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La première guerre mondiale vue de la presqu'île de Crozon

L'intensité du premier conflit mondial est à l'Est de la France et dans différents théâtres d'opération internationaux mais la vie militaire se poursuit en presqu'île de Crozon. Dans cette page est exprimé quelques événements relatifs à l'armée.

Le contexte avant 1914.
La configuration géopolitique a radicalement changé depuis la ratification du 8 avril 1904 de l'Entente cordiale entre les britanniques et les français jusqu'alors ennemis par habitude ancestrale et concurrence colonialiste. La flotte anglaise surveille désormais la Manche pour éviter l'intrusion de la marine allemande. La marine française en profite pour s'installer en Méditerranée et laisse seulement la 2ème escadre légère croiser dans les parages de la Bretagne et la Normandie.

Un plan d'invasion allemande fuite en 1906. Débarquement prévu à Ouessant et passage en force du Goulet de Brest pour asservir le port stratégique.

L'armée française est en crise profonde sur climat politique instable et législatif en 1914 et ceci depuis plusieurs années. La Marine veut récupérer du matériel d'artillerie du ministère de la Guerre pour défendre les côtes et la Guerre veut maintenir ses prérogatives sur les hommes et le matériel pour faire face aux menaces allemandes. La Marine n'est pas allergique aux Allemands alors que ses officiers expriment une haine farouche envers les Anglais. La Guerre est pro-britannique et anti-allemande. La Guerre veut garder la défense côtière. La Marine lui reproche d'être incapable de faire la différence entre un navire ennemi et un navire français, ce qui est le cas. Globalement les canons sont dépassés, trop lents et d'une portée trop courte. En avril 1914, un budget de 800 millions de francs est voté pour la défense des côtes. Après deux ans de confrontation dans la commission mixte de la défense des côtes, la Guerre garde les côtes sauf les ports stratégiques confiés à la Marine (Cherbourg, Brest, Toulon, Bizerte). Création d'un corps de marins gardes-côtes et renouvellement de l'artillerie progressif.

La commission de défense de la place de Brest a pour président le général Charles Louis Marie Lanrezac (commandant la 20ème division d'infanterie de St Malo et l'infanterie de la Bretagne et de la Vendée de 1912 au 24 avril 1914) un excellent tacticien modéré dans ses stratégies mais infiniment détestable dans sa manière de s'exprimer avec férocité qui avec le préfet maritime (3 vice-amiraux successifs durant la guerre avant leurs retraites respectives), gouverneur de la place, régissent les présences militaires de la presqu'île de Crozon.

Les troupes de la place de Brest en mars 1914 sont composées des : 19ème RI (5ème compagnie à Crozon en permanence), 2ème RIC, 2/3/6ème batteries du 3ème RAP, 11/12/13ème batteries du 2ème RAC.

Seules quelques batteries de côte montrent une activité militaire peu dense : batteries des Espagnols, Fort Robert, Kerviniou / Cornouaille, Capucins, Trémet, Toulinguet. Les autres batteries sont volontairement désaffectées sur décision du commandement de la place de Brest faute de moyens humains.

Le 14 février 1914, le pavillon de Quélern organise une vente aux enchères de son mobilier en vieux chêne (salle à manger et chambres) et ses ustensiles de cuisine par le biais du notaire de Crozon, Maître Traonouez.

La société civile anonyme des vapeurs brestois obtient le marché du transport des militaires entre Brest et la presqu'île de Crozon durant trois ans à partir de février 1914.

En avril 1914, un cultivateur d'Argol prévient la gendarmerie qu'un inconnu a violé sa fille Anna F. 15 ans en pleine campagne, elle gardait les vaches. D'après un signalement, en ratissant un large périmètre et grâce à la vigilance d'un hôtelier en voiture, un suspect est arrêté. Il s'agit d'un marin militaire en situation irrégulière provenant de l'escadre de réserve de Landévennec. Robert A., 19 ans, (originaire de La Rochelle), maître d'hôtel des officiers du « Kléber » sera transféré à la prison de Pontaniou et accusé d'agression sexuelle avec violence. Cour martiale à bord du « Kléber ».

Les croiseurs cuirassés « Kléber » et « Desaix » sont sortis de la réserve de Landévennec par remorquage pour être réarmés en juillet 1914.

