Une grande pièce métallique circulaire avec un axe central
renforcé gît au pied de la falaise et se découvre à marée basse. Il s'agirait
d'un vestige d'un coffre d'amarrage appelé aussi tonne d'amarrage, utilisé
lors des mouillages des grands navires qui ne peuvent pas accoster à quai.
Le navire est amarré à la proue (avant) à une tonne et à la poupe (arrière)
à une seconde tonne. Les vents et les courants perdent de l'influence
et le navire reste immobilisé en pleine eau. Avec une seule tonne d'amarrage,
le navire est susceptible de générer un cercle d'évitage autour de son
point d'attache, ce qui, bien considéré, peut n'avoir aucune conséquence.
Ce qui n'est rien d'autre qu'une solide bouée, comporte une chaîne en
l'axe central sous la mer qui la relie à un corps mort posé sur le fond.
Ce principe d'amarrage est utilisé en eau peu profonde, comme une rade,
un estuaire, etc... Ce fut le cas de la Marine Nationale quand elle regroupait
l'escadre légère devant le port de Brest avant la seconde guerre mondiale.
Avant l'usage des coffres, les ancres chassaient et amenaient les navires
à la côte comme le fameux paquebot
Pérou en Roscanvel.
L'existence des coffres d'amarrage dans le Goulet
de Brest rappelle une page complexe de l'histoire lors de la période de
la seconde guerre mondiale. En 1939, la Marine française met son escadre
légère au mouillage à Brest ce qui "remplit" la rade de navires
grâce à des tonnes d'amarrage. En 1940, suite à l'approche allemande,
les navires légers partent en Angleterre et les lourds vers l'Afrique
dont une division de croiseurs auxiliaires, des sous-marins, il faut évacuer
70 cargos en attente, le paquebot El Djezaïr... Toutes les unités en réparation
sont sabordées.
L’amiral von Arnauld de La Perrière, commandant la marine allemande, ordonne
que les ouvriers et l'armée française subsistant dans les arsenaux restent
sur place à la disposition du 3ème Reich. Certains dignitaires du port
refusent, ils sont arrêtés. Le directeur du Port, le capitaine de vaisseau
Le Normand accepte.
Cette décision s'intègre dans le contexte d'un ordre de l'amiral Français
de la zone Ouest, Laborde, qui exige que les personnels militaires de
Brest se mettent à la disposition des autorités allemandes pour éviter
les troubles sociaux.
Les occupants nomment ces Français très utiles « Unité Marine Brest ».
Elle est officiellement indépendante de la Kriegsmarine. Gestion, commandement,
rémunération françaises qui deviendront Vichyste. En décembre 1941, le
détachement français compte 857 marins. 857 militaires français en uniforme
français avec des navires de port battant pavillon français avec un statut
de prisonnier selon l'administration germanique jusqu'en 1942. Après des
services rendus par Vichy, le statut évolue vers des collaborateurs "libres"
selon la terminologie allemande...
Outre l'entretien des installations, la construction maritime sur demande
allemande, ils gèrent l'installation des coffres d'amarrage dans la rade,
la réparation et la fabrication de ceux-ci. Certaines tonnes marines servent
aussi à déployer les filets anti-sous-marin barrant le Goulet pour éviter
l'intrusion des sous-marins britanniques. Des filets qu'ils faut ouvrir
quand un sous-marin allemand quitte la base sous-marine. C'est l'armée
française, parfois aidée par des chalutiers civils qui assurent les manœuvres.
En 1944, l'armée française pose des mines allemandes dans le Goulet sous
la mitraille de l'aviation anglaise. L'armée allemande propose des mitrailleuses
aux Français pour se défendre. Brest est opérationnel grâce à la France
et grâce aux 7000 ouvriers de nombreuses nationalités qui y travaillent
et une minorité allemande. Hitler, lui-même, est consterné par cette mixité
étrange. L'état-major allemand craint des rébellions. Tout cela selon
les ordres de l’amiral Jardel, responsable de la Marine française en service
en zone occupée.
Le Normand part à la retraite puis porte le grade de contre-amiral avant
d'être exécuté à son domicile en mars 1944 par des résistants.
De très rares militaires de cette « Unité Marine Brest
» pratiquent la désobéissance, le lieutenant de Vaisseau Philippon
est de cela et contribue à l'information continue des alliés avec
des croisements avec le réseau de Tante
Yvonne.
48° 19' 39.7" N
4° 34' 17" O
Tonnes maritimes en usage au cimetière de bateaux de Landévennec en 2022.
Mur de l'Atlantique
Wn Cr6 Abris de Kersiguenou Crozon
Appontement pte des Espagnols Roscanvel
Batterie antiaérienne de Cornouaille Roscanvel
Poste de tir des mines de Cornouaille Roscanvel
Batterie antiaérienne pointe des Espagnols Cr332 Roscanvel
Batterie antiaérienne de Botsand Lanvéoc
Batterie antiaérienne de Kertanguy Lanvéoc
La BAN sous occupation allemande Lanvéoc
Flakartillerie légère et mobile
Batterie du Menez Caon Telgruc
Station radar du Menez Luz Telgruc
Détails de mission du bombardement du 3 septembre 1944
Bombardement du 25-26 août 1944
Administration des bombardements
Cr 42 ex batterie de rupture Roscanvel
Cr43 Pourjoint ex batterie de rupture Roscanvel
Programmes et normes des bunkers
Bunker wellblech - tôle métro Vf1b
Wn Cr? Pointe de Trébéron Crozon
Wn Cr323 Batterie antiaérienne Saint Jean Crozon
Wn Cr324 Batterie antiaérienne Île Longue
Wn Cr330 Batterie antiaérienne Pont-Scorff Roscanvel
Wn Cr354 Batterie antiaréienne de Trébéron Crozon
Wn Cr507 Station radio Kervenguy Crozon
Défense allemande de Telgruc Telgruc
Défense allemande de Morgat Morgat
Torpedobatterie Pointe Robert Roscanvel
Torpedobatterie de Cornouaille Roscanvel
Stutzpunkt de Roscanvel Roscanvel
Obstacles anti-débarquement en bois
Le Fret quartier sanitaire allemand Crozon
Vedette fluviale - Flugbebriebsboot
Patrouilleur d'avant-poste - Vorpostenboot
Escadrille E6 ou 6e et hydravions Latécoère 521-522-523
Avion fusée Messerschmitt 163 Komet
Stations de radio guidage allemandes
Position d'un projecteur de 60cm Flak-Sw 36
Embase béton de canon Flak 2cm
Une entreprise française participe au Mur de l'Atlantique
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Une information, une demande, patrimoine, nature, hors tourisme :
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