Maison de l'architecte.
Albert Cortellari, fils de maçon imigré Italien, rêve,
enfant, de devenir artiste peintre. Son père l'inscrit dans la section
architecture aux Beaux-arts de Rennes. Le jeune architecte (diplôme en
1945) revient à Brest, ville détruite par la seconde guerre mondiale.
L'administration qui gère la reconstruction de la ville recrute des architectes
pour éditer des plans à la chaîne et reconstruire vite car les habitants
vivent dans des baraques à l'écart du champ de ruines. Les dernières baraques
appelées les bidonvilles disparaissent enfin en 1972.
Sa première mission est de rénover le quartier moins atteint de Kergonan.
Lui-même installé dans une baraque, cette dernière est atteinte par une
poutrelle d'acier lors de l'explosion du cargo norvégien Ocean-Liberty
du 28 juillet 1947. L'architecte est ensanglanté.
La tâche se poursuit par des dessins d'immeubles plus ou moins identiques.
Les matériaux manquent, l'argent aussi, rien n'est prévu pour la création
artistique dont tout architecte rêve, Cortellari le déplore.
Les entrepreneurs déposent quelques échafaudages sur des terrains pour
obtenir des subvensions et dès que les contrôleurs passent leurs
chemins, l'échaffaudage est démonté pour être remonté sur une autre parcelle...
Les dommages de guerre versés aux victimes des destructions font l'objet
de transactions et de reventes plus ou moins légales...
La cabinet d'artichecte grandit, la ville aussi, l'aisance est acquise.
Au résultat, ce sont des milliers de logements construits sur des plans
Cortellari.
L'architecte s'intéresse au manoir de Kéroual qu'il rénove et sauve de
l'abandon depuis l'incendie planifié par l'armée allemande qui l'avait
occupé durant la guerre. Manoir où vécut Louise de Kéroual, envoyée par
Louis XIV à la cour d'Angleterre au titre d'espionne. Elle fut la maîtresse
du roi Charles II, eut un fils, en fut gratifiée par des titres de noblesse
mais se perdit dans de mauvaises fortunes.
Petite revanche du destin, le fils d'Albert Cortellari, Jacques, devient
artiste peintre...
La villa de Gorréker en Landévennec est à l'origine la maison privée de
l'architecte construite en 1953. Le dessin est très représentatif de l'architecture
de l'époque avec son toit plat incliné. L'hôtel Moreau de Roger le Flanchec
est élevé dans un esprit similaire.
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