneur d'ordre.
Une batterie peut avoir plusieurs gardiens si celle-ci est étendue, ce
qui fut le cas de Fort Robert par exemple. Lors de la 1ère guerre mondiale,
les gardiens de batterie sont sous l'autorité de leur Parc d'artillerie
de Place de référence soit Brest en ce qui concerne les gardiens de la
presqu'île de Crozon.
Le Ministre de la guerre, le maréchal Saint Arnaud, rédige un rapport
à l’Empereur Napoléon III à propos de la réorganisation de l'artillerie
toute entière. Dans ce rapport instructif du 14 février 1854, le métier
de gardien de batterie est clairement défini et réglementé. Dans les siècles
passés, la tache était confiée à des civils choisis localement mais il
est vrai qu'il n'y avait qu'un magasin à poudre de petite taille à garder
et des canons en semi-abandon dans les herbes de la côte.
Voici un extrait de l'instruction provisoire sur le service des gardiens
de batterie en temps de paix du 27 mai 1856 : Art.1 — Les gardiens de
batterie sont responsables de la conservation et de l'entretien du matériel
confié à leur garde et porté sur les inventaires. Leurs attributions et
leurs devoirs envers les services de l'Artillerie et du Génie sont définis
par le règlement du 14 février 1854, dont un exemplaire sera toujours
affiché dans la chambre qu'ils occupent. Art.2 — Le matériel de Côte étant
en fonte de fer, métal très oxydable, surtout sous l'influence de l'humidité
et du voisinage de la mer, il est indispensable d'en mettre la surface
à l'abri du contact de l'air, en la recouvrant de substances grasses et
résineuses. On s'occupera avant tout des bouches à feu qui réclament des
soins particuliers.
De nouvelles instructions sont légiférées à une période où les batteries
de côte sont devenues aussi gigantesques que nombreuses. Extrait : 1558.
— Les gardiens de batterie ont rang d'adjudant. (Loi 13 mars 1875, art.
11, modifié par la loi du 26 décembre 1890.) Leur organisation reste réglée
par le décret du 14 février 1854. 1559. — Le service des gardiens de batterie
comprend : 1° La garde du matériel et le service habituel de l'artillerie
dans les forts et batteries de côtes; 2° La garde des fortifications et
des bâtiments militaires de ces ouvrages, lesquels relèvent du service
du génie; 3° Le commandement des détachements affectés au service des
batteries de côte, toutes les fois que dans ces détachements ne se trouve
pas, soit un officier, soit un sous-officier d'un grade plus élevé ou
plus ancien que le gardien de batterie. Les gardiens de batterie sont
placés sous les ordres directs du commandant de l'artillerie. Ils reçoivent
les ordres du commandant du génie pour ce qui intéresse le service de
cette arme. Les gardiens de batterie sont commissionnés par le ministre.
Ils restent soumis aux lois, ordonnances et règlements qui régissent l'armée
active. Les gardiens de batterie de 2ème classe sont choisis parmi les
sous-officiers d'artillerie ayant au moins 7 ans de service. Les gardiens
de batterie de 1ère classe sont choisis par mi ceux de deuxième classe
comptant au moins trois ans d'ancienneté et parmi les maréchaux des logis
chefs et sergents-majors ayant au moins sept ans de service. Les adjudants
peuvent, sur leur demande, être admis à concourir pour ces emplois. es
propositions pour l'avancement de la 2e à la 1e classe ainsi que les changements
de destination sont soumises pour les emplois de garde d'artillerie de
3e classe. (Décret 14 février 1854.) 1560. — La cassation, la rétrogradation
des gardiens de batterie sont prononcées par le ministre de la guerre
(art 12 du Décret 14 février 1854.)
Dans les faits, les affectations sont gérées par le Général Directeur
des Etablissements et Services de l'Artillerie dépendant de l'Etat-Major
Particulier de l'Artillerie - Service de l'artillerie jusqu'en 1914. Après
la 1ère guerre mondiale, le métier tend à disparaître progressivement
après le déclassement des batteries les unes après les autres.
Les batteries du 19ème siècle sont délimitées par des bornes en granit et l'entrée pricipale est fermée par un portail. Le gardien détient le droit de faire feu sur les intrus dans la limite de la batterie.
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Destins de guerre
Guy Eder de la Fontenelle • Gardien de batterie • Electro-sémaphoriste • Sous -marin Germinal • Sous marins Naïade Q015 et Q124
19e RI & 118e RI • 2e RAC & 3e RAP • 13ème RIC • 87e RIT • Le 248 RI 208ème compagnie et 5ème Bataillon en 1940 • Manœuvres à Telgruc
La guerre 14-18 en presqu'île • L'arraisonnement du Nieuw Amsterdam • Dixmude • Tahure • La Fronde • Débarquement d'Athènes • 3 frères morts pendant la grande guerre • Remorqueur Atlas • Cuirassé Danton • Cuirassé Suffren • Le Bouclier Hermann von Boetticher • Pilote aviateur Gaston Beven • Croiseur Ernest Renan • Soldats inconnus
19 juin 1940 premier jour d'occupation allemande • Qui a construit le Mur de l'Atlantique de la presqu'île de Crozon ?
La bataille de l'Ailette le 5 et 6 juin 1940 • Cargo le Granville • Croiseur cuirassé Kléber et sous-marin allemand UC-61 • Le Pluton • Le Sfax • Cuirassé Bretagne • Commandant L'Herminier • La bataille navale de Casablanca
Camp de Watenstedt • Déporté politique et déporté résistant • Jean Ménez • Résistant 18 ans fusillé • Rafle de Crozon
25/26 août 1944 bombardement de Roscanvel • 3 septembre 1944 bombardement de Telgruc
Départ des marins pêcheurs résistants vers l'Angleterre • L'Emigrant sous protection allemande • Jacques Mansion • Yves Lagatu • Résistance à Camaret • Georges Robin de l'I A de Camaret • Réseau Vengeance • Bataillon de FTP - Franc-tireur-partisan • Plan Vert et plan Violet • Maquis de Spezet • Tante Yvonne • La Suzanne-Renée - Réseaux d'évasions des pilotes Américains et Anglais de la WW2 • La Soizic • Ordonnances Sperrle et Keitel • Criminels de guerre allemands • Crime de guerre • Derniers actes de résistance avant la Libération • Compagnon de la Libération • Marcel Clédic
Bateaux communistes • Rose Bruteller • Répartition des œufs • L'inflation • Accueil des familles juives
Les tombes du Commonwealth de : Camaret - Crozon - Lanvéoc - Roscanvel • Crashs des avions
Les forces américaines de la libération de Brest et Crozon • 3rd Division Air Force • Task force (A et B) • 2. Tactical Air Force RAF • Opération Rhubarb • Bateaux de Camaret arraisonnés ou mitraillés par la Royal Navy et la RAF • Les bancs de brouillard
Les forces allemandes lors de la libération de Brest et Crozon • Les légions étrangères allemandes présentes en Crozon • Feldkommandantur 752 • Poste avancé Toul ar Stang : Russes blancs • Camp de prisonniers de Rostellec
Charles de Gaulle • Mémorial de l'aéronautique • La Croix de Pen-Hir • Monument aux morts de Crozon • Monument aux morts de Landévennec • Morts pour la France • Officier mécanicien Capitaine Jean Tassa
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