Charles Levenez
"Pardon, c'est plus fort que moi !" écrit sur la tapisserie
de sa chambre.
La stèle commémorative à l'écluse de Pen-ar-pont qui précise le lieu d'origine du réseau.
L'écluse est aujourd'hui un lieu de pique nique et de pêche au bord de l'Aulne. Un cadre bucolique apaisé à visiter.
Le 15 mai 1944, Charles Levenez, FTPF Crozonnais, est fusillé
avec d'autres résistants dans les dunes de Mousterlin dans le Finistère
Sud. Ce résistant de 21 ans a été dénoncé. En sa mémoire, la ville de
Crozon a donné son nom à la rue où se situe la maison de son enfance.
Charles Levenez est né dans une famille de peintres en bâtiment dont le
domicile fait office d'entreprise et d'atelier. Peintres en bâtiment mais
aussi artistes peintres confidentiels car les "hommes" de la maison peignent
des fresques murales sur les cloisons intérieures sous les conseils des
frères Chanteau artistes peintres et graveurs connus à Crozon à l'époque.
Premier signe extérieur d'hostilité à l'égard de l'armée d'occupation,
Charles Levenez, à 18 ans, peint le signe de la résistance sur le mur
de façade du voisin dans une rue où les soldats Allemands résident chez
l'habitant. Ils n'ont pas pu ne pas voir cette provocation.
La résistance existe en presqu'île de Crozon mais son champ d'action est
limité. Les renseignements à glaner au prix de la vie ne sont pas stratégiques.
Les affaires sérieuses se passent à Brest. Quant à attaquer l'ennemi avec
un lance pierre alors que la Wehrmacht est suréquipée, cela eut été du
suicide.
Il se produit un fait nouveau en 1943 à l'Est de Châteaulin proche de
l'écluse sur l'Aulne de Pen-ar-pont. 2 soldats Russes déserteurs de la
Wehrmacht, échappés de Brest, se cachent dans la campagne. Ils sont rejoints
par 3 ouvriers Belges de l'organisation allemande Todt parce qu'ils ne
veulent plus participer à la construction du Mur de l'Atlantique de la
région. Ces fuyards cherchent la protection des habitants et de fil en
aiguille, de jeunes locaux qui ont l'habitude de se réunir secrètement
dans des grottes, des ardoisières, mettent en place le premier maillon
du réseau Pen-ar-pont le 12 octobre 1943. Des rebelles du service du travail
obligatoire (STO) se joignent au groupe. Charles Levenez connaît l'existence
de ce réseau et s'y incorpore rapidement.
Dès le 15 mars 1944 à la nuit, des parachutistes Allemands, habitués des
basses besognes, attaquent et détruisent le camp (carrière) vide des maquisards
qui sont en opération à Quimper pour attaquer la prison Saint Charles
dans laquelle tous les résistants de la région sont internés et torturés.
Ensuite le réseau se déplace à quelques lieux de là sans pour autant sécuriser
leur clandestinité. La Feldgendarmerie
allemande démantèle le réseau le 26 avril 1944. Les prisonniers sont transportés
à Quimper et fusillés le 15 mai 1944 dans les dunes de Mousterlin qui
serviront à deux autres exécutions sommaires la même année. Parmi les
17 exécutés, 7 sont des membres du réseau Pen-ar-pont... Nicolas Filatov
et Philippe Petroschitzki, les deux déserteurs Russes, G de Neve un ouvrier
Belge, Louis Gouillou, Robert Le Cren, Laurent Pennec, Charles Levenez.
Les autres condamnés appartiennent au réseau Vengeance décimé. T Mertens,
F le Baut, J le Du, M Milin, Y Sizun, les 5 autres prisonniers du réseau
Pen-ar-pont ont disparu entre les mains des Allemands. A cette époque,
quand on disparaît cela peut vouloir dire que l'on a pas survécu aux tortures
et que le corps est enterré à la va-vite, discrètement, dans un lieu rapidement
oublié.
Durant les quelques mois d'existence, le réseau aura deux trains déraillés
à son actif. Un train de graviers provenant de la carrière d'Hinguer en
Cast privant le génie allemand de matériaux pour les bétons du Mur de
l'Atlantique. Un train de munitions au niveau de Quimerc'h qui entraînera
des représailles mortelles à l'encontre de 15 habitants du bourg.
Les rescapés de Pen-ar-pont rejoignent d'autres réseaux pour créer enfin
le 2ème Bataillon Stalingrad qui deviendra le réseau Châteaulin.
La mère de Charles Levenez reçoit l'ultime lettre de son fils et hurle
de douleur. Les voisins accourent malgré la présence de "locataires"
chez certains pour soutenir une désespérance qui ne s'éteindra jamais.
La rue de la maison familiale porte le nom de Charles Levenez.
Pour des raisons obscures de francisation l'orthographe
Lévénes (ou Lévénez) se lit trop souvent.
Pen-ar-pont, s'écrit aussi Penarpont ou Penn-ar-pont.
Destins de guerre
19 juin 1940 premier jour d'occupation allemande
Qui a construit le Mur de l'Atlantique de la presqu'île de Crozon ?
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Monument aux morts de Landévennec
3 frères morts pendant la grande guerre
L'arraisonnement du Nieuw Amsterdam
Croiseur cuirassé Kléber et sous-marin allemand UC-61
Déporté politique et déporté résistant
25/26 août 1944 bombardement de Roscanvel
3 septembre 1944 bombardement de Telgruc
Le 248 RI 208ème compagnie et 5ème Bataillon en 1940
La bataille de l'Ailette le 5 et 6 juin 1940
Bataillon de FTP - Franc-tireur-partisan
La bataille navale de Casablanca
L'Emigrant sous protection allemande
Départ des marins pêcheurs résistants vers l'Angleterre
Georges Robin de l'I A de Camaret
Bateaux de Camaret arraisonnés ou mitraillés par la Royal Navy et la RAF
La Suzanne-Renée - Réseaux d'évasions des pilotes Américains et Anglais de la WW2
Les tombes du Commonwealth de : Camaret - Crozon - Lanvéoc - Roscanvel
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Les forces allemandes lors de la libération de Brest et Crozon
Les légions étrangères allemandes présentes en Crozon
Officier mécanicien Capitaine Jean Tassa
Camp de prisonniers de Rostellec
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