La ligne Maginot (1928-1938) est française, il s'agit d'une
ligne de défense militaire avec casemates
(bunkers – blockhaus), artilleries, sur l'ensemble de la frontière
Est de la France, elle avait pour devise "On ne passe pas". L'adresse
est envoyée à l'armée allemande menaçante, ceci d'autant plus que le nazisme
s'installant au pouvoir, l'envie de revanche germanique (après la défaite
1914-18) croît invariablement. Cependant, l'Allemagne craint aussi une
invasion française et met en place une ligne de défense basée sur des
bunkers (blockhaus) types dont le programme s'appelle Limes-Bauprogramm
1938. Le programme est débuté par le génie militaire de forteresse (festungspioniere)
qui depuis 1930 dessine des plans types et organise les chantiers pour
la ligne Siegfried/Westwall [2ème version – Séries 100 (117/118/134 plus
tardif) et 500 (501/502) pour les bunkers les plus performants]. L'organisation
Todt, génie civil spécialisé dans la construction d'autoroutes, reprend
en charge ce programme et accélère les constructions avec des normes qui
s’avéreront trop faibles quant à la solidité et l'épaisseur des bétons
engagés. La commission d'armes de forteresse – waffenkommission fest (militaire)
– travaille à des bunkers expérimentaux et des réalisations régionales
uniques. Le Westwall fait face à la ligne Maginot pour part.
La seconde guerre mondiale commence en 1939 par de grands mouvements.
Dès que la guerre devient une guerre d'occupation et donc de position
défensive, le besoin de bunkers se fait sentir et ceci en Norvège dès
1940. L'envahissement de la Russie par l'opération Barbarossa en 1941,
affaiblit les positions allemandes en France. La nécessité de renforcer
les défenses tout particulièrement sur la côte Ouest déclenche l'ordre
d'Hitler en vue de la construction d'une fortification permanente dans
les îles anglo-normandes en octobre 1941. Une ligne de défense est commandée
encore, la Neue Westwall, fin 1941 (11/1941 - 09/1942 Anfang bau). Août
1942, début de construction du Mur de l'Atlantique (09/1942 - 04/1943
Winterausbauprogramm). 15000 bunkers sont prévus. Le catalogue des plans
des bunkers est entièrement refondu et ne reprend rien du Limes-Bauprogramm
de 1938. Les anciens modèles de blockhaus sont interdits de construction,
jugés trop fragiles ou obsolètes. De nouvelles séries de plans sortent
des bureaux de l'organisation de Todt (nom de son chef Fritz Todt). Constructions
plus épaisses, avec ferraillages et poutres métalliques (hoyer). En janvier
1943, le programme de défense Schartenbauprogramm impose que l'artillerie
soit sous casemate. 05/1943 - 09/1943 le 2ème Bauprogramm. 10/1943 - 04/1944
le 2ème Winterausbauprogramm. 05/1944 - 09/1944 le Sommerausbauprogramm.10/1944
- 05/1945 le Weitere Ausbau.
Les programmes de construction – Bauprogramm – évoluent en se conformant
aux nécessités de la guerre qui consistent essentiellement à renforcer
une défense statique, ce que le maréchal Rommel déplorait ouvertement
au détriment des équipements mobiles tels que les chars.
Norme de construction des bunkers allemands de la seconde guerre mondiale.
• Fa – Feldmäßige Ausbau (ß = ss). La construction est
constituée d'épaisseurs de béton comprises entre 40 et 60 cm toutes faces.
Le sol est une dalle de 20 cm avec une hauteur de plafond d'1.90 m. Cette
norme est encore en service au tout début de la guerre en certaines circonstances
pour des postes de veille non exposés jusqu'à novembre 1941. Résiste aux
mitraillages.
• Vf – Verstärkt Feldmäßig. Constructions utilisées en situation
de campagne (Feldmäßige Werke) pour l'essentiel bien que la presqu'île
de Crozon en connaisse sur la côte. Epaisseur de 30 à 100cm, avec poutres
métalliques ou sans. Dalle de 40 cm et hauteur de plafond 2.10 m. Equipés
d'armements légers et supportant une bombe de 50 kg ou un tir d'un canon
de 105mm. Le programme est interrompu par Hitler lui-même en 1942 car
des chars russes parviennent à détruire ces bunkers VF.
• St – Ständig. Constructions dites permanentes. Des plans
nouveaux de l'organisation Todt avec deux normes de construction. Baustärke
B : murs et plafond de 2 m d'épaisseur avec poutrelles. Dalle de 80 cm
et hauteur de plafond 2.20 m. Résistance aux bombes de 500 kg et aux tirs
de canon de 220 mm. Baustärke A : murs et plafond de 3.5 m d'épaisseur
avec poutrelles. Dalle de 80 cm et hauteur de plafond 2.20 m. Résistance
aux bombes de 1000 kg et tirs d'artillerie. Les deux normes proposent
des portes blindées, sas anti-gaz, téléphonie, chauffage, ventilation
avec air filtré, électricité, etc. Faute de métal, il arrive que les portes
blindées du Westwall soient réemployées dans le Mur de l'Atlantique...
La norme B fut la plus utilisée parfois avec quelques économies de moyens
dont l'épaisseur des murs à 50 cm pour des bunkers semi-enterrés, les
plus fréquents en presqu'île de Crozon. Il peut exister plusieurs types
de hauteur de plafond dans les constructions sur le terrain (1.90 m, 2.00
m, 2.10 m, 2.20 m).
