Le magasin rose remplace l'abri du marin.
La « Maison du marin » du quai du Kador à Morgat détenait les mêmes intentions que l'Abri du marin de Camaret et de bien d'autres port de pêche. Le syndicat des pêcheurs Morgatois, mené par Antoine Bott, récupère sous la bienveillance de la mairie de Crozon, l'ancienne concession du conserveur Plaçon pour y construire en 1904 une maison d'accueil ainsi qu'un magasin d'avitaillement pour les pêcheurs. Une maison d'accueil rose à vocation sociale et d'entraide pour aider les marins à se sortir de l'alcoolisme, leur apporter de la détente (jeux de cartes par exemple) et éventuellement une formation. Le magasin quant à lui fournit le matériel de toutes les nécessités pour un embarquement. Le bombardement de septembre 1944 détruit la maison et celle du voisinage, le chantier naval Belbeoch ainsi que l'hôtel de la Montagne en retrait sur la falaise. Le bâtiment actuel de remplacement date de 1960.
48° 13" 25' N
4° 30" 2.9' O
Le chantier naval Belbeoch ouvre sur les quais de
Morgat en 1896 à une époque où la pêche à la sardine est reine.
Joseph Belbeoch se spécialise dans les chaloupes, les plates et les sloops
de tailles raisonnables qu'il produit avec ses ouvriers charpentiers en
abondance (plus de 20 par an dans les meilleures années). Il réalise aussi
quelques dundees et côtres, tout autant des bateaux de plaisance. Les
pêcheurs Morgatois sont satisfaits et sont les acheteurs presque exclusifs
du chantier. Le marché camarétois est fermé par les chantiers locaux.
La qualité des sloops construit une réputation qui va sortir du port pour
aller se faire connaître l'autre côté de la baie, à Douarnenez, Audierne,
à l'île de Sein, etc. Quelques régates dominicales sont organisées à la
belle saison et les sloops Belbeoch se font remarquer... Pour l'époque,
c'est considérable que d'être connu et reconnu en dehors de son pré carré.
Cette notoriété va culminer jusque la veille de la première guerre mondiale.
Ensuite plus rien ne sera comme avant pour plusieurs raisons qui s'accumulent
au dépend des charpentiers de marine.
L'économie défaillante de l'après guerre, l'absence d'hommes (tant de
morts au front), l'effondrement de la pêche à la sardine dont les cours
sont si bas qu'aucun pêcheur ne parvient à faire le moindre bénéfice,
parfois c'est la pénurie de sardines durant la crise sardinière, l'augmentation
du nombre des chantiers navals. Certains bons ouvriers tentent leur chance
et entreprennent eux-aussi un chantier naval, ce fut le cas de Pierre
Sévellec formé chez Belbéoch puis tenté par l'indépendance. Enfin certains
pêcheurs démunis construisent leur propre chaloupe. Tout cela enraille
la croissance du chantier qui va subsister jusqu'en 1944. Les réparations
et un nombre décroissant de mise en chantier (3 à 5 par an avant la seconde
guerre mondiale) assombrissent les perspectives.
A Camaret, des chantiers ferment, d'autres prennent un essor qui paraît
sans limite avec des mauritaniens de 25 mètres et plus. Les langoustiers
d'un tel tonnage ne sont pas la spécialité du chantier de Morgat qui excelle
dans des petits tonnages qui n'ont plus cours. Le bombardement américain
précurseur de la libération de la presqu'île de Crozon va écraser le bâtiment
du chantier qui ne sera jamais relevé. La famille garde un lien avec la
construction de marine. Un autre chantier Belbéoch est ouvert au Fret...
Plusieurs membres de la famille trouvent places sur des chantiers parfois
hors presqu'île.
L'orthographe du patronyme Belbeoch varie selon les sources sous des écritures
telles que Belbéoch ou Belbeoc'h... A la française ou à la bretonne...
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