Quelques semaines après la mobilisation du 1er août 1914, le dispositif de la presqu'île est ponctionné en moyens humains déjà maigres. Des détachements reviennent à Brest avant de partir sur le front. Le ministère de la Marine est responsable de la défense de Brest et donc de la presqu'île de Crozon. Ayant partiellement anticipé le manque d'effectif, la Marine réquisitionne les réservistes de la territoriale, les inscrits maritimes des anciennes classes, des officiers de réserve de toutes provenances avec le 87ème RIT en support. Le 87ème régiment d'infanterie territoriale va lui aussi partir pour part dans l'Est mais laisse des compagnies de soldats, les moins alertes, en presqu'île qui se joignent à quelques éléments subsistants du 3ème RAP (groupe territorial). Le 3ème régiment d'artillerie à pied dans sa grande majorité est sur le front belge dans un premier temps. Les effectifs résiduels sont ceux qui vont démanteler les batteries de côte une à une pour envoyer le matériel récupéré contre l'Allemagne par le biais de l'artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF).

Déclaration de guerre France Allemagne le 3 août 1914. Le plan du Conseil Supérieur de la Défense Nationale n'aura pas lieu d'être. La Marine restera en mer. La Guerre à terre. Les côtes seront vidées de leurs défenses, alors certes, la presqu'île de Crozon restera sous commandement maritime sur ses côtes dépouillées.

Les deux premiers soldats presqu'îliens morts de la première guerre mondiale sont Jules Kérinec et Pierre Le Roux du 71 RI à Arsimont. 21 août 1914.

Des navires militaires français capturent des navires civils de nationalités ennemies ou assimilées et ramènent les prises dans la rade avant de dispatcher les prisonniers dans les prisons brestoises ou dans les camps d'internement de la presqu'île de Crozon qui ne sont autres que les forts obsolètes de Quélern, Crozon, Landaoudec, l'Ile Longue, Lanvéoc. Par exemple :
Le paquebot « Nieuw-Amsterdam » de la compagnie « Holland-Amerika Lijn » est arraisonné en Manche le 2 septembre 1914 par le croiseur auxiliaire « Savoie » (ex-paquebot) sous le commandement du capitaine de frégate Tourrette et dérouté vers Brest. Parmi les milliers de passagers, des centaines de mobilisés allemands qui rentrent au pays pour faire la guerre contre la France. Après un tri sur présentation d'identité et contrôle de l'âge, 457 Allemands et 257 Austro-Hongrois vont être internés au camp de prisonniers de l'Ile Longue durant toute la guerre.
Le 25 septembre 1914 le croiseur « DupetitThouars » arraisonne un trois mâts autrichien et le remorqueur « Infatigable » ramène ce dernier au mouillage forcé dans l'anse de Roscanvel.

En octobre 1914, les institutrices de Telgruc ont acheté 20 chandails d'une valeur de 225 frs pour les soldats sur les fonds de distraction de l'école.

Les filles du canton de Crozon ont confectionné dans leurs écoles 80 paires de chaussettes, 2 chandails, 9 cache-nez, 12 pochettes du soldat pour le noël 1914.

Les batteries de côte se vident de plus en plus, cependant, un minimum de personnel reste en veille, souvent d'anciens militaires ainsi qu'un petit détachement de marins. Pierre-Marie Marrec est gardien de batterie en Roscanvel en 1914. Mr Fremery-Broutin est gardien de batterie à la pointe des Espagnols. L'ex adjudant Devaux du parc d'artillerie de Vincennes est nommé cantinier à Roscanvel.

Les forts de Lanvéoc, Landaoudec, Crozon, Ile Longue, Quélern sont bondés par des civils Allemands ou des suspects de collusion, des prisonniers militaires, etc. Chaque camp a sa spécificité d'internement. Crozon est disciplinaire, Lanvéoc est un camp de personnalités susceptibles d'être échangées. Les civils sont gardés par des gardiens du ministère de l'Intérieur mais à l'extérieur des militaires essentiellement des effectifs du 87ème RIT sont en faction. Le dispositif est sous la responsabilité du commandant des dépôts et subdivisions du Finistère.

