Photos prises du "Massue": le "Danton" touché coule.
Morts pour la France le 19 mars 1917 à bord du cuirassé Danton.
Presqu'îliens disparus lors de la perte du cuirassé Danton torpillé par le sous-marin allemand U64 au large de la Sardaigne, en mer Tyrrhénienne à 25 milles au S-O du phare San Pietro.
• Alix Jean Marie (Roscanvel, Telgruc), second-maître fusilier né le 9 mars 1880 à Telgruc résidant à Roscanvel. Matricule n° 784 à Camaret classe 1900.
• Balcon Jean Joseph second-maître fusilier né le 6 juin 1872 à Lambézellec résidant à Landévennec. Matricule n°1958 à Brest classe 1892.
• Kersaudy Joseph Marie matelot né le 10 janvier 1893 à Roscanvel résidant à Roscanvel. Matricule n°6079 à Camaret classe 1911.
• Lévêque Pierre Marie Célestin quartier-maître canonnier né le 14 mai 1889 à Brest résidant à Landévennec. Matricule n° 91715 à Brest classe 1909.
• Le Duot Pierre Louis quartier-maître infirmier né le 9 décembre 1892 à Roscanvel résidant à Roscanvel. Matricule n°101063 à Brest classe 1912.
• Le Monze Alain Marie second-maître mécanicien né le 15 mai 1880 à Telgruc résidant à Brest. Matricule n° 4123 à Brest classe 1900.
• Moudenner Jacques Marie second-maître canonnier né le 23 novembre 1880 à Landévennec résidant à St-Yrieix dans les Charentes. Matricule n°12798 à Brest classe 1900. Médaille militaire - Citation à l'ordre de l'armée - "de veille dans la hune supérieure, a signalé le sillage de la torpille bien avant qu'elle frappe le bâtiment".
• Raguenes François second-maître de manœuvre né le 15 février 1890 à Crozon résidant à St Julien en Camaret. Matricule n°1314 à Camaret classe 1910.
Le cuirassé Danton de type "semi-Dreadnought" est de classe
éponyme. Une classe de 6 navires de guerre de la marine française. Celui-ci
est construit à Brest de 1906 à 1911 en acier et protégé par un blindage
en acier renforcé. Le Danton quitte Toulon le 18 mars 1917 en étant escorté
par le contre-torpilleur Massue pour rejoindre l'île de Corfou. La présence
sous-marine ennemie est signalée, nul ne l'ignore.
Le second-maître canonnier Moudenner repère le sillage d'une torpille
le 19 mars 1917 à 13h17. En définitive, le sous-marin allemand a lancé
deux torpilles qui touchent leur but. Les dégâts à bord du Danton sont
importants et plus ennuyeux encore, le système électrique qui libère les
canots de sauvetage est hors service suite aux explosions. Le sauve-qui-peut
est alors de rigueur en dehors d'une majorité d'officiers dont le capitaine
de vaisseau Delage, qui se laisse engloutir en 30 minutes au S-O de la
Sardaigne. Les marins ont des destins plus aléatoires. 296 morts sur 946
membres d'équipage et 155 marins en transit pour rejoindre leurs affectations
en Grèce. Le mouilleur de mines Massue et le chalutier Louise-Marguerite
secourent 806 marins nageant au désespoir dans la mer, parfois durant
plusieurs heures. Jusqu'à 7 heures pour les ultimes rescapés. Ils seront
débarqués au port de Cagliari.
Le Capitaine de Vaisseau Joseph Paul Marcel Delage (1862-1917), commandant le cuirassé Danton, reçoit une citation à titre posthume : " Officier d'une rare bravoure ayant déjà fait ses preuves à la brigade des fusiliers-marins. Chef énergique et résolu, est resté sur la passerelle de son navire avec lequel il a disparu. Mort pour la France, comme il avait vécu, en brave."
Le lieutenant de vaisseau Cantener, commandant le Massue ainsi que le
patron Marcel Frison de la Louise-Marguerite seront aussi honorablement
distingués pour leurs assistances respectives.
Le kapitänleutnant Robert Moraht (1884-1956), commandant du sous-marin
allemand U64, reçoit aussi les honneurs « Pour le mérite » (plus haute
distinction militaire prussienne durant la première guerre mondiale) des
mains de l'empereur Guillaume II après son retour à la base austro-hongroise
de Pola. Ses faits d'armes entre le 19 et le 25 octobre 1917 sont ainsi
glorifiés. Un cuirassé et des navires marchands à vapeur coulés dont deux
dans un convoi de huit le 25 mars. Dans les faits, en dehors du Danton
navire militaire hostile, les autres navires ont été attaqués sans sommation.
Eptalofos (23 mars), Berbera (25 mars) deux vapeurs britanniques, Immacolata
(25 mars) un voilier italien. Le commandant Allemand (et bien d'autres
officiers sous-mariniers de l'époque) est accusé d'atrocités dans le torpillage
sans préavertissement du navire selon le droit international durant la
première guerre mondiale. Considérations juridiques qui resteront sans
effet, le commandant reprendra partiellement du service au début de la
seconde guerre mondiale avant d'être mis à la retraite en 1942.
A décharge, le sous-marin U 64 quitte son port d'attache de Cattaro le
10 mars pour patrouiller en mer autour de la Sardaigne et fait l'usage
de ses torpilles sur des « silhouettes » pas forcément identifiées. C'est
en revenant sur les lieux de l'attaque du cuirassé, et ceci grâce aux
éléments flottants subsistants, que le commandant Allemand comprend qu'il
a coulé un cuirassé français, le Danton, le 21 mars seulement. De surcroît,
les navires de transport ne sont pas sensés assurer la logistique des
belligérants. Ainsi, le kapitänleutnant Robert Morath aura coulé 45 navires
(essentiellement des transporteurs parfois avec des passagers) et touchés
3 autres navires sous son commandement du U64. Sous-marin de classe U63
(3exemplaires – version améliorée du U51) construit en 1915 par Germaniawerft
à Kiel. Il aura effectué 10 missions avant de se retrouver en défaveur
face à un assaut du HMS Lychnis, sloop de convois, classe Aubrietia, commandé
par le lieutenant-commandant Cyril John Laugham Noakes. Contraint de faire
surface, le sous-marin est sous la mitraille et coule le 17 juin 1918.
Bilan : 38 morts et 5 survivants dont le commandant Robert Moraht. L'officier
Britannique reçoit une distinction pour son fait de guerre.
La suprématie sous-marine allemande s'explique par
la construction de 375 sous-marins contre 62 pour la France. Même si les
Allemands perdent 187 U-Boote, il faudra du temps pour que l'armée française
puisse trouver une parade à la furtivité des sous-marins ennemis. Progressivement,
à partir de 1917 et plus encore en 1918, les pertes allemandes s'accroissent.
Les unités telles que la Cam
59 de Camaret y sont pour beaucoup.
L'épave du Danton est localisée le 18 janvier 2008 par une équipe de prospection technique en vue de la construction d'un gazoduc entre l'Algérie et l'Italie. L'épave est apparue comme étant bien conservée.
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