Les routes depuis 1944 ont été améliorées, élargies,
retracées, de sorte que les coordonnées exactes des positions allemandes
ne sont plus définissables précisément.
A - La ligne de défense allemande continue de Tal ar Groas.
B - La ligne de défense allemande discontinue en postes avancés autonomes
dont les tirs ne se croisent pas. Faible pouvoir de nuisance, crée l'alerte
sur la ligne A.
Les postes avancés isolés :
Kergoff Porsalut
: sur la route de Douarnenez et la voie ferrée.
Pen ar/an Guer : sur un carrefour sur l'ancienne départementale. Hors
de combat le 3 septembre 1944 au matin.
Kerlévéan : poste arrière de la défense
côtière de Telgruc sur un carrefour en croix modifié depuis. Hors
de combat le 2 septembre 1944 en journée.
Toul ar Stang
: poste en rase campagne face au Ménez Hom entre tourbières
et terres agricoles. Hors de combat le 1 septembre 1944 au soir probablement.
Kerliver ( 2 septembre) - Kervenguy (3 septembre) : sur la route de Brest.
Karadiguen /
Kerguiridic : s'appuie sans l'ancienne batterie
française de DCA réaménagée, modernisée. Hors de combat le 2 septembre
1944 en fin de journée.
Quinivel : la départementale traversait le hameau et son carrefour vers
le Sud de la presqu'île. Hors de combat le 2 septembre 1944 au matin.
Les postes avancés allemands de campagne – sans
protections en dur – sont implantés "en urgence" probablement
après le débarquement allié en Normandie. Toute la stratégie de défense
de la France occupée prétendument optimale par la présence du Mur
de l'Atlantique est remise en question, les Américains secondés par
la résistance française arrivent en presqu'île de Crozon par le Ménez
Hom et non par la mer. Peu de canons allemands sont orientables à
l'Est. Les canons français sous bunkers
669 sont sortis de leurs casemates. Cela ne suffit pas. Il faut disposer
des postes avancés sur les voies de communication principales pour ralentir
l'avant-garde américaine blindée de la Task
Force A. Cette dernière fait circuler ses automitrailleuses M8 en
reconnaissance sur la péninsule de Crozon – appellation américaine
de la presqu'île – à partir du 1er septembre 1944 après la prise
du Ménez Hom. Suivront tous les moyens blindés légers et son artillerie
légère. D'après des cartes allemandes, les Américains décident d'occuper
les positions hautes pour déjouer les embuscades germaniques. Le terrain
est vallonné, parfois boisé au Nord-Est. De petits groupes allemands sont
sur les collines pour l'observation – informent l'état major du
Cap de la Chèvre et celui de la ligne de Tal ar Groas. Les combats sont
sporadiques et toujours à l'avantage des soldats US.
Un poste avancé idéal est équipé d'un canon antichar, le canon
belge de 47mm y est présent mais pas seulement, avec 5 artilleurs
; d'une mitrailleuse MG avec 3 servants ; 3 observateurs parfois
tireurs d'élite, quatre fantassins en soutien. Un véhicule de traction
du canon est sensé être dans les parages pour déplacer le canon rapidement.
Si le poste est au complet, un jeune lieutenant en est l'officier commandant.
Si le poste est incomplet, un sous-officier commande la demi-section.
Le général Rauch, commandant alors la défense allemande de la presqu'île
de Crozon, se plaint beaucoup et particulièrement du manque d'armes antichars
partiellement compensé par l'utilisation de Panzerfaust – Lance-grenade
à usage unique antichar de portée maximale de 50 m. Cet ancêtre du lance-roquette
est une arme individuelle pratique, mobile, économique qui est acheminée
à partir de Brest jusqu'au Fret, par voie maritime, en dehors des conventions
de la guerre sachant que le Fret est déclaré village sanitaire.
Les résistants veulent être autorisés à attaquer les postes avancés par
leurs propres moyens. Intention refusée par l'état-major américain qui
souhaite progresser avec les FTP et FFI sur leurs flancs mais jamais devant
pour éviter les confusions et garder l'initiative. Les Américains sont
empêtrés par le manque de munitions et de soldats formés au combat rapproché.
Les cavaliers de la Task Force A – soldats des unités blindées d'avant-garde
– sont contraints de quitter leurs véhicules et de se battre en
GIs – fantassins, des soldats du Génie font de même. Les batteries
américaines de Plougastel couvrent mais ne remplacent pas des blindés
bien armés. L'aviation ne peut rien face aux postes avancés cachés. Malgré
ces faiblesses, l'avancée américaine est jugée conforme par les officiers
supérieurs US. Le plus dur reste à faire, cela se sait.
