Lors des fortes marées, des sacs de sable sont disposés en haut de la cale de Morgat. La mer est limitée dans son intrusion.
Progrès oblige, installation d'un batardeau.
L'eau remonte dans les canalisations d'eau pluviale au plus bas de Morgat, les inondations commencent ainsi.
Suite à une forte pluviométrie, les douves se remplissent des eaux du ruisseau de Penfrat en pleine marée haute, elles attendent de se libérer à la prochaine marée basse. En amont les risques d'inondation augmentent à chaque minute.
Montée de l'eau dans le canal.
Montée de l'eau en amont dans la zone humide.
Une marée à fort coefficient limite le vidage de la zone humide du Loc'h.
Le ruisseau passe dans son canal urbain. Niveau bas en dehors de la saison des pluies. Les murets servent de bassin tampon.
Rails d'étanchéité de batardeau.
Station de pompage au bord de la zone humide.
L'étang du Loc'h en 1850 environ.
L'étang du Loc'h en 2021.
L'étang du Loc'h en 2021, ce qui reste de la zone humide en amont.
La zone humide du Loc'h est alimentée par le ruisseau de
Penfrat. Dans les siècles passés, avant l'extension de la zone urbanisée,
cet étang marécageux favorisait la pêche aux anguilles qui apprécient
l'eau saumâtre – échange avec la mer à chaque marée. Avec le temps,
on se servit de l'étang comme d'une aire de loisir pour canots pneumatiques
publicitaires que les compagnies pétrolières offraient en remerciement
des marchés obtenus. Des citernes étaient installées sur les quais pour
alimenter les chalutiers en carburant. Néanmoins, l'étang fut partiellement
comblé au deux tiers environ pour en faire des terres cultivables qui
peu à peu sont devenues des terrains viabilisés. Parking, constructions
en tous genres ont recouvert la zone humide asséchée jusqu'à y élever
une chapelle qui fut déconstruite pour cause d'affaissement sur terrain
meuble en pleine zone inondable.
Désormais, la zone humide subsistante est encombrée d'une épaisse végétation
et s'est envasée : le volume de rétention est faible. Le cours d'eau qui
en sort est hautement canalisé par des murs surélevés des douves, il déverse
6 à 8 m3 seconde sous de fortes précipitations et se sature en 71 minutes
paraît-il. Un volume d'eau qui doit trouver son évacuation au plus vite
y compris à marée haute. Les canalisations d'évacuation passent sous la
chaussée des quais. A marée haute, la mer empêche ou ralentit l'expulsion
des eaux du Loc'h. En période de forte pluviométrie, et si des débordements
de la mer – vagues-submersion
– s'additionnent dans la partie la plus basse de Morgat, les volumes
d'eau créent une inondation systématique qui se dissipe durant une marée
basse. Chaque inondation, bien qu'opérant sur un même principe d'accumulation
provisoire d'eaux douce ou salée indésirables, est constituée de manière
variable, parfois les eaux sont majoritairement pluviales, parfois majoritairement
maritimes. Les niveaux des inondations de Morgat sont très variables entre
quelques centimètres d'eau de submersion venue de la mer et plusieurs
dizaines de centimètres d'eau du Loc'h, l'addition des deux provoque des
records.
Une partie de Morgat est une zone
basse de submersion.
• Inondation majeure de Morgat du 20 novembre
2019. Le clapet anti-retour du quai par lequel se vide le Loc'h à marée
basse a été laissé fermé selon des témoins qui ont pu constater que les
eaux d'inondation pluviales (pluies durant plusieurs semaines), composées
d'eau du Loc'h et d'eau usées, se sont libérées quand une tractopelle
a arraché le volet. La force de l'évacuation qui a fait chasse, a creusé
le sable de la plage de Morgat. 30 cm d'eaux souillées. Le maire de l'époque
exclut cette hypothèse argumentant que le dalot recevait 10m3 seconde
pendant que les buses d'expulsion pouvaient évacuer 2m3 seconde. Il justifie
ainsi l'arrêté ministériel du 27 janvier 2020 publié au Journal officiel
du 13 février 2020, reconnaissant le statut de catastrophe naturelle.
• 02 mars 2014 : marée haute du soir qui déborde. Une fine
couche d'eau de mer n'occasionne aucun dégât.
• 08 février 2014 : débordement de la mer, vagues submersion,
10 cm d'eau au plus bas de Morgat. Inondation maritime exclusivement.
• 06 février 2014 : des forts vents durables forment une houle
qui déborde. L'inondation maritime est démultipliée par une inondation
d'eaux pluviales suite à de fortes pluies. Trois pompes sont installées
proche de la chapelle (déconstruite depuis). Un homme dont l'habitation
a été inondée, souffre d'hypothermie et est consduit à l'hôpital. Situation
maîtrisée vers 23h30 après 80 cm d'eau au plus bas de Morgat.
• Les fortes précipitations (7% des précipitations annuelles)
des 22 et 23 novembre 2012 génèrent une inondation d'eau pluviale au plus
bas de Morgat. Magasins et caves inondés. Le ruisseau et le Loc'h n'ont
pas vidé leur trop-plein vers la mer rapidement par les exutoires sous
chaussée. Les douves ont débordé.
Au fil des années, des aménagements ont été effectués : mise en place
de clapets anti-retours sur les conduits d’eaux pluviales versant dans
le Loc'h – mise à découvert du Loc'h en amont de sa partie
busée sur 30 m – création d’un bassin tampon par une rehausse
des murs des douves. La partie busée sous chaussée est une propriété du
département, des préconisations techniques ont recommandé de supprimer
les buses pour en faire un passage unique et large afin d'optimiser l'évacuation
du Loc'h en des délais rapides moindre que le temps de montée d'une marée.
Autre problème récurrent la qualité des eaux déversées, exemple :
30 Juin 2022, baignades, activités de pêche et nautiques interdites 24
heures après un contrôle sanitaire de l'ARS (Agence régionale de santé
Bretagne) démontrant la présence d'eaux souillées provenant du ruisseau
et sécoulant sur la plage... En amont des activités humaines non conformes
polluent le cours d'eau douce qui se jette à la mer en traversant la plage
touristique.
Photo du 16/10/2022.
Après une longue période de sécheresse, le débit du ruisseau du Loc'h était quasi nul. Le sable dunaire s'était accumulé au sortir de l'exutoire. Un désensablement mécanique fut nécessaire pour créer un espace d'évacuation des eaux.
Photo du 27/11/2022.
Le sable a de nouveau comblé l'espace d'évacuation des eaux du ruisseau. Les précipitations étant importantes, le débit du ruisseau ayant fortement augmenté, celui-ci favorise un effet de chasse vers la mer.
Le ruisseau dévale la plage de Morgat
Morgat à découvrir
Menhirs : alignements de Ty-ar-C'huré
Chapelle Notre Dame de Gwel Mor
Excursion vers les grottes marines
Nettoyage - criblage plage de Morgat
Histoire
Liaison maritime Douarnenez Morgat
Société anonyme de la plage de Morgat – Peugeot
Tournoi de tennis coupe Breitling & Rulianec
Portzmoguer : un pirate honoré
Alice Coudol : résistante honorée
Patrimoine militaire
°°°
Une information, une demande, patrimoine, nature, hors tourisme :
© 2012-2023