• Sk – Sonderkonstruktion*. Des constructions uniques dont
les épaisseurs minimales sont de 1.5 m généralement, il s'agit de constructions
de circonstance qui n'ont pas de plan de série mais qui adaptent un plan
existant. Dans ce cas le plan original unique porte les lettres SK suivi
du numéro du modèle de bunker dont il est issu.
• Ringstände – Tobruks : Petites constructions de position
circulaire (ringständ au singulier) dont l'origine provient de la guerre
en Lybie durant laquelle les soldats Italiens créent des positions de
tirs enterrées sur 360°. Le maréchal Rommel, commandant de l'Afrikakorps,
s'approprie le procédé et le développe. Les tobruks sont les petits bunkers
les plus fabriqués partout en Europe.
Les bunkers sont aussi classés en fonction des armées qui sont amenées
à les utiliser. Les modèles destinés à l'armée de terre (Heer) auraient
porté la lettre R. R suivi du numéro du modèle. Certaines sources réfutent
cette classification argumentant sur le fait que durant la guerre l'armée
allemande ne faisait pas précéder de lettre R sur les plans des modèles
de bunkers de l'armée de terre. Il s'agirait d'une digression postérieure
à la guerre. Par contre la lettre M (Mittel – Moyen) ou S (Schwer
– Lourd) apparaissent sur les plans des bunkers de marine (Kriegsmarine),
FL pour la défense-aérienne de marine (Kriegsmarine Flak). Pour les bunkers
de l'aviation, la lettre L est lisible (Luftwaffe). Enfin la lettre V
marque les plans des bunkers de logistique (Versorgung).
*SK / Sonderkonstruktion Types:
• Marine Leitstand
Leitstand für Seezielbatterie (Marine Bau)
• Marine Muntionslager
Munitionsauffüllraum für Seezielbatterie (Marine Bau)
• Marine Unterstand
Gruppenunterstand (Marine Bau)
• SBB Bunker
S - Bootbunker
• SB Seyss-Inquart
Unterstand für der Reichskommisar für den Niederlande
• SB Stand für Flumgerät
Stand für Flumgerät
• SK 1
Unterstand für ein general
• SK Kommandostand
Unterstand für ein general
• SK Aggregatunterstand
Unterstand für aggregat
• SK Stand GK
Stand für der Wehrmachtsbefehlshaber in den Niederlande
• SK Stand GK
Unterstand für ein general
• SK Torpedolager
Torpedolager
• SK Funkhorch
Rijswijk Overvoorde
• SK Vermittelung
• SK Machine
Machinezentrale Hanstholm
• SK Machinenenstand
• SK Munition
Calais Area
• SK Unterstand FDU
FDU - West
• SK Admiral KMW
KMW
• SK Dombunker
K5
• SK Nachrichten
Nachrichtenstand
• SK Sanitätsbunker
Sanitäter
• SK Drehturm
Geschützschartenstand mit drehturm - Stp Waldam KVA B
• SK Schartenstand
Geschützschartenstand
• SK Leitstand
Leitstand
• SK Gefechtsstand
Gefechtsstand
• SK Hochleitstand
Leitstand
• SK Schleusebunker
U und SB Schleuse
• SK Trafo
• SK Flak
Schwere Flakstellung
Mur de l'Atlantique
Wn Cr6 Abris de Kersiguenou Crozon
Appontement pte des Espagnols Roscanvel
Batterie antiaérienne de Cornouaille Roscanvel
Poste de tir des mines de Cornouaille Roscanvel
Batterie antiaérienne pointe des Espagnols Cr332 Roscanvel
Batterie antiaérienne de Botsand Lanvéoc
Batterie antiaérienne de Kertanguy Lanvéoc
La BAN sous occupation allemande Lanvéoc
Flakartillerie légère et mobile
Batterie du Menez Caon Telgruc
Station radar du Menez Luz Telgruc
Détails de mission du bombardement du 3 septembre 1944
Bombardement du 25-26 août 1944
Administration des bombardements
Cr 42 ex batterie de rupture Roscanvel
Cr43 Pourjoint ex batterie de rupture Roscanvel
Programmes et normes des bunkers
Bunker wellblech - tôle métro Vf1b
Wn Cr? Pointe de Trébéron Crozon
Wn Cr323 Batterie antiaérienne Saint Jean Crozon
Wn Cr324 Batterie antiaérienne Île Longue
Wn Cr330 Batterie antiaérienne Pont-Scorff Roscanvel
Wn Cr354 Batterie antiaréienne de Trébéron Crozon
Wn Cr507 Station radio Kervenguy Crozon
Défense allemande de Telgruc Telgruc
Défense allemande de Morgat Morgat
Torpedobatterie Pointe Robert Roscanvel
Torpedobatterie de Cornouaille Roscanvel
Stutzpunkt de Roscanvel Roscanvel
Obstacles anti-débarquement en bois
Le Fret quartier sanitaire allemand Crozon
Vedette fluviale - Flugbebriebsboot
Patrouilleur d'avant-poste - Vorpostenboot
Escadrille E6 ou 6e et hydravions Latécoère 521-522-523
Hydravion Do26 : vol transatlantique
Avion fusée Messerschmitt 163 Komet
Stations de radio guidage allemandes
Position d'un projecteur de 60cm Flak-Sw 36
Embase béton de canon Flak 2cm
Une entreprise française participe au Mur de l'Atlantique
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