Le Général
de Gaulle et sa famille ont pris la voie maritime (Brest - Angleterre)
le 15 juin 1940 pour échapper à l'avancée allemande et à cet égard l'idée
de faire de la Bretagne un réduit défensif devient une idée sans suite
qui avait suscité l'indifférence autant en France qu'en Angleterre – Churchill
fut un temps intéressé.
Le 17 juin, les soldats Anglais de Brest doivent embarquer sur tous les
navires qui se présentent dans le port. Les militaires Français sont partagés...
La 5e Panzerdivision entre à Brest (ville ouverte de plus de 20000 habitants
– pas de combats à prévoir) en fin de journée du 19 Juin 1940 et une avant-garde
de cette 5ème division blindée allemande entre en presqu'île de Crozon
le même jour. Le matin du 19, ces troupes d'invasion étaient à Morlaix,
dans la soirée une autre avant-garde sera à Quimper. Et si la veille,
ils étaient à Rennes puis St Brieuc, le 21 Juin, la 5.Pz.Div. sera à Lorient
puis à Vannes. Une autre colonne passe par le centre de la Bretagne –
Pontivy le 18 juin (futur quartier général des forces d'occupation de
la presqu'île de Crozon) - Brest le 19 juin.
Les détachements de blindés légers composés d'autos-chenilles – Sonderkraftfahrzeug
251 (Sd.Kfz. 251), de motos et side-cars – Zündapp KS 750 ou BMW R-75,
camions de troupes... suivent les gendarmes français locaux à qui on a
donné ordre de signaler à la population que l'armée allemande prenait
en charge l'ensemble du territoire. La progression allemande a été perturbée
trois heures à Landerneau à cause d'un détachement de 150 marins Français
et 40 soldats de l'infanterie coloniale qui ont osé faire face pour retarder
l'envahisseur afin que le plus grand nombre de soldats Anglais et Français
puissent embarquer sur des navires (80) à Brest et ceci pour l'Angleterre.
Aucun Allemand ne sera touché et les Français devront se rendre sans conditions.
Seuls quelques indépendantistes Bretons et quelques sympathisants nazis
se réjouissent de cette invasion éclair. Ils font le salut hitlérien au
passage des convois de la 5ème division blindée. A chaque ville ou commune
essentielle, l'armée allemande laisse derrière elle quelques éléments
pour bien rappeler à la population qu'il s'agit bien d'une guerre. Ce
qui dans les faits n'est pas évident à déceler. Pas de coup de feu, quelques
explosions sporadiques de sabotages français des installations françaises
et les cruels Allemands sanguinaires coupeurs de mains des enfants sont,
en apparences de jeunes soldats impeccables, certes moqueurs, voire insolents
à l'égard des pleutres Français qui refusent de se battre, mais ils font
du sport sur les plages, se baignent pour ceux qui savent nager et sont
polis avec tout le monde. Le soir, ils éclusent du champagne qu'ils ont
acheté chez les commerçants bien contents d'écouler des stocks à bon prix.
Faute de champagne, on en vient vite à des alcools forts... La troupe
germanique est fatiguée d'un voyage qui semble sans fin.
L'armée d'invasion allemande est immédiatement confrontée à des œuvres
de police entre l'arrestation des militaires subsistants en poste et l'arrestation
des réfugiés (160000 en Finistère) sans papiers ou en situations douteuses,
ce qui n'est pas de la compétence des unités de combat de la 5e Panzer
Division venue de Belgique – Dunkerque 29 mai – Rouen 9 juin – Alençon
15 juin – Rennes 18 juin... La mobilité est leur crédo
Organigramme de la 5ème division blindée allemande en juin 1940 jusqu'au
10 août 1940 :
-4ème Armée- Gruppe Kleist – Heeresgruppe B - Wehrmacht Heere
-XV. Armeekorps (motorisiert) – Gruppe Hoth – 15e corps d'armée
(motorisé) – Generaloberst Hermann Hoth
-5e Panzerdivision – 5ème division blindée
-Panzer-Brigade 8
-Panzer-Regiment 15 (à Brest pour
la capitulation de la ville le 19 juin)
-Panzer-Regiment 31
-Schützen-Brigade 5
-Schützen-Regiment 13
-Schützen-Regiment 14
-Schwere-Infanteriegeschütz-Kompanie
704
-Artillerie-Regiment 116
-Aufklärungs-Abteilung 8
-Panzerjäger-Abteilung 53
-Panzer-Pionier-Bataillon 89
-Nachrichten-Abteilung 77
-Nachschubtruppen 85
-7e Panzerdivision – 7ème division blindée (à Cherbourg
pour la capitulation de la ville le 19 juin sous commandement du Général
Rommel)
-2e Infanterie-Division motorisée – 2.ID.(mot.)
Ces détachements d'invasion vont vivre dans les hôtels de Morgat, Camaret,
dans les villas les plus luxueuses en attendant que les unités d'occupation
prennent le relais dans les jours et semaines qui vont suivre. Dans le
cas de la presqu'île de Crozon ce sera la 251. Infanterie-Division (6ème
armée) qui dès le 1er juillet remplacera les compagnies d'invasion éclair.
Ces nouveaux soldats sont plus vieux, pour la plupart des cinquantenaires
qui espèrent rentrer vite en Allemagne et tentent de gagner la sympathie
de la population pour éviter d'avoir à faire usage de leurs armes. Ils
seront présents jusqu'en juin 1941 avant un départ vers Newel (Allemagne)
et Dubno (Ukraine).