Ces militaires sont souvent sollicités pour des quêtes organisées par la population en faveur des conscrits ou prisonniers de guerre. Voici quelques résultats émanant de Roscanvel. La « journée française » de 1915 rapporte 273,10fr. La « journée du 75 » rapporte 294,30fr. La quête est menée par des jeunes-filles du village. « Journée des éprouvés de la guerre  » 196 fr. Le « paquet du prisonnier », la « journée des poilus », etc. Les élèves des écoles primaires garçons et filles sont sollicités, ceux-ci donnent leurs sous pour atteindre la somme de quelques francs à chaque quête. La plupart de ces quêtes sont nationales.

Le sous-patron des douanes Yves Raoult de Landévennec plonge dans l'eau de Port Maria pour sauver un enfant qui se noie le 4 avril 1915. Il reçoit une médaille de bronze.

Un sous-brigadier des douanes (Dufour en 1915) est en poste et surveille « de loin » les mouillages des navires étrangers qui s'abritent des tempêtes dans la baie de Roscanvel. La hantise de l'espion allemand qui s'infiltrerait par la côte de Roscanvel existe bel et bien.

En 1915, l'armée renouvelle ses affermages dans les lignes de Quélern et vends par adjudication un petit corps de garde dans le cœur même des lignes ainsi qu'un bâti à Pont Scorff. Les chambres 9 à 22 du casernement.

Parmi les nombreux services funèbres au cours des années de guerre, on note celui de Jean Hautin 42 ans, cultivateur, incorporé au 87è RIT mort à Crozon le 9 mars 1915 à 14 heures.

Tout au long des années de guerre, des avis de convoi sont publiés dans la presse locale. Les offices religieux se multiplient, les poilus de Crozon tombent un à un, parfois plusieurs frères meurent pour la France.

Mars 1915 ; les élèves de Telgruc parviennent à réunir 260 œufs pour un hôpital de Brest, ils en sont félicités.

Le chef d'escadron d'artillerie Armand Emile Gargam de l'état major de la place de Brest du groupe territorial du 3ème RAP, en poste à Crozon, est muté au 111è régiment d'artillerie lourde de Lorient à partir du 29 septembre 1915.

Le 15 février 1916 14 heures, le capitaine Guérin commandant un détachement du 87è RIT, fait résonner la Marseillaise après un discours et une remise de la Croix de Guerre à deux vétérans blessés sous les applaudissements de la foule sur la place de l'église de Crozon. Guillaume Le Doaré, de Morgat, 272è RI 23ème compagnie : immobilisation définitive d'un bras suite à une blessure du 6 décembre 1914 en Argonne. Jean-Louis Le Coz, d'Argol, 262è RI 22ème compagnie : perte de l’œil droit suite à une blessure du 22 novembre 1915 à Quennevières.

En avril, cérémonie identique pour le soldat Fertil du 48è RI blessé à Guise, prisonnier et soigné en Allemagne durant 11 mois, inapte au combat ainsi que le soldat Boëzennec du 36è RIC blessé dans un débarquement aux Dardanelles, a perdu son œil gauche. Tous deux décorés de la médaille militaire.

Achille Ernou, mobilisé à sa demande, receveur à l'enregistrement dans le civil, sous-lieutenant au 276è RIT est décoré de la croix de guerre pour son action à la tête de ses hommes en patrouille pour avoir su récupérer des renseignements précieux sur l'ennemi les 19 et 20 février sur le front des tranchées. En permission, il assiste à la remise de décoration d'avril au bourg de Crozon.

Joseph Guiffant, premier maître aux canonniers marins est proposé pour la légion d'honneur après 15 mois de courage exemplaire au front.

Les familles ayant perdu un fils, un mari, reçoivent un diplôme provisoire portant la mention « Mort pour la France » ouvrant des droits.

Deux artisans d'origine autrichienne (les frères David et Maurice Thaler - ferblantiers) arrêtés à Brest sont internés au fort de Crozon au début de la guerre puis relâchés. En septembre 1916, ils chantent l'hymne autrichien dans les rues de Brest et sont remis par la suite aux autorités pour être à nouveau incarcérés à la maison d'arrêt du Bouguen cette fois.