Même si les soldats Allemands ont ordre de mourir au combat, sachant que
ce sont des soldats
de forteresse quarantenaires (343 ID) voire des Russes blancs ou autres
légionnaires,
la défaite devenant une évidence ; sachant que si un canon antichar parvient
à détruire un blindé, le second réplique aussitôt ; l'enthousiasme au
combat devient faible.
Le général américain Middleton, commandant la 8th division, sera tardivement
reconnaissant du travail de reconnaissance des forces françaises dans
le bocage. Les FFI et FFL repèrent les champs de mines et évitent aux
blindés américains, chars destroyers, canons automoteurs M.7 Priest, automitrailleuses
M.8,... d'avoir à franchir des chemins
creux. Ces chemins ont des profondeurs suffisantes pour que les blindés
y restent coincés avec l'impossibilité de revenir en arrière. Ces chemins
traditionnels ne se découvrent qu'au dernier instant. Il en va de même
pour le franchissement des haies hautes, il faut sans cesse trouver des
passages satisfaisant en dehors de la vue allemande. Pas facile, complexe
même car certaines parcelles de terre sont étroites. Le 35th Engineer
Battalion – 35ème régiment du Génie – se démène avec des bulldozers
pour niveler les terrains sous les tirs d'artillerie allemands dont les
canons sont perchés sur des hauteurs. Les Américains se méfiant de cette
campagne quelquefois marécageuse, préfèrent circuler sur les routes y
compris pour faire face aux barrages des postes avancés allemands.
Le colonel Eon, commandant les forces françaises de l'intérieur de Bretagne,
fait le récit d'une absence de confrontations des Américains après la
prise du Ménez-Hom jusqu'au pied de la ligne (A) de Tal ar Groas. Les
archives américaines notent des escarmouches sur quelques postes avancés
: Quinivel, Kerliver, Kerguiridic réduits grâce à des chars destroyers.
En réalité le groupe français Castel suit l'axe central de la presqu'île
d'Est en Ouest et se retrouve en situation de combat avec quelques soldats
Allemands et peinent à avancer rapidement. Le groupe a des blessés. Néanmoins,
il signale aux Américains l'existence des postes avancés dont ils ne font
qu'une bouchée avec leurs tanks. Les rapports américains créditent leurs
officiers de ce succès, ommettant de souligner l'action française qui
mit en perspective les dangers sur un terrain à découvert. Les relations
francos-américaines sont tendues.
Le 17th Cavalry américain longe la côte Sud. Le 15th Cavalry américain
longe la côte Nord. Il n'est pas rare que les soldats allemands trop esseulés
se replient sur la ligne de défense de Tal ar Groas qui s'annonce plus
dangereuse et mortelle. Les forces
américaines vont devoir se battre de manière plus ténue. Un bombardement
catastrophique se produit le 3
septembre à Telgruc.
Les groupes français font du nettoyage minutieux : Stalingrad est au Nord
jusqu'à Trégarvan, Castel au centre, Bellan au Sud, France (presqu'îliens)
aussi Normandie, le groupe de Landerneau, de Quimper... D'autres groupes
s'ajoutent peu à peu, tout le monde attend le grand combat... La ligne
de défense de Tal-ar-Groas va répondre aux attentes. Dès l'après midi
du 1er septembre 1944 au soir du 3 septembre, les partisans délogent au
sens propre comme au sens figuré les derniers Allemands vivant chez l'habitant.
Ils récupèrent aussi des déserteurs parfois apathiques, parfois combatifs
craignant l'exécution sur place. Les prisonniers parlent aux autorités
américaines. Des détails abondent.
L'élan se fige dès le 5 septembre sur la ligne B. La Task Force A américaine
prend des positions d'attente et bivouaque à la dur. Les forces françaises
font du camping. Certains jeunes rentrent chez-eux déçus du manque de
combat. D'autres osent infiltrer les lignes allemandes et parviennent
à obtenir des renseignements à défaut de se battre. Des renseignements
précieux que les Américains vont exploiter à partir du 12/13 septembre
grâce aux renforts significatifs du 28th Infantry (St Efflez) et du 121st
Infantry (Tal-ar-Groas). Chaque camp a investi des hauteurs, des collines...
L'Est de la presqu'île de Crozon est libéré en trois jours. Les premiers
signes de l'après guerre apparaissent : bien des turpitudes sont
à venir.
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