Lors de l'occupation allemande durant la seconde guerre
mondiale, les Français sont sous surveillance. Du 19
juin 1940 au 19 septembre 1944, période durant laquelle la presqu'île
de Crozon doit conjuguer l'autorité allemande avec l'autorité du gouvernement
de Vichy, les propriétaires de bateaux outre l'interdiction de naviguer
sans autorisation, outre le fait que ces hommes sont susceptibles d'être
réquisitionnés par l'organisation TODT pour participer, sous la contrainte,
aux travaux de défense de la côte, outre le fait que si leur bateau a
une quelconque utilité militaire ce dernier est susceptible d'être réquisitionné,
transformé voire armé, les noms des embarcations font l'objet de rapports
aggravés de la part de la douane allemande qui a pour mission, en s'appuyant
sur l'administration locale de l'Inscription Maritime, de gérer le trafic
et d'enquêter sur les marins pour connaître leurs opinions politiques
et leur degré d'acceptation des valeurs du 3ème Reich. Tous les détails
comptent alors quand des douaniers allemands en uniforme se promènent
sur les quais de Morgat et qu'ils découvrent trois bateaux de plaisance
portant respectivement les noms de « Karl-Marx », « Prolétaire » et «
Rosa-Luxembourg » tranquillement échoués sur le sable du port, le sang
leur monte à la tête et dans la journée est rédigé un procès verbal bien
senti avec suspicion d'anti-germanisme notoire. Ce fameux rapport du 20
octobre 1941 circule dans les alcôves de différentes administrations franco-allemandes
jusqu'à venir titiller certains bureaux de Paris.
Le communisme à la française, éloigné des outrances de l'Union Soviétique,
mais néanmoins peu critique à l'égard des violences commises en URSS,
est un courant politique qui s'immisce dans la société française. L'espoir
d'une égalité sociale pour tous fait rêver des électeurs de gauche. Le
communisme est la bête noire du nazisme et constitue un prétexte de guerre
de sorte que tout signe de communisme réel ou supposé est un motif de
sanction disciplinaire qui peut aller jusqu'à l'emprisonnement ou la déportation.
Officiellement, le parti communiste français est dissous le 26 septembre
1939* (décret portant dissolution des organisations communistes) par le
gouvernement français, et nul ne saurait s'en réclamer de manière directe
ou indirecte sans pénalisation. C'est le ministère de la Marine (militaire
et marchande – Darlan) Vichyste (il existe parallèlement un secrétariat
d'état de la marine marchande de la France Libre) qui requiert l'attention
du préfet du Finistère pour instruire les modifications administratives
pour que soient débaptisés les bateaux concernés ceci par le biais de
l'Inscription Maritime, seule habilitée à l'exiger – officiellement.
Extrait de l'article 4 –... les Infractions
au présent décret sont punies d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et
d'une amende de 100 à 5.000 fr. Les peines prévues à l’ arti cle 42 du
code pénal pourront être prononcées par le tribunal.
Le décret est abrogé :
Le Comité français de la Libération nationale,
Vu l'ordonnance, en date du 3 juin 1943, portant institution du Comité
français de la Libération nationale,
Vu le décret, en date du 7 juin 1943, portant création des Commissariats
du Comité français de la Libération nationale,
Ordonne :
Article Premier. - Le décret-loi du 26 septembre 1939 et l'acte de l'autorité
de fait se disant « Gouvernement de l'Etat français » en date du 14 août
1941 sont abrogés.
Art. 2. - Sont amnistiés :
1° - toutes les infractions prévues par le décret-loi du 26 septembre
1939;
2° - tous les délits de reconstitution des partis, associations, organisations
ou groupements qui s'y rattachent dont la dissolution a été prononcée
par l'article 2 du décret-loi du 26 septembre 1939;
3° - toutes les infractions pénales déférées en exécution de l'article
1er de l'acte de l'autorité de fait se disant « Gouvernement de l'Etat
français » en date du 14 août 1941 aux sections spéciales instituées auprès
des tribunaux militaires ou maritimes ou des cours d'appel.
Art. 3. - La présente ordonnance sera exécutée comme loi.
Alger, le 1er juillet 1943.
GIRAUD - DE GAULLE.
Par le Comité français de la Libération nationale :
Le commissaire à l'intérieur,
A. PHILIP.
(Journal officiel de la République française (Alger) du 1er juillet 1943)
Les partisans communistes furent des résistants des plus déterminés contre
l'occupant allemand.
D'autres ports de pêche avaient des "embarcations communistes".
A mêmes maux, mêmes remèdes. Des dixaines de bateaux furent débaptisés
à la hâte et par crainte d'une bêvue, les propriétaires choisirent souvent
des prénoms.
Destins de guerre
19 juin 1940 premier jour d'occupation allemande
Qui a construit le Mur de l'Atlantique de la presqu'île de Crozon ?
Sous marins Naïade Q015 et Q124
Monument aux morts de Landévennec
3 frères morts pendant la grande guerre
L'arraisonnement du Nieuw Amsterdam
Croiseur cuirassé Kléber et sous-marin allemand UC-61
Déporté politique et déporté résistant
25/26 août 1944 bombardement de Roscanvel
3 septembre 1944 bombardement de Telgruc
Le 248 RI 208ème compagnie et 5ème Bataillon en 1940
La bataille de l'Ailette le 5 et 6 juin 1940
Bataillon de FTP - Franc-tireur-partisan
La bataille navale de Casablanca
L'Emigrant sous protection allemande
Départ des marins pêcheurs résistants vers l'Angleterre
Georges Robin de l'I A de Camaret
Bateaux de Camaret arraisonnés ou mitraillés par la Royal Navy et la RAF
La Suzanne-Renée - Réseaux d'évasions des pilotes Américains et Anglais de la WW2
Les tombes du Commonwealth de : Camaret - Crozon - Lanvéoc - Roscanvel
Les forces américaines de la libération de Brest et Crozon
Les forces allemandes lors de la libération de Brest et Crozon
Les légions étrangères allemandes présentes en Crozon
Officier mécanicien Capitaine Jean Tassa
Camp de prisonniers de Rostellec
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