La Bataille de l'Ailette (rivière / canal dans l'Aisne)
est une phase de la Bataille de France de 1940. Depuis la déclaration
de guerre de l'Allemagne, l'armée allemande emporte tout sur son passage
à une allure jamais connue. L'état-major français tient absolument à bloquer
cette progression fulgurante sur une ligne de défense qui longe l'Ailette.
Une grande partie de l'armée française est encerclée dans le Nord. Les
Allemands veulent à tous prix profiter de cet immobilisme pour arriver
à Paris au plus vite et qui tient Paris tient la France. Les forces ennemies
se regroupent de part et d'autre du cours d'eau. Au Sud les troupes françaises,
au Nord les troupes allemandes plus nombreuses.
D'un côté le général Robert-Auguste Touchon passionné d'alpinisme et ayant
développé cette discipline dans un cadre militaire, de l'autre un général
nazi Walter von Reichenau et un général anti-nazi s'étant autant que faire
se peut opposé aux exactions réclamées par Hitler, il porte la croix "Pour
le mérite" de la première guerre mondiale, plus haute distinction allemande.
Les troupes allemandes sont arrivées à marche forcée, il faut faire vite
car la France est chancelante mais pas vaincue.
Parmi les nombreux régiments français, se trouve le 130ème régiment d'infanterie
au centre du dispositif, proche du canal, attendant la traversée de l'ennemi.
Le 130ème RI est arrivé le 29 mai 1940 à Pinon ainsi qu'à l'Allemant et
Vaudesson. Le régiment est une composante de la 7ème DI du général Hupel
(93e RI , 102e RI et 130e RI) dont le PC est à Crouy.
Ce sont donc des milliers d'hommes qui se font face. Dans la réalité l'impression
de densité est toute autre. Côté français, on dispose de 7 à 8 hommes
tous les 250 m au bord du canal, équipés, pour l'armement le plus lourd,
d'une mitrailleuse.
La journée du 5 juin commence par un bombardement aérien et terrestre
des lignes françaises. Ensuite les Allemands diffusent un brouillard artificiel
sur la rivière et commencent à traverser avec les moyens du bord, parfois
à la nage. La pression la plus forte est au centre et affecte le 130ème
RI qui souffre immédiatement. La bataille est au centre, incertaine même
si les Allemands ont pris pied sur la berge côté armée française, ils
meurent et avancent peu. Plus au Nord, plus au Sud, l'armée française
fait jeu égal... un temps. Le 6 juin, le champ de bataille est diffus;
des unités allemandes sont avancées mais coupées de leurs arrières, les
régiments français sont disloqués au cœur de la bataille.
La situation ne cesse de se dégrader et malgré les coups d'éclats français,
les Allemands s'imposent, transpercent. L'ordre de repli tombe à 20h15
et atteint les régiments à 21h mais semble, selon certaines sources, ne
pas parvenir au 130ème RI qui poursuit affaibli les combats sans se rendre
compte de son isolement grandissant. Ce qui sauvera les ultimes soldats
du 130ème RI, c'est que les Allemands ne pensent qu'à avancer pour rattraper
les troupes françaises qui reculent et qui, regroupées, pourraient constituer
un nouveau front d'usure.
Le 130e RI de Mayenne (1795-1940) sera dissout dans l'année, le commandement
de l'époque revenait au colonel Adam depuis le 15 mai.
La bataille fit 892 victimes françaises en deux jours. Bien plus dans
le camp allemand.
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Destins de guerre
Guy Eder de la Fontenelle • Gardien de batterie • Electro-sémaphoriste • Sous -marin Germinal • Sous marins Naïade Q015 et Q124
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