Le môle des thoniers disparaît sous une marée d'un coefficient de 117. Seuls les lampadaires restent visibles. Les pontons flottants du port de Morgat sont au plus haut.
Temps calme, donc pas de vagues-submersion qui auraient déferlé sur les quais de Morgat.
Après les pénuries de sardines et les famines (1902-1903)
qu'elles occasionnèrent, quelques années avant la première guerre mondiale,
les pêcheurs de Morgat ont conscience que leur activité va en décroissance
et que rien ne les sauvera s'ils ne trouvent pas une alternative déjà
pratiquée dans d'autres ports de pêche bretons. La solution de reconversion
est la pêche au thon au large avec des campagnes d'un mois environ au
lieu des sorties de pêche du jour et ceci des côtes africaines (les Açores
en juin), jusqu'aux côtes irlandaises en septembre. Problème majeur à
ce recentrage d'activité, les barques sardinières ne sont pas adaptées
à la haute-mer ni à la pêche de ce poisson migrateur. L'investissement
dans l'achat d'un thonier alors à voile n'est pas à la portée de toutes
les bourses d'autant plus que les chantiers navals de la presqu'île n'en
ont, pour l'heure, pas l'expérience.
Les thoniers proviennent des chantiers de construction du Sud de la Bretagne
jusqu'à la construction du premier thonier morgatois de 1924 le «Yves
et Jean» aux chantiers Sévellec. Ensuite, progressivement, les thoniers
se multiplient. Le môle du 19ème siècle remanié suffit encore au débarquement
des pêches. Les thoniers à moteurs (mixtes dans un premier temps soit
à voiles et à moteur) après la seconde guerre mondiale, nécessitent un
môle spécifique plus large sur lequel des véhicules motorisés peuvent
emporter la pêche dans les plus brefs délais.
Une vendéenne, mareyeur-e, attendait les pêcheurs à la balance de pesée
en "bout de môle" pour un achat au poids immédiat. Les pêcheurs
vendaient vite au cours du jour. L'opération rapide évitait la contrainte
de la conservation.
Pour soutenir la pêche au thon la CCI de Brest – Chambre de commerce
et d'industrie de Brest – finance le môle/quai des thoniers en 1951.
Fréquentation maximale du port de pêche de Morgat par 22 thoniers en 1965.
Ensuite la pêche au thon décline et l'absence de moyens financiers pour
acquérir des bateaux usines en acier font que la pêche aux thons s'éteint
dans les années 1980 et pour quelques ultimes unités, l'activité de pêche
va se poursuivre jusqu'en 2000 après avoir modifié l'équipement de pêche
pour transformer le thonier en chalutier caseyeur (pêche avec des casiers)
par exemple. L'ultime chalutier/thonier de la flottille morgatoise est
le «Beg ar Gador» du nom de la pointe éponyme située derrière le port
qui de par une voie d'eau au large de l'Irlande se trouve inutilisable
et détruit en 2004.
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