Le dernier combat breton de l'avant-garde allemande se passera à Guidel
le 21 juin. A l'approche de Lorient, 40 marins vont se battre faisant
des victimes dans les deux camps. Le 22 juin c'est l'armistice qui implique
que l'armée française ne doit plus porter atteinte à l'occupant allemand.
Durant la présence d'éléments des troupes d'invasion, un gouvernement
militaire allemand siège à Brest et dirige la Bretagne hors Ille-et-Vilaine.
Certains indépendantistes Bretons tentent d'interférer pour asseoir une
indépendance bretonne qui aurait pour gouvernement provisoire ce gouvernement
régional militaire.
Au 1er juillet, les troupes d'invasion laissent leurs places aux troupes
d'occupation. Un gouverneur de la Bretagne est nommé, le général commandant
Weyer – Verordnungsblatt des Befehlshabers der Bretagne – qui inclut la
Loire-Inférieure .
L'Heure Bretonne, hebdomadaire indépendantiste, publie :
"La Bretagne existe désormais officiellement réparant le dédain dont la
Bretagne fut, pendant 150 ans, l'objet de la part de l'administration
française, les autorités allemandes ont reconnu officiellement notre pays.
1° en créant un poste de gouverneur de la Bretagne.
2° en groupant les 5 départements sous son autorité.
Le général gouverneur Weyer s'est installé à la préfecture de Rennes.''
La presse internationale s'en empare à New-York, Londres, Berlin, on apprend
la nouvelle qui intrigue. Les autonomistes Bretons alliés du 3ème Reich
– certains résident à Berlin – l'idée déplaît à Hitler qui espère encore
la paix avec les Anglais. L'indépendance de la Bretagne n'aura duré que
le temps d'un article daté du 14 juillet 1940. Les Allemands ont simplement
cherché à cogérer l'administration bretonne avec les autorités françaises
afin de transférer les lois du IIIème Reich dans les meilleurs délais.
Après la phase d'invasion, la 5e Panzer division est démantelée pour part
à partir du 10 août, ceci jusqu'au 4 septembre pour devenir la 11e Panzerdivision
pour les unités de Panzer (chars) ou vers des troupes d'occupation.
Une division blindée en 1940 durant la campagne de
l'Ouest, soit la conquête de la France de la côte de la Manche à la côte
de l'Atlantique est composée de :
-Brigade blindée : 2 régiments à 2 bataillons blindés soit 4 Abteilungen
comprenant chacun 3 compagnies, dont une de chars moyens.
-2 Panzer-Regiment
-Brigade d'infanterie motorisée
-2 Régiments d'infanterie, soit 4 bataillons motorisés.
-Bataillon motocycliste (Kradschützenbataillon)
-Bataillon de reconnaissance motorisé (Aufklärungsabteilung (mot.))
-Bataillon antichar motorisé (Panzer-Abwehr-Abteilung) : 3 compagnies
PaK et 1 compagnie Flak.
-Bataillon motorisé du génie
-Régiment motorisé d'artillerie soit 2 bataillons de 3 batteries pour
24 pièces au total.
Le bataillon de reconnaissance et le bataillon de motocycliste envoient
des éléments en avant-garde, avant le dépôt des troupes par camions. Les
blindés lourds et l'artillerie ne sont engagés qu'en cas de combats intenses
ce qui ne fut pas le cas en presqu'île de Crozon.
Mur de l'Atlantique
Wn Cr6 Abris de Kersiguenou Crozon
Appontement pte des Espagnols Roscanvel
Batterie antiaérienne de Cornouaille Roscanvel
Poste de tir des mines de Cornouaille Roscanvel
Batterie antiaérienne pointe des Espagnols Cr332 Roscanvel
Batterie antiaérienne de Botsand Lanvéoc
Batterie antiaérienne de Kertanguy Lanvéoc
La BAN sous occupation allemande Lanvéoc
Flakartillerie légère et mobile
Batterie du Menez Caon Telgruc
Station radar du Menez Luz Telgruc
Détails de mission du bombardement du 3 septembre 1944
Bombardement du 25-26 août 1944
Administration des bombardements
Cr 42 ex batterie de rupture Roscanvel
Cr43 Pourjoint ex batterie de rupture Roscanvel
Programmes et normes des bunkers
Bunker wellblech - tôle métro Vf1b
Wn Cr? Pointe de Trébéron Crozon
Wn Cr323 Batterie antiaérienne Saint Jean Crozon
Wn Cr324 Batterie antiaérienne Île Longue
Wn Cr330 Batterie antiaérienne Pont-Scorff Roscanvel
Wn Cr354 Batterie antiaréienne de Trébéron Crozon
Wn Cr507 Station radio Kervenguy Crozon
Défense allemande de Telgruc Telgruc
Défense allemande de Morgat Morgat
Torpedobatterie Pointe Robert Roscanvel
Torpedobatterie de Cornouaille Roscanvel
Stutzpunkt de Roscanvel Roscanvel
Obstacles anti-débarquement en bois
Le Fret quartier sanitaire allemand Crozon
Vedette fluviale - Flugbebriebsboot
Patrouilleur d'avant-poste - Vorpostenboot
Escadrille E6 ou 6e et hydravions Latécoère 521-522-523
Hydravion Do26 : vol transatlantique
Avion fusée Messerschmitt 163 Komet
Stations de radio guidage allemandes
Position d'un projecteur de 60cm Flak-Sw 36
Embase béton de canon Flak 2cm
Une entreprise française participe au Mur de l'Atlantique
Exercice aérien sur Pierre Profonde
Spitfire P9385 : 1ère mission de reco
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