Le sergent mitrailleur Marcel Aperyeszy du 247è RI a contré, avec ses hommes une attaque ennemie, le 30 juin 1916, en octobre il est proposé aux honneurs. Il est le fils du conducteur de travaux des voies ferrées de Crozon. Ce militaire est élevé au grade de lieutenant au 1er régiment de chasseur polonais en mars 1918.

En novembre 1916, l'entrepreneur en matériaux de construction à Brest, Stanislas Resnicek, Autrichien, est arrêté et conduit au fort de Crozon parmi les fortes têtes. Un commissaire spécial a enquêté durant six mois pour constituer un dossier accablant.

Mme Louboutin de Crozon fait parvenir une grande quantité de pommes à un hôpital provisoire de Brest. Elle en est publiquement remerciée.

Les maires de la presqu'île de Crozon doivent faire des demandes de sucre au chef-lieu du canton. Le service du ravitaillement civil de Brest organise les distributions.

En janvier 1917, les soldats en garnison en Crozon demande une aide : un ballon de football, au comité brestois d'aide aux prisonniers de guerre. Le comité demande une confirmation écrite renouvelée pour être sûr de la nature de la demande.

Le garde maritime Labous de Landévennec a dressé des amendes de 5frs à des pêcheurs dragueurs d'huître de Logonna-Daoulas.

Le croiseur cuirassé « Kléber » rentre à Brest pour être désarmé. Il explose sur une mine du sous-marin allemand UC61 au large de Brest le 17 juin 1917. 42 morts dont un presqu'îlien. Le quai Kléber de Camaret est aussi à la mémoire du Camarétois disparu Alain Mercier (1888-1917), quartier maître chauffeur.

En juillet 1917, une société de préparation militaire pour les jeunes de Crozon est constituée sous les ordres du capitaine Morvan et dont les présidents sont Mr Bott et Mr Keraudren.

Le capitaine Guérin commandant la compagnie du 87è RIT de Crozon est félicité pour la mise en valeur des potagers militaires de la commune. Ce sont des terrains privés prêtés, mais aussi le terrain de football de monsieur le curé ainsi que des terrains du chantier de la voie ferrée (chantier interrompu par la guerre) que les soldats cultivent pour un florilège de légumes. Les graines viennent gracieusement de l'abbé Lemire de l'OEuvre du coin de terre. Les méthodes de culture sont consignées.

Le matelot Jean Keraudren du croiseur Guichen, de retour de Salonique, est en permission à Crozon quand il emprunte une voiture ouverte, son béret part au vent vers le cap de la Chèvre, il tente de le rattraper et tombe du véhicule la tête la première. Il décède le 28 août 1917 à 28 ans.

En août 1917, un cultivateur de la Palue découvre un fût de pétrole sur la plage. Avec des voisins, il récupère le contenu. Par malchance, une fois chez lui, afin de tester la combustibilité du liquide, il met le feu à son domicile ainsi qu'à lui-même aux pieds et aux mains. Un bébé de dix huit mois est brûlé au niveau des jambes. L'incendie circonscrit, la gendarmerie fait une enquête et trouve dans les fermes et des terrains voisins, des huiles, du pétrole, des alcools et toutes sortes d'objets récupérés par les rejets de la mer. Plusieurs navires sont coulés par les sous-marins allemands et souvent les débris parviennent à la côte ainsi que des cadavres inconnus.

Suite à un incendie volontaire du 6 septembre 1917 dans des fagots de bois secs à Penaroz/Pénaros, les marins de service de la pointe des Espagnols interviennent en se mêlant à la population pour limiter les dégâts. L'incendiaire, ancien militaire, est arrêté et condamné à deux ans de prison avec sursis et 200 fr d'amende. Le hameau est préservé de justesse.

En octobre 1917, le détachement du 87è RIT de Crozon et celui de Lanvéoc reçoivent la médaille de bronze pour leurs participations aux cultures.

Le 26 octobre 1917, le soldat Emmanuel Gouriou porte les ordres sous un déluge de feu ennemi et à ce titre est cité à l'ordre de l'armée.

Le 20 avril 1918, 34 réfugiés étrangers de pays occupés sont arrivés au Fret avant d'être hébergés chez des Crozonnais. Certains ont déjà un emploi réservé.

