Les batteries de côte ont évolué tout au long des siècles
avec des canons toujours plus puissants. Malgré la multiplication des
batteries, jamais elles n'ont été toutes opérationnelles en même temps.
A défaut d'un nombre suffisant d'artilleurs et par manque de moyen pour
les entretenir en service, seul le temps des manœuvres réunit le personnel
nécessaire pour des essais de tir sur une sélection de batteries. En dehors
de ces périodes, ce sont des gardiens qui habitent sur place qui veillent
sur le matériel. Dès le moindre refroidissement avec l'Angleterre, des
artilleurs venant de Brest sont affectés le temps de l'alerte.
A la fin 1913 début 1914, semble correspondre à quelques mois d'une forte
présence de moyens humains organisés. Des plans d'usage ont été élaborés
pour la région militaire de Brest en cas de conflit armé dès la fin du
19ème siècle et régulièrement mis à jour par les commissions d'inspection.
En 1914, juste avant la mobilisation du 2 août.
• Le 3e RAP – 3ème régiment d'artillerie à pied :
Les 2ème batterie (pointe du Toulinguet – casernement Lagatjar) et 3ème
batterie (pointe des Capucins) sont au complet et actives sur site. Par
manque de moyens, du personnel est détaché pour former deux batteries
de réserve. La 22ème batterie ainsi créée est destinée à la pointe de
Trémet (casernement Quélern). La 23ème batterie créée sera divisée en
quatre sections pour servir à Kerviniou, à la pointe de Cornouaille, au
Fort Robert et à la pointe des Espagnols. A Fort Robert et à la Pointe
des Espagnols le personnel est très réduit, la 21ème batterie du 2e RAC
est attendue pour se charger des deux postes. Plusieurs casernements sont
à disposition sur place en y incluant aussi celui de Kerlaer. La 2ème
batterie territoriale du 3ème R.A.P. se charge des pièces d'artillerie
du fort de Crozon.
Le régiment du 3ème RAP est issu de l'artillerie royale de Louis XV sous
différentes appellations jusqu'à être appelé 3e RA puis en 1799 le 3e
RAP. Renommé momentanément 3e RAC (3ème régiment d'artillerie à cheval),
il s'illustre durant la période napoléonienne et cantonne longuement à
Castre puis à Brest en 1914 qu'il quitte le 7 août. Sa participation à
la première guerre mondiale avec le canon de 75mm modèle 1897 est jugée
comme déterminante. Dissous en 1993. Devise "A la Sainte Barbe, Vive la
bombarde".
• Le 2e RAC – 2ème régiment d'artillerie coloniale :
Les batteries sont à cette date à Brest, Lorient et au Havre et les 21e
et 22e batteries sont versées en presqu'île momentanément. La 22ème batterie
est scindée en trois, une partie est affectée à l'Île Longue, une autre
au fort de Lanvéoc, une dernière au fort de Landaoudec.
Le 2e RAC est créé à Toulon en 1792, s'appellera 2ème RAMA (2ème régiment
d'artillerie de marine) à plusieurs reprises. Fréquemment dissous, puis
recréé, il disparaît définitivement en 1994. Il est cantonné à Brest et
à Cherbourg jusqu'au printemps 1914 ensuite, les batteries sont redistribuées
partiellement. Brest perd donc 3 batteries complètes.
Les 3ème RAP et 2e RAC sont des régiments éclatés qui servent dans plusieurs
régions à la fois.
Le 2e RIC est présent dans les "coulisses" pour la "manutention" qui ne
manque pas dans les batteries côtières de grandes dimensions et leurs
magasins sous roc. Le 2ème régiment d'infanterie coloniale est nommé aussi
2ème RIMA (2e régiment d'infanterie de marine) selon les siècles. Prestigieux
régiment d'infanterie de marine cantonné à Brest à partir de 1901 puis
au Mans en 1963. Devise : "Fidelitate et honore, terra et mare" – "Fidélité
et honneur sur terre et sur mer".
Le fonctionnement d'une batterie lourde réclame environ deux cents hommes
en presqu'île. Une moitié d'artilleurs, un tier d'auxiliaires d'infanterie
et le reste, des personnels d'appoint, des réservistes... Certains effectifs
d'une batterie de régiment vont jusqu'à trois cents hommes et plus.
Au cours du mois d'août 1914, les artilleurs de tous les régiments sont
regroupés à Brest avant de partir sur le front à l'Est de la France. Le
6 août pour le 3e RAP. le 26 août pour le 2e RAC. L'infanterie du 19ème
RI de la surveillance côtière en fait autant.
Les batteries replongent dans le manque de moyens humains une fois de
plus. Le personnel requis de remplacement est composite. Des élèves de
l'école navale, des anciens marins, des réservistes, des équipages de
navires secondaires... Des reliquats comme les nommeront les instances
de l'époque. L'infanterie de service sera constituée provisoirement (moins
d'un mois) de détachements du 87e
RIT (87ème régiment d'infanterie territoriale). Après le prélèvement
des troupes, ce seront les canons qui seront prélevés, la côte est défendue
au minimum du minimum. Les canons de remplacement sont de petits calibres
et moins nombreux. Entre les deux guerres mondiales, les affectations
en matériels et en unités deviennent très aléatoires. L'armée privilégie
la ligne Maginot à défaut de moyens illimités.
Lors de la seconde guerre mondiale, l'armée d'occupation allemande réutilise certaines batteries en les modernisant et en y incorporant des bunkers en béton armé. Dans les faits la plupart des dispositifs sont obsolètes, seuls leurs lieux de déploiement sont stratégiques.
Destins de guerre
19 juin 1940 premier jour d'occupation allemande
Qui a construit le Mur de l'Atlantique de la presqu'île de Crozon ?
Sous marins Naïade Q015 et Q124
Monument aux morts de Landévennec
3 frères morts pendant la grande guerre
L'arraisonnement du Nieuw Amsterdam
Croiseur cuirassé Kléber et sous-marin allemand UC-61
Déporté politique et déporté résistant
25/26 août 1944 bombardement de Roscanvel
3 septembre 1944 bombardement de Telgruc
Le 248 RI 208ème compagnie et 5ème Bataillon en 1940
La bataille de l'Ailette le 5 et 6 juin 1940
Bataillon de FTP - Franc-tireur-partisan
La bataille navale de Casablanca
L'Emigrant sous protection allemande
Départ des marins pêcheurs résistants vers l'Angleterre
Georges Robin de l'I A de Camaret
Bateaux de Camaret arraisonnés ou mitraillés par la Royal Navy et la RAF
La Suzanne-Renée - Réseaux d'évasions des pilotes Américains et Anglais de la WW2
Les tombes du Commonwealth de : Camaret - Crozon - Lanvéoc - Roscanvel
Poste avancé Toul ar Stang : Russes blancs
Les forces américaines de la libération de Brest et Crozon
Les forces allemandes lors de la libération de Brest et Crozon
Les légions étrangères allemandes présentes en Crozon
Officier mécanicien Capitaine Jean Tassa
Camp de prisonniers de Rostellec
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