Porte cochère et porte piétonne à l'instar des demeures de la noblesse de l'ancien régime.
Blason en kersanton martelé à la Révolution probablement. Famille Tanguy supposée. Avec mitre (haut à gauche) et crosse (haut à droite). Ecartelé aux 1 et 4 d'argent à l'aigle cantonnée de deux étoiles, le tout de sable ; aux 2 et 3 d'azur à une colombe d'argent, portant dans son bec un rameau d'olivier de sinople. Les abbés Tanguy se sont plus à marquer de leur noblesse plusieurs sites : église de Landévennec chapelle du Folgoat église d'Argol. Des gestionnaires de la commende calamiteux mais imbus d'eux-mêmes...
Entablement du cintre de la porte cochère.
Détail d'un des deux pilastres.
Entablement du cintre de la porte piétonne.
Une lucarne haute du 19ème siècle de lamaison abbatiale.
Une première maison abbatiale avait existé au 16ème
siècle proche de la vie monastique mais ruinée au début du 17ème siècle
et sera rénovée en réfectoire pour les moines.
A l'extérieur et néanmoins à proximité du monastère de Landévennec,
là où aurait logé dans une "cabane" le moine Guénolé dans son
ermitage, l'abbé commendataire Jean Briant / Briand se fit construire
une simple "maison de campagne" sous sa dénomination déclarative
en 1619 que les témoins du bâti appelèrent manoir.
La maison abbatiale actuelle remplace l'ancien manoir du Penity de Jean
Briant qui fut démoli en deux temps vers 1885 et 1925 et qui se situait
sur la gauche de la nouvelle élévation. Cette nouvelle maison abbatiale
de Landévennec fut construite à la demande de l'Abbé Champion de Cicé
en 1769 pour étendre un premier bâtiment vieillissant qui fut détruit
ainsi qu'une chapelle aux armoiries de Rohan à la stupéfaction des moines,
avec pour remplacement des écuries. Ce n'était plus un bien religieux
après la révolution de 1789, il fut donc acheté avec sa métairie pour
la somme de 10000 livres par un investisseur Brestois, le Sieur Bouchet.
Ce bâti sera enfin la propriété de Mr Louis de Chalus, le protecteur des
ruines de l'abbaye de Landévennec.
Il y ajoutera, au 19ème siècle, un étage.
Les deux maisons abbatiales à leurs différentes époques logeaient les
admistrateurs et recevaient des intellectuels religieux bénédictins, pour
s'y reposer ou pour achever des recherches spécifiques.
Dom Noël Mars (1612 - 1702), un frère historien des monastères séjourna
à la première maison abbatiale. Il fut l'auteur d'un important descriptif
de l'abbaye.
Dom Louis Le Pelletier (1663 - 1733) fut de cela aussi. Cet homme d'église
linguiste œuvra pour la langue bretonne qui avait différentes origines,
et des développements locaux qui n'étaient pas répertoriés par écrit.
Il rédigea un dictionnaire à partir de 1716 (en l'abbaye de St Mathieu)
qu'il reformula en 1728 à Landévennec pour n'être publié qu'en 1752. Ce
religieux mourut à Landévennec après un séjour au Pénity...
Le nom donné à ce bâtiment est le "Penity", terme breton désignant un
ermitage, un lieu de recueillement ou de réflexion.
Bien souvent, la maison abbatiale bénéfiçiait de réparations à faire pâlir
les moines vivant dans un cloître qui prenait l'eau. Le domaine de l'abbé
est fermé au reste du monde par un mur dont le portail imposant montre
une volonté d'en imposer dans l'univers de la modestie monacale. Le blason
volontairement dégradé lors de la révolution serait celui de Pierre Tanguy
(successeur de Jean Briant) , un abbé commendataire corrompu de l'abbaye
de Landévennec, un clin d'œil du destin pour se souvenir des errances
de la commende.
Penity : à la bretonne. Pénity : à la française.
48° 17' 26.9" N
4° 16' 3.5" O
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