A Landévennec, une collecte a été effectuée lors du mariage de Marie-Anne Menez avec Mr Joseph Nico, par le garçon d'honneur Alexandre Planet, ceci à hauteur de 38 frs en faveur des six réfugiés d'Armentières.

La croix-rouge américaine fait le tour des réfugiés en octobre 1918 en presqu'île.

Guillaume Kérinec (Telgruc) du 260 RI meurt de maladie à Monastir en Serbie le 11 novembre 1918, jour de l'armistice.

La principale activité purement militaire de la première guerre mondiale aura été l'établissement de chantiers colossaux pour désarmer les batteries en Roscanvel et descendre les canons des falaises pour les embarquer jusqu'à Brest afin de les envoyer à la guerre et renforcer ainsi les capacités de l'artillerie qui sera déterminante pour la victoire de 1918.

Le danger essentiel de cette guerre lointaine est l'agressivité des sous-marins allemands qui s'approchent des côtes et que l'artillerie classique ne peut atteindre. Une unité combattante est installée sur le sillon de Camaret, la glorieuse CAM 59.

Des déserteurs des régiments brestois se cachent en presqu'île ayant fait quelques connaissances durant les manœuvres militaires des années précédentes. Ceux qui se font rattraper passent au conseil de guerre à Nantes dès le début de la guerre et sont condamnés à des peines variables entre deux et cinq ans de travaux publics ou de la prison. Plus tard,on fusillera.

Les difficultés viendront après guerre, quand les maris ne reviendront pas ou reviendront estropiés. Les aides financières vont se muer en pensions mais le compte n'y sera jamais. Les bras vont manquer.

John Erskine Laraway, 27 ans. Soldat américain en soin pour une pneumonie à Camaret dans l'annexe de l'hôtel de France meurt le 6 septembre 1919. Son corps sera rapatrié au cimetière de Washington Dawn. Engagé volontaire dans le service de santé, il était acteur et chanteur dans des compagnies théâtrales de Vaudeville sur la côte Ouest des Etats-Unis.

Morgat reçoit des officiers convalescents de l'armée américaine dans le Grand Hôtel de la Mer jusqu'en 1920 environ. Tout particulièrement des pilotes de l'aéronavale US.

Des soldats revenus du front, gazés parfois, meurent jusqu'en 1930 des suites de la guerre.

Il existe des listes des soldats morts de 14-18 de la presqu'île de Crozon. Certaines domiciliations posent problèmes, quelques cas « oubliés » et autres subtilités administratives, empêchent l'exactitude, malgré tout mille morts environ sont à déplorer.

Journal officiel
Article 1er. — Les deux syndicats de Camaret-nord et Camaret-sud sont fusionnés en un seul syndicat.
Art. 2. — 11 est créé, au syndicat de Camaret un emploi de syndic adjoint.
Art. 3. — Il est également créé à Rosplen (syndicat de Crozon, quartier de Camaret), une station de garde maritime.
Art. 4. — Le quartier de Camaret est divisé en quatre zones de surveillance :
Garde maritime du Fret : tout le littoral depuis le ruisseau du Loc (limite nord du quartier), jusqu'au bourg de Persuel.
Garde maritime de Camaret : tout le littoral depuis le bourg de Persuel jusqu'à la pointe de la Tavelle.
Garde maritime de Morgat : tout le littoral depuis la pointe de la Tavelle jusqu'au bourg de Trébéron.
Garde maritime de Rosplen : tout le littoral depuis le bourg de Trébéron jusqu'au ruisseau de Saint-Nic (limite sud du quartier).
Art. 5. — Les gardes maritimes en service Rosplen, Morgat, Camaret et le Fret reçoivent, dans les conditions prévues et d'après les tarifs fixés par le décret du 7 janvier 1908, modifié le 11 octobre 1912, une indemnité d'embarcation. En outre, il est alloué une indemnité de bicyclette au garde maritime en service au Fret.
Art. 6. -— Le vice-amiral commandant en chef préfet maritime a Brest, et le directeur de l'inscription maritime à Saint-Servan, sont chargés de l'exécution du présent arrêté.
Fait a Paris, le 17 février 1914.

Les gardes maritimes sont souvent des marins de l'armée retraités.



Destins de guerre

19 juin 1940 premier jour d'occupation allemande

Qui a construit le Mur de l'Atlantique de la presqu'île de Crozon ?

