Le club Léo Lagrange de Camaret-sur-Mer, une fin inévitable

Le département offre une subvention de 54 513€ en soutien à la rénovation du centre nautique en septembre 2018.

La création du club de plongée Léo Lagrange de Camaret-sur-Mer sur le quai Téphany est une diversification le l'activité du club éponyme basé sur les hauteurs de la commune. Diversification et autonomie nécessaire envers la structure originelle et son auberge de jeunesse de 20 lits. L'offre de plongée part de rien en 1965 avec le matériel personnel du directeur de l'époque, Pierre Marty (jusqu'en 2001) venu de Dieppe (directeur adjoint de la section plongée d'un club Léo Lagrange).

L'ère de la débrouille s'éloigne peu à peu car l'entraide entre plusieurs associations régionales et des liens vers des associations de jeunes d'origine allemande (pays d'origine de l'épouse du directeur «plongée») fait qu'en 1981, le club compte 12000 plongées à partir de la plage de Trez Rouz et celle du Corréjou.

Ensuite, l'entité complète de Léo Lagrange multipliant les activités à foison augmente ses frais de fonctionnement sans pour autant conquérir suffisamment de public. Des activités apparaissent, disparaissent au gré des inscriptions. En 2017, ce manque d'inscription dans la section voile fait vaciller l'activité... Les pertes financières sont fréquentes. En ajoutant les effets récurrents de l'augmentation du nombre de normes, bien que la municipalité de Camaret-sur-Mer soit partie prenante, la rentabilité de l'ensemble du club s'érode et quand tout va mal, les tensions humaines s'exacerbent et les solutions s'amenuisent. Le club de plongée et de voile est sous convention jusqu'au 1er décembre 2026 avec la mairie; mais déjà en 2023, l'organisme ne paie plus ses loyers et doit 29 168 €. Les changements de directeurs et le manque de rationalisation ont enterré le club de vacances à vocation sociale sachant que le matériel de plongée et le matériel pour la voile scolaire sont aussi coûteux, sachant aussi que tout ne peut être bénévolat. Les gestionnaires du club étaient convaincus que l'augmentation des capacités d'accueil aurait pu sauver la structure sportive. Les réglementations ne permettant pas ce développement, la messe est dite et la liquidation judiciaire a suivi le 27 septembre 2024 après avoir reçu un avis défavorable de la mairie pour la reconduction de l'occupation temporaire des locaux du quai. Le matériel de cuisine, de chambrées (65 lits) est repris par la municipalité... Subsiste la reprise d'un crédit de février 2019 à hauteur de 450 000€ contracté par le club dont la municipalité est la garante et qui se voit, après la liquidation du centre de plongée, d'en honorer les traites restantes à hauteur de 352 000€... Gaspillages de gestion sans suite particulière...

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