19e RI & 118e RI

2e RAC & 3e RAP

13ème RIC

87e RIT

Manœuvres à Telgruc

Sous -marin Germinal

Sous marins Naïade Q015 et Q124

Dixmude

Tahure

Monument aux morts de Crozon

Monument aux morts de Landévennec

La Fronde

Débarquement d'Athènes

3 frères morts pendant la grande guerre

La guerre 14-18 en presqu'île

L'arraisonnement du Nieuw Amsterdam

Remorqueur Atlas

Croiseur Ernest Renan

Cuirassé Danton

Cuirassé Suffren

Croiseur cuirassé Kléber et sous-marin allemand UC-61

Le Bouclier

El Ksiba Maroc

Le Pluton

Le Sfax

Cuirassé Bretagne

Cargo le Granville

Camp de Watenstedt

Déporté politique et déporté résistant

Résistant 18 ans fusillé

Criminels de guerre allemands

25/26 août 1944 bombardement de Roscanvel

3 septembre 1944 bombardement de Telgruc

Rafle de Crozon

Mémorial de l'aéronautique

Le 248 RI 208ème compagnie et 5ème Bataillon en 1940

La bataille de l'Ailette le 5 et 6 juin 1940

Résistance à Camaret

Réseau Vengeance

Bataillon de FTP - Franc-tireur-partisan

Plan Vert et plan Violet

Répartition des œufs

L'inflation

Commandant L'Herminier

La bataille navale de Casablanca

L'Emigrant sous protection allemande

Tante Yvonne

Marcel Clédic

Maquis de Spezet

Jean Ménez

Départ des marins pêcheurs résistants vers l'Angleterre

Georges Robin de l'I A de Camaret

Yves Lagatu

Compagnon de la Libération

La Soizic

Bateaux de Camaret arraisonnés ou mitraillés par la Royal Navy et la RAF

La Suzanne-Renée - Réseaux d'évasions des pilotes Américains et Anglais de la WW2

La Croix de Pen-Hir

Rose Bruteller

Opération Rhubarb

Les bancs de brouillard

Morts pour la France

Soldats inconnus

Les tombes du Commonwealth de : Camaret - Crozon - Lanvéoc - Roscanvel

Crashs des avions

Poste avancé Toul ar Stang : Russes blancs

Les forces américaines de la libération de Brest et Crozon

3rd Division Air Force

Task force (A et B)

Les forces allemandes lors de la libération de Brest et Crozon

Les légions étrangères allemandes présentes en Crozon

Feldkommandantur 752

2. Tactical Air Force RAF

Gardien de batterie

Pilote aviateur Gaston Beven

Officier mécanicien Capitaine Jean Tassa

Guy Eder de la Fontenelle

Crime de guerre

Camp de prisonniers de Rostellec

Bateaux communistes

Hermann von Boetticher

Accueil des familles juives

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MILITARIA : de Vauban 14-18, 39-45, à nos jours

Saint Norgard oublié – Pierre Profonde bombardée – Hagiotoponymes de la presqu'île de Crozon – Risque de pollution bactériologiquePorte-conteneurs à l'ancre – Le bilinguisme routier plein de surprises – Lister les boiteux et les idiots ! – Les inquiétudes de la carte scolaire – 1944 US + FFI/FFL contre les postes avancés allemands – Le canon belge antichar de "carrefour" – Toul ar Stang le hameau des orphelins – Munition FX – WW2 : Russes blancs à Toul ar Stang – La chapelle St Michel de Tromel – La station météo de la BAN – La chapelle de Trovéoc – La Route Neuve – Usages de la prière prônale – Le cimetière de Crozon – Les pierres tombales de noblesse – Les troncs des pauvres – Temples druidiques – Un tronçon d'un ancien Grand Chemin en Argol – Kergoff : vie et mort d'un hameau oublié – La population baisse de 3.9% en presqu'île (page actualisée) – Souvenir de la chapelle de la Trinité d'Argol – La mort à nouveau :  accidents – Les trois mamelles de Ste Gwen en Argol – La preuve par le bœufPanneaux routiers à l'enversMairie de Landévennec – Le château du roi Gradlon – Le Bois du Loc'h subit les changements